AUGUST 24, 2011 Autres Media
Après avoir arrêté et incarcéré les trois soldats Français, Wattao et ses hommes les ont dépossédé de leurs biens. L’on attend la réaction de Ouattara.
On en sait désormais un peu plus sur les circonstances au cours desquelles cinq Français, dont trois anciens militaires, ont été arrêtés, rackettés puis brièvement incarcérés par les hommes du commandant Issiaka Ouattara dit « Wattao ». Grâce à des révélations de les identités et les parcours des trois ex-militaires sont connus. Il s’agit de Laurent Alvarès, adjudant à la retraite de la Légion étrangère, qui – et c’est piquant de le noter –a combattu, «aux côtés de la Force Licorne, pour installer Alassane Ouattara à la présidence en avril», explique la lettre confidentielle.
Les deux autres sont Jean-Marie Fontaine, ancien du GIGN, unité d’élite de la gendarmerie, «proche d’Henri Konan Bédié», et Jean-Grégoire Charon, ancien directeur chargé de la formation à l’Ecole de gendarmerie d’Abidjan, qui aurait des rapports particuliers avec le général Gervais Kouassi, actuel commandant supérieur de la gendarmerie.
Selon , ces militaires ont été dénoncés par des compatriotes avec qui ils étaient en affaires. Ils ont été libérés assez vite – juste quelques heures d’incarcération.
Leurs sauveurs ? La présidence ivoirienne et l’ambassade de France, qui ont exercé de fortes pressions. Hier, «un ministre influent du gouvernement, qui séjourne actuellement à Paris, a joint un des officiers français pour lui apporter son soutien», écrit.
A lire les révélations du périodique français, la responsabilité de Wattao et de ses hommes est lourdement engagée. Les militaires français ont été «arrêtés à l’insu de toute hiérarchie militaire». «Les hommes de «Wattao» n’ont toujours pas restitué la forte somme d’argent qu’ils ont récupérée sur l’un de ces ex-militaires.
Ce dernier aurait déjà porté plainte pour «vol, arrestation arbitraire et mauvais traitement». Si l’on résume, Wattao a fait arrêter des hommes en ne respectant aucune procédure et en n’informant pas ses supérieurs. Les hommes de son unité – sont des soldats de la Garde républicaine ou les membres de sa piétaille personnelle ? – ont profité de leur «mission» pour dépouiller proprement une de leurs victimes. Du vol aggravé donc.
Les regards sont désormais tournés vers le chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara, qui a dîné pour son plus grand bonheur avec le couple Sarkozy lors de sa villégiature française.
Wattao sera-t-il sanctionné ? Jugé devant le Tribunal militaire ? Ange Kessi va-til nous expliquer qu’il ne peut pas poursuivre le commandant en second de la Garde républicaine parce qu’il serait «FRCI», selon son excuse habituelle ? La fameuse «rigueur» dont les thuriféraires d’Alassane Ouattara nous rebattent les oreilles, sera-t-elle mise en application ? Ou n’est-elle finalement destinée qu’aux propriétaires de maquis, aux habitants des bidonvilles… et à tous ceux qui ont la moindre part liée avec l’administration et le parti du président Laurent Gbagbo? Le nouveau pouvoir est à l’épreuve.
Benjamin Silué
Source: Le nouveau Courrier
Après avoir arrêté et incarcéré les trois soldats Français, Wattao et ses hommes les ont dépossédé de leurs biens. L’on attend la réaction de Ouattara.
On en sait désormais un peu plus sur les circonstances au cours desquelles cinq Français, dont trois anciens militaires, ont été arrêtés, rackettés puis brièvement incarcérés par les hommes du commandant Issiaka Ouattara dit « Wattao ». Grâce à des révélations de les identités et les parcours des trois ex-militaires sont connus. Il s’agit de Laurent Alvarès, adjudant à la retraite de la Légion étrangère, qui – et c’est piquant de le noter –a combattu, «aux côtés de la Force Licorne, pour installer Alassane Ouattara à la présidence en avril», explique la lettre confidentielle.
Les deux autres sont Jean-Marie Fontaine, ancien du GIGN, unité d’élite de la gendarmerie, «proche d’Henri Konan Bédié», et Jean-Grégoire Charon, ancien directeur chargé de la formation à l’Ecole de gendarmerie d’Abidjan, qui aurait des rapports particuliers avec le général Gervais Kouassi, actuel commandant supérieur de la gendarmerie.
Selon , ces militaires ont été dénoncés par des compatriotes avec qui ils étaient en affaires. Ils ont été libérés assez vite – juste quelques heures d’incarcération.
Leurs sauveurs ? La présidence ivoirienne et l’ambassade de France, qui ont exercé de fortes pressions. Hier, «un ministre influent du gouvernement, qui séjourne actuellement à Paris, a joint un des officiers français pour lui apporter son soutien», écrit.
A lire les révélations du périodique français, la responsabilité de Wattao et de ses hommes est lourdement engagée. Les militaires français ont été «arrêtés à l’insu de toute hiérarchie militaire». «Les hommes de «Wattao» n’ont toujours pas restitué la forte somme d’argent qu’ils ont récupérée sur l’un de ces ex-militaires.
Ce dernier aurait déjà porté plainte pour «vol, arrestation arbitraire et mauvais traitement». Si l’on résume, Wattao a fait arrêter des hommes en ne respectant aucune procédure et en n’informant pas ses supérieurs. Les hommes de son unité – sont des soldats de la Garde républicaine ou les membres de sa piétaille personnelle ? – ont profité de leur «mission» pour dépouiller proprement une de leurs victimes. Du vol aggravé donc.
Les regards sont désormais tournés vers le chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara, qui a dîné pour son plus grand bonheur avec le couple Sarkozy lors de sa villégiature française.
Wattao sera-t-il sanctionné ? Jugé devant le Tribunal militaire ? Ange Kessi va-til nous expliquer qu’il ne peut pas poursuivre le commandant en second de la Garde républicaine parce qu’il serait «FRCI», selon son excuse habituelle ? La fameuse «rigueur» dont les thuriféraires d’Alassane Ouattara nous rebattent les oreilles, sera-t-elle mise en application ? Ou n’est-elle finalement destinée qu’aux propriétaires de maquis, aux habitants des bidonvilles… et à tous ceux qui ont la moindre part liée avec l’administration et le parti du président Laurent Gbagbo? Le nouveau pouvoir est à l’épreuve.
Benjamin Silué
Source: Le nouveau Courrier
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