Ali Bongo : président gabonais
D’aucuns se posent la question, pourquoi un congolais de Brazzaville écrit des articles sur le Gabon et surtout sur les Bongo ?
La réponse est toute simple : le Gabon est un État indépendant et, a eu comme premier président monsieur Léon-Mba. Je parle du Gabon parce que ce pays est situé à quelques dix bananiers du Congo Brazzaville. Je parle du Gabon, parce que ce pays est l’un des pays que la France a colonisés et a placés sous ses escarcelles en affichant des pions pour mieux coloniser ou recoloniser les États francophones ayant acquis leurs indépendances en 1960. Enfin, je parle du Gabon parce que c’est là que tous les complots de la France passent à l’étape finale avant leur exécution, C’est là que régna maître Bongo Ondimba, président de la république du Gabon dont la mission française fut celle de démettre et tuer Marien Ngouabi, ancien président du Congo, avec la complicité de Mobutu. Libreville au Gabon est le lieu où les agents de la françafrique ont échafaudé des plans pour renverser des régimes qui ne font ombrage aux intérêts français en Afrique en confiant des missions obscures à Bongo. Mathieu Kérekou, ancien président du Benin révolutionnaire en sait quelque chose. Pour la petite histoire, Le Gabon est le lieu par excellence où les opposants à Mathieu Kérekou furent exfiltrés pour Libreville…
Libreville a également joué le rôle de complice dans la mort de Thomas Sankara. Houphouët Boigny envoyait des émissaires à cet effet. Les Bongo ont également jouer un grand rôle sur le départ de Pascal Lissouba du pouvoir par coup d’État en 1997 au Congo dont le maître est Sassou Nguesso, le tintin qui règne jusqu’à présent parce que installé par la France.
Que les gens ne s’étonnent pas pourquoi l’on parle des Bongo. Ce sont des manitous de la haute maffia nationale, africaine et internationale.
Comme tout le monde le sait, Bongo Ondimba a fait du Gabon, un empire sans le savoir, malgré son état de République du Gabon. Mais, depuis 1968, en passant par l’assassinat du Capitaine Mandza en passant par L’assassinat de Redjambé, Boussougou Mathias et bien d’autres, Les Bongo , ont toujours été soutenus par la France.
Qui sont-ils les Bongo ?
Les Bongo ne constituent pas seulement un ensemble homogène composé des membres d’une même famille et appartenant à un seul clan. C’est à la fois un système politique, familiale et plus loin un ensemble des personnes roulant dans la maffia et rentrant en collusion avec d’autres pour des intérêts particuliers. Sûrement que je vous étonnerais davantage lorsque les membres de la «bongolie» sont parfois des Blancs, des arabes et des Gaulois pure laine.
Cette description vous renseigne que dans le lot, il y’a des Congolais, des Béninois et même des chinois. Chez les Bongo, du petit au plus âgé, femme, homme, et tous les rejetons, fils, cousins et petit fils, beaux-frères, tous ont du mbongo, c'est-à-dire l’argent.
Dans le lot, la fraude est un exercice courant. Des simples caisses d’immobiliers en passant par les actes de naissances truqués jusqu’aux parents illégitimes, Il se trouve que dans la Bongolie, il n’y a pas toujours une adéquation entre ce que l’on dit et ce que l’on fait.
Ce n’est pas tout. Les cadres administratifs politiques et militaires marchent à genoux. Autrement dit, tous se trouvent devant un dilemme. Ou bien accepter les avantages puis se la boucler, ou alors rentrer dans le club des francs-maçons. Si tu pètes un mot de refus, tu planes dans le désert. Par exemple : depuis quelques années, un essaim de généraux ne jurent que par le pouvoir et pour le pouvoir, sinon les galons tombent ou bien on te les arrache.
Les Bongo comme je le disais tout haut, dépasse le cade familial légitime. Chez les Bongo, les femmes sont prises partout dans toutes les provinces et même hors du pays. Toutes ces femmes, devenues mères et épouses, ont chacune d’elle un compte bancaire bien potable. Ne vous demandez pas avec quel argent on traite toutes ces nombreuses femmes dont chacune entretient au moins plus de 5 rejetons.
Les Bongo ne sont pas seulement de l’ethnie Téké. Il y’a des Fangs, des Mienè, des Punou, des Nzebi.
Les enfants de la «Bongolie» ne se reconnaissent pas tous. Certains ont trop fait et feront certainement encore d’ici à 2019. Le cas du Bongo fiston, le mâle. Quant à Bongo fille, c'est-à-dire la femelle, Celle-là est la grande sage, mais qui a l’œil sur tout ce qui bouge. Le cordon de la bourse serait porté par cette dernière. Celle-là au moins, n’a pas d’histoire de fraude d’acte de naissance à lui révéler. Sa mère est bien connue. Elle est congolaise pure. Ce qu’on aimerait bien, c’est qu’il dise entre sa mère et celle d’Ali qui a commencé à fréquenter Albert Bernard Bongo dès 1957 avant les indépendances.
C’est bien ce pan de l’histoire oubliée que veulent connaître des jeunes Gabonais dont l’entendement s’est gravement émietté.
Certains doivent sûrement se demander comment au nait à Brazzaville en 1959 puis acquérir un acte de naissance en 2009.
Entretemps, qu’est ce qui se serait passé pour qu’un homme de plus de 50 ans ait pu obtenir un acte de naissance qu’à peine en 2009, en coïncidence avec, d’une part la mort du grand manitou Bongo Ondimba et d’autre part coïncidant avec une élection présidentielle au Gabon ?
Pour moi quoi ! Comme disait innocemment Ngoyo Moussavou, ce maître de la plume qui perforait les colonnes du journal Union avec un édito sucre-salé pour débiter des énormités afin de se pester une promotion au palais du bord de mer…
Les Bongo sont très amusants. Ils vous caressent dans le sens du poil de la bête. C’est une méthode scientifique d’attirance de l’adversaire vers la soupe nationale. Une fois qu’on l’a goutée, elle vous colle.
Dans la fraude électorale, les Bongo ont acquis l’habitude d’associer à cette sale manœuvre tout ce qu’ils comptent comme alliés venus du nord comme du sud, de l’Est comme de l’Ouest.
Les Bongo sont si influents que le peuple Gabonais rampe, surtout qu’à l’opposition, des leaders charismatiques, tous ne voient que dalle.
Des étudiants piaillent sous les pieds d’Ali Bongo. Les écoles sont bien truffées de cacophonies du système éducatifs faisant que les patrons gabonais débarquent avec des sacs d’argent pour chercher à faire passer son petit minou en classe supérieure et ceci, au grand dam de la conscience dite professionnelle ainsi que de la mission de l’Etat, celle de rechercher l’élite intellectuelle à travers le travail individuel de l’étudiant.
Gervais Mboumba, militant des droits de l’homme
source : Gervais Mboumba
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