Mercredi, 28 Décembre 2011
En dépit de la certification des résultats de l’élection présidentielle par la Cour Suprême de Justice et de la décision de la CENI (Commission Electorale Nationale Indépendante) portant suspension des opérations de compilation des résultats des législatives nationales, le climat politique, est loin de s’apaiser en République Démocratique du Congo.
En dépit de la certification des résultats de l’élection présidentielle par la Cour Suprême de Justice et de la décision de la CENI (Commission Electorale Nationale Indépendante) portant suspension des opérations de compilation des résultats des législatives nationales, le climat politique, est loin de s’apaiser en République Démocratique du Congo.
Pendant que l’expertise internationale sollicitée par Kinshasa pour La revisitation des procès- verbaux, bulletins de vote et autres urnes ayant servi à l’organisation des scrutins relatifs à la députation nationale se fait attendre, l’horizon politique et financier commence à s’assombrir.
Notre pays se trouverait-il déjà sous un embargo diplomatique, politique et financier qui ne dit pas encore son nom et qui n’et pas sans rappeler celui connu à partir du mai 1990, après le fameux « massacre » des étudiants de l’Université de Lubumbashi ? Les ex-Zaïrois, aujourd’hui Congolais, ne sont pas près d’oublier les effets néfastes de l’opération « lititi mboka » sur leur vécu quotidien, entre 1990 et 1997.
Notre pays se trouverait-il déjà sous un embargo diplomatique, politique et financier qui ne dit pas encore son nom et qui n’et pas sans rappeler celui connu à partir du mai 1990, après le fameux « massacre » des étudiants de l’Université de Lubumbashi ? Les ex-Zaïrois, aujourd’hui Congolais, ne sont pas près d’oublier les effets néfastes de l’opération « lititi mboka » sur leur vécu quotidien, entre 1990 et 1997.
Isolé politiquement, diplomatiquement et économique, l’ex-Zaïre du maréchal Mobutu était condamné à vivre d’expédients, s’appuyant désespérément sur une planche à billets qui vomissait, chaque matin, des coupures à valeur faciale déclinée en termes de millions, mais qui ne représentaient qu’une bouchée de pains.
Certains pensent que c’est déjà le cas, au regard du nombre impressionnait d’invités de marques ayant joué aux abonnés absents lors de la cérémonie d’investiture du Chef de l’Etat réélu à sa propre succession, le mardi 20 décembre 2011 à la Cité de l’Union Africaine.
A cet effet, le rapport d’observation de l’Union Européenne, qui déplorait le manque de crédibilité du scrutin du 28 novembre 2011, couplé à la déception d’Hillary Clinton, la Secrétaire d’Etat américaine à la suite de la décision de la Cour Suprême de Justice ayant débouté Vital Kamerhe dans sa tentative de contestation des résultats du scrutin présidentiel, continue de sonner dans plusieurs oreilles comme un sévère avertissement.
On se souvient que Mme Ashton avait indiqué que l’UE envisageait de réévaluer sa coopération avec Kinshasa en raison des irrégularités flagrantes constatées dans la tenue de la présidentielle, lesquelles avaient terriblement altéré la vérité des urnes. Les habitués du monde politique et diplomate ont lu, à travers de tels propos, l‘intention des partenaires regroupés au sein de cette institution de placer aussi la RDC sous embargo diplomatique et financier, jusqu’à nouvel ordre.
S’agissant du volet financier, la Directrice Générale du Fonds Monétaire International, Christine Lagarde, vient de se manifester par une menace précise la suspension de tout décaissement des fonds en faveur de la RDC tant que ne serait pas rempli le préalable du respect des droits de l’homme.
L’embargo financier ne fait plus l’ombre d’un doute. Pour quiconque connaît le rôle joué par cette institution de Brettons Wood dans la stabilisation économique et monétaire de notre pays, notamment grâce à plusieurs facilités de paiements et surtout à la décision historique portant annulation de près de 13 milliards de dette extérieure en juillet 2010, point n’est besoin de souligner que la mauvaise humeur du FMI risque de faire très mal aux finances de Kinshasa.
Si la décision de suspendre tout décaissement en faveur de la RDC, suite au non respect des droits de l’homme, s’inscrit dans la durée, il y a lieu de craindre des lendemains difficiles pour ceux qui sont appelés à gérer le pays entre 2011 et 2016.
Il est à espérer qu’à Kinshasa, les décideurs politiques ne vont pas rester sourds aux exigences des « grands » de ce monde, qui attendent la clarification de contentieux électoraux touchant la députation nationale et des améliorations urgentes sur le terrain des droits de l’homme.
Tous ceux qui agissent comme commanditaires et exécutants des sales besognes dans les violations des libertés individuelles devraient tirer rapidement les leçons de la contre-publicité faite contre la mère patrie et changer le fusil d’épaule.
Sinon, le pire est à venir.
Kimp
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