AUGUST 24, 2011 Autres Media
La confiance entre le nouveau régime et les Fds ne semble pas être pour si tôt dans un contexte de complot et de suspicion réciproques où les arrestations se multiplient dans les casernes.
Si on connaît les noms des officiers et autres commandants d’unité en prison, en exil ou en fuite, nul ne sait aujourd’hui le nombre exact de militaires incarcérés à ce jour dans les geôles du pouvoir en place pour «tentative de coup d’Etat» ou pour d’autres chefs d’accusations aussi fallacieux les uns que les autres. Et la liste continue de s’allonger.
Guiai Bi Poin, excommandant du Cecos, vient, à son tour, d’être ‘’logé ‘’ par Ouattara au camp commando de Koumassi. Le drame de ce dernier est qu’il demeure pour les hommes du moment un «pro-Gbagbo qui a défendu l’ancien régime». Le fait qu’il se soit «rallié» au dictateur d’Abidjan ne changera, dit-on, jamais son sort.
On reprocherait à cet officier d’avoir, avec le Cecos, commis des «exactions». Pis, on l’accuserait d’être l’auteur d’un «charnier» qui aurait été découvert à l’Ecole nationale de gendarmerie. En fait, cette arrestation qui ne surprend que les naïfs entre dans la logique de décapitation de l’Armée régulière, après la dissolution des unités d’élite.
Pour le locataire actuel du palais, les Fds et les chefs sont des soldats suspects qui demeurent potentiellement dangereux pour son régime. Hanté par on ne sait quel coup d’Etat en préparation, il les soupçonne de façon injustifiée de «manœuvres de déstabilisation».
Pour retrouver le sommeil, il lui faut par tous les moyens «liquider» tous les chefs militaires charismatiques qui continuent d’être écoutés de leurs hommes qui les respectent toujours. Le but de la traque des officiers ciblés étant de briser toutes les grandes figures de l’Armée pour la recuire à la sauce Frci. D’autant plus que le pouvoir avoue ne pas les «maîtriser».
Selon nos sources, il est probable qu’à terme, la plupart des officiers et généraux Fds en «liberté surveillée», pourrait on dire, connaissent le même sort que Guiai Bi Poin et les autres. Car l’intensité du malaise entre Ouattara et les Fds qui resteront toujours à ses yeux des «pro Gbagbo» susceptibles de le renverser, quoi qu’ils fassent, n’a jamais baissé, en dépit du semblant de «normalisation».
Le feu couve. L’ex-patron du Cecos vient de l’apprendre à ses dépens. Les militaires exilés flairent «un piège» Et d’autres pourraient le suivre. Dans une telle atmosphère, «les dernières nouvelles» du pays ne rassurent pas les militaires exilés qui commencent à douter sérieusement de la main tendue de Ouattara, au moment où on inculpe Laurent Gbagbo, l’homme à cause de qui les éléments de l’Armée régulière sont aujourd’hui persécutés.
«Dans les conditions actuelles, comment les militaires en exil pourraient- ils faire confiance aux négociateurs qui les ‘’rassurent’’ qu’ils peuvent rentrer au pays, si ceux qui sont sur place continuent d’être arrêtés?», s’interrogeaient des hommes proches de l’Etat major.
A vrai dire, rien ne va entre les Fds et le régime Ouattara. Le mentor du Rdr «ne se sent toujours pas en sécurité, même avec les Frci», nous confiait-une source qui indique qu’en l’absence de l’armée française, Ouattara se sentirait perdu, du moment que lui-même ne croit pas en la «nouvelle armée». Une peur qui a été confirmée lors de la visite du Premier ministre français, François Fillon, à Abidjan, en juillet dernier. Ouattara lui a demandé solennellement de maintenir la base militaire française en Côte d’Ivoire pour le protéger, en raison des «risques de déstabilisation» de son pouvoir. Aussi le nettoyage au sein de l’armée n’est-il pas prêt de s’arrêter.
Source: K. Kouassi Maurice – Le Temps
La confiance entre le nouveau régime et les Fds ne semble pas être pour si tôt dans un contexte de complot et de suspicion réciproques où les arrestations se multiplient dans les casernes.
Si on connaît les noms des officiers et autres commandants d’unité en prison, en exil ou en fuite, nul ne sait aujourd’hui le nombre exact de militaires incarcérés à ce jour dans les geôles du pouvoir en place pour «tentative de coup d’Etat» ou pour d’autres chefs d’accusations aussi fallacieux les uns que les autres. Et la liste continue de s’allonger.
Guiai Bi Poin, excommandant du Cecos, vient, à son tour, d’être ‘’logé ‘’ par Ouattara au camp commando de Koumassi. Le drame de ce dernier est qu’il demeure pour les hommes du moment un «pro-Gbagbo qui a défendu l’ancien régime». Le fait qu’il se soit «rallié» au dictateur d’Abidjan ne changera, dit-on, jamais son sort.
On reprocherait à cet officier d’avoir, avec le Cecos, commis des «exactions». Pis, on l’accuserait d’être l’auteur d’un «charnier» qui aurait été découvert à l’Ecole nationale de gendarmerie. En fait, cette arrestation qui ne surprend que les naïfs entre dans la logique de décapitation de l’Armée régulière, après la dissolution des unités d’élite.
Pour le locataire actuel du palais, les Fds et les chefs sont des soldats suspects qui demeurent potentiellement dangereux pour son régime. Hanté par on ne sait quel coup d’Etat en préparation, il les soupçonne de façon injustifiée de «manœuvres de déstabilisation».
Pour retrouver le sommeil, il lui faut par tous les moyens «liquider» tous les chefs militaires charismatiques qui continuent d’être écoutés de leurs hommes qui les respectent toujours. Le but de la traque des officiers ciblés étant de briser toutes les grandes figures de l’Armée pour la recuire à la sauce Frci. D’autant plus que le pouvoir avoue ne pas les «maîtriser».
Selon nos sources, il est probable qu’à terme, la plupart des officiers et généraux Fds en «liberté surveillée», pourrait on dire, connaissent le même sort que Guiai Bi Poin et les autres. Car l’intensité du malaise entre Ouattara et les Fds qui resteront toujours à ses yeux des «pro Gbagbo» susceptibles de le renverser, quoi qu’ils fassent, n’a jamais baissé, en dépit du semblant de «normalisation».
Le feu couve. L’ex-patron du Cecos vient de l’apprendre à ses dépens. Les militaires exilés flairent «un piège» Et d’autres pourraient le suivre. Dans une telle atmosphère, «les dernières nouvelles» du pays ne rassurent pas les militaires exilés qui commencent à douter sérieusement de la main tendue de Ouattara, au moment où on inculpe Laurent Gbagbo, l’homme à cause de qui les éléments de l’Armée régulière sont aujourd’hui persécutés.
«Dans les conditions actuelles, comment les militaires en exil pourraient- ils faire confiance aux négociateurs qui les ‘’rassurent’’ qu’ils peuvent rentrer au pays, si ceux qui sont sur place continuent d’être arrêtés?», s’interrogeaient des hommes proches de l’Etat major.
A vrai dire, rien ne va entre les Fds et le régime Ouattara. Le mentor du Rdr «ne se sent toujours pas en sécurité, même avec les Frci», nous confiait-une source qui indique qu’en l’absence de l’armée française, Ouattara se sentirait perdu, du moment que lui-même ne croit pas en la «nouvelle armée». Une peur qui a été confirmée lors de la visite du Premier ministre français, François Fillon, à Abidjan, en juillet dernier. Ouattara lui a demandé solennellement de maintenir la base militaire française en Côte d’Ivoire pour le protéger, en raison des «risques de déstabilisation» de son pouvoir. Aussi le nettoyage au sein de l’armée n’est-il pas prêt de s’arrêter.
Source: K. Kouassi Maurice – Le Temps
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