jeudi 25 août 2011

Tabou-Duékoué : Présence de mercenaires burkinabé au sein des Frci



Des soldats FRCI
L’Onuci confirme enfin les dénonciations du quotidien « Aujourd’hui »

Un rapport de la section désarmement, démobilisation et réinsertion (Ddr) des ex-combattants de l’Onuci confirme que vingt-cinq (25) mercenaires Burkinabé manquent encore à l’appel du désarmement à Duékoué. Ces combattants qui appartiennent tous au corps d’élite du chef mercenaire burkinabé Amadé Ouérémi, avaient été déployés par ce dernier de la localité de Duékoué (site du camp militaire mercenaire), vers la localité de Tabou (au sud-ouest de la Côte d’Ivoire). Selon l’Onuci, ces éléments avaient été envoyés en renforts pour combattre aux côtés des Frci, contre l’armée régulière ivoirienne, du temps de la guerre. « Ils auraient dû quitter Tabou depuis deux semaines maintenant pour se faire officiellement désarmer à Bagohouo (35 km de Duékoué) », a révélé le 10 août dernier, le responsable Onusien, venu participer au pseudo-désarmement des 300 éléments du chef mercenaire burkinabé Amadé Ouérémi. Il sera soutenu par le préfet de Duékoué qui a expliqué quelques jours plus tard sur les antennes de Onuci-FM, que « l’on devrait saluer l’action de Amadé, puisqu’il parle maintenant de désarmement. Ce qu’il n’évoquait pas auparavant ». Pour rappel, le 10 août, une cérémonie officielle de désarmement du chef Amadé Ouérémi et ces 300 mercenaires burkinabés avait eu lieu à Bagohouo, chef-lieu de la sous-préfecture abritant la forêt classée du Mont Pékô, siège du camp militaire mercenaire, (‘Aujourd’hui’ du mercredi 17 août ). Cette déclaration faite à Duékoué, vient de confirmer si besoin était, que des milliers de mercenaires burkinabés appartiennent encore à l’armée Frci. « Ceux qui avaient participé au désarmement de Bagohouo portaient tous des treillis flanqués du macaron Frci », a noté un observateur lors d’une rencontre de synthèse de retour de Bagohouo, en présence du préfet du département de Duékoué. A Duékoué, on attend toujours le retour de ces 25 mercenaires burkinabés pour leur désarmement effectif. Leur chef Amadé est toujours présent dans la forêt classée. Il continue au mépris des lois ivoiriennes et sous protection des hommes de Ouattara, de faire venir des centaines de travailleurs burkinabés, à qui il distribue des hectares de terre vierge de la forêt classée. Après la vente des essences de bois rares aux exploitants clandestins, le chef mercenaire est maintenant devenu un pourvoyeur de travailleurs immigrés. Rappelons que Amadé Ouérémi a combattu depuis 2002 aux côtés de la rébellion du Mpci, puis des combattants des Frci. « Il semblerait qu’il ait reçu les 36 000 hectares de forêt classée des nouvelles autorités, en guise de récompense pour les mercenaires mis à la disposition de la rébellion », explique une source proche du dossier.

Abraham Touré

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