dimanche 13 mars 2011

Crise ivoirienne : bunker Palace hôtel

02/03/2011 à 16h:27 Par Pascal Airault, envoyé spécial à Abidjan
L'hélicoptère est désormais le seul moyen de rendre visite au président élu.  
L'hélicoptère est désormais le seul moyen de rendre visite au président élu. © Issouf Sanogo/AFP
Depuis le 17 décembre, le président ivoirien élu Alassane Ouattara et son gouvernement vivent reclus au Golf Hôtel, à Abidjan, sous la protection de l’ONU. Entre petits coups de blues et grands élans d’optimisme, l’effervescence des premiers jours est retombée. Reportage.
« Enjoy your flight. » Pilote ghanéen pour vieil hélicoptère russe. Le Mi-17 s’apprête à décoller de l’hôtel Sebroko, où l’Opération des Nations unies en Côte d’Ivoire (Onuci) a établi son QG, pour rallier le Golf Hôtel, au nord-est d’Abidjan. Depuis le 17 décembre, c’est l’unique moyen de rendre visite à Alassane Ouattara, président élu de Côte d’Ivoire, et à son gouvernement. Deux fois par jour, les navettes onusiennes y transportent des diplomates, des militaires, des journalistes et même des proches des « clients » de l’établissement, paniers de victuailles sous les bras.
Huit minutes plus tard, l’appareil arrive à destination. Vu du ciel, le Golf Hôtel a tout du bunker retranché, avec ses fils barbelés et ses postes d’observation. Dans les jardins, les tentes onusiennes ont poussé comme des champignons. Mille Casques bleus assurent la sécurité du président, de son Premier ministre, Guillaume Soro, et des membres du gouvernement. Faute de service de pressing, les militaires font eux-mêmes leurs lessives et étendent leurs tenues sur de longs fils ou à même le sol près de la piscine. Devant l’entrée principale, plusieurs chars sont censés dissuader toute tentative d’incursion.
Au fil des semaines, l’atmosphère a bien changé. Elle est loin, l’euphorie de la victoire du 28 novembre 2010 et des jours qui ont suivi. Loin, l’époque où l’on croyait encore à un dénouement rapide et où l’on se pressait pour rencontrer celui que l’on surnomme désormais « le président de la République du Golf ». La répression sanglante de la manifestation des partisans d’Alassane Ouattara, le 16 décembre, a douché les enthousiasmes. Depuis cette date, les Forces de défense et de sécurité (FDS), contrôlées par Laurent Gbagbo, bloquent l’accès à l’établissement, où ne résident plus que les personnalités les plus menacées. Les militants, très présents les premiers jours, ont fini par rentrer chez eux. « C’est mieux ainsi, assure un proche d’Alassane Ouattara. La cohabitation n’était pas toujours facile. Tout le monde entrait, même les espions ! » Plusieurs éléments du Centre de commandement des opérations de sécurité (Cecos) du général Bi Poin, l’un des plus fidèles alliés du président sortant, ont d’ailleurs été arrêtés dans l’enceinte de l’hôtel avant d’être remis au chef d’état-major de l’armée, Philippe Mangou.
En résidence surveillée
Le Golf Hôtel n’abrite plus que 300 personnes. « Nous sommes en résidence surveillée, mais Gbagbo est sans domicile fixe, se moque un cadre du Rassemblement des républicains, le parti d’Alassane Ouattara. Il change chaque soir de domicile tellement il craint pour sa sécurité. » Le jeu de ping-pong verbal entre les deux camps est toujours de rigueur, mais les médias internationaux, très présents eux aussi les premiers jours, ne sont plus là pour compter les points. Le camp Ouattara a bien monté une radio et une chaîne de télévision qui émettent depuis l’hôtel, mais la quasi-totalité des journalistes étrangers a quitté Abidjan. L’actualité tunisienne puis égyptienne a relayé la Côte d’Ivoire au second plan. Finalement, cela tombe bien. Ni Gbagbo ni Ouattara ne souhaitent plus s’exprimer. Fini le temps des ultimatums restés lettre morte : la parole présidentielle est devenue rare.
L’ancien président Henri Konan Bédié, allié politique de Ouattara, n’est pas plus disert. Il vit reclus dans sa chambre d’hôtel avec son épouse, Henriette, et refuse toutes les sollicitations médiatiques. Du coup, les rumeurs les plus folles circulent : il serait malade ou séquestré par les ex-rebelles. Dehors, certains de ses partisans ont rejoint le camp Gbagbo – des actes isolés mais amplifiés par la Radio Télévision ivoirienne (RTI), devenue un canal de propagande. Le « Sphinx de Daoukro » s’est justifié dans une lettre adressée, début février, à ses militants. Extrait : « Le devoir et le respect pour vous m’imposent l’obligation d’aider le président Alassane Ouattara, que nous avons élu, à avoir la plénitude des pouvoirs que lui confère son élection démocratique. Les actions que nous menons au quotidien, lui et moi, en étant retranchés au Golf Hôtel, ont porté leurs fruits. »
Étonnamment serein
Imperturbable, comme à son habitude, le président Ouattara ne laisse rien paraître. Il est étonnamment serein après être resté trois mois enfermé. « Nous ne voyons pas le temps passer, assure-t-il. Nous travaillons du matin au soir, sept jours sur sept. » Sa stratégie repose sur trois axes : l’isolement international de Gbagbo, son asphyxie financière et la récupération des cadres de l’administration et de l’armée. Ouattara poursuit son offensive diplomatique en s’assurant de la fidélité des ambassadeurs ivoiriens en poste à l’étranger.
Ne parvenant pas à prendre réellement le contrôle des finances publiques, il paralyse progressivement les ressources de son adversaire avec la complicité de l’Union européenne et des États-Unis. Le cacao ne sort plus, les grandes banques ferment, le port accueille les navires au compte-gouttes, l’activité économique tourne au ralenti, réduisant considérablement la collecte des impôts et taxes. En ville, l’ambiance est morose. Toutes les sociétés éprouvent des difficultés et commencent à licencier leur personnel, et les Abidjanais, qui vivent dans la crainte d’un effondrement du système bancaire, se ruent aux guichets des banques pour retirer du liquide. « Nous avons beaucoup hésité avant d’appliquer cette stratégie, avoue Patrick Achi, ministre des Infrastructures d’Alassane Ouattara. Mais Gbagbo ne nous a pas laissé le choix. C’est la seule manière de le faire partir sans effusion de sang. »
Chez Gbagbo, on minimise l’impact des actions entreprises dans le camp adverse. Les « refondateurs », nourris aux versets de la Bible, affichent une égale sérénité. Il faut, disent-ils, prendre une chose après l’autre, et ils ont trouvé un nouveau slogan : « À chaque problème sa solution ». Chacun campe donc sur ses positions et l’on a du mal à croire aux chances de succès du panel de chefs d’État mis sur pied par l’Union africaine afin de négocier le départ de Laurent Gbagbo.
Au Golf Hôtel, la réclusion engendre des périodes de blues. Début février, un ministre a craqué en plein conseil du gouvernement. Pour préserver le moral des troupes, et avec l’aide financière de plusieurs pays européens, Ouattara, Bédié et Soro envoient régulièrement leurs fidèles en mission à l’étranger. Le Premier ministre a lui-même effectué une tournée de trois semaines en Afrique, en janvier ; quelques jours plus tard, le ministre des Affaires étrangères, Gervais Kacou, s’est rendu au sommet de l’Union africaine, à Addis-Abeba, et une délégation politique s'est rendue. Quant à Mme Ouattara, elle a participé, mi-février, au Forum de la coopération Sud-Sud. « Cela nous permet de nous oxygéner et de rendre visite à nos proches, explique Affoussy Bamba, porte-parole des Forces nouvelles (FN, ex-rébellion). Je n’avais pas vu mes enfants depuis deux mois. » Pourtant, elle n’écarte pas une issue rapide. « Chaque jour, de nouveaux éléments des FDS nous rejoignent, insiste-t-elle. Il y a différents scénarios d’intervention à l’étude. Nous sommes déterminés à aller jusqu’au bout. Et c’est mal nous connaître que de croire que nous allons abandonner la partie. » Et un éventuel repli sur Bouaké ou Yamoussoukro ? Hors de question. La bataille se gagnera à Abidjan, où Laurent Gbagbo a concentré toutes ses forces.

En Libye, les journalises quittent Benghazi, le QG des rebelles

Des journalistes étrangers quittent leur hôtel à Benghazi, le 13 mars 2011.
Des journalistes étrangers quittent leur hôtel à Benghazi, le 13 mars 2011.
RFI/Manu Pochez
Par RFI
A Benghazi, dans l'est de la Libye, la population attend avec angoisse de savoir si les troupes fidèles au colonel Mouammar Kadhafi vont poursuivre leur avancée. Pour leur part, une bonne partie des journalistes ont décidé de quitter la ville pour partir vers l’est.
Avec nos envoyés spéciaux
Les employés de l’hôtel regardent les équipes de télévision entasser leurs caisses de matériel à l’arrière des voitures. En moins de 24 heures, le lieu, qui jusque-là grouillait de journalistes, s’est vidé. Et ce sont les habitants de Benghazi, les premiers, qui ont donné ce conseil aux étrangers : « Partez, ne restez pas ici ».

Des manifestants défilent à Benghazi, le 13 mars 2011.
RFI/Manu Pochez
Dans la rue, quelques centaines de personnes défilent. Les ambulances, toutes sirènes hurlantes, les voitures avec leurs klaxons. Mais ils sont si peu nombreux, rien à voir avec les foules de ces derniers jours. Ils crient leur colère, ils promettent de se débarrasser de Mouammar Kadhafi, mais derrière les cris de haine et les slogans guerriers c’est la peur qui transpire. La peur de voir les troupes au drapeau vert revenir, la peur de ce qui se passera après si Kadhafi gagne, la peur du prix qu’ils devront payer pour trois petites semaines de parole libérée. Au barrage, à la sortie de la ville, le jeune rebelle aux traits tirés jette un œil à l’intérieur des voitures. Il ne peut que constater : « Sahafi », «journaliste». Et il regarde le convoi s’éloigner.

Côte d'Ivoire : Ouattara de retour à Abidjan, Abobo en deuil

13/03/2011 à 18h:25 Par AFP
Corps recouvert d'une couverture à Abidjan, dans le quartier d'Abobo, le 13 mars 2011. 
Corps recouvert d'une couverture à Abidjan, dans le quartier d'Abobo, le 13 mars 2011. © AFP
Le président ivoirien élu Alassane Ouattara était de retour dimanche à Abidjan au lendemain d'une offensive de militaires fidèles à son rival, le président sortant Laurent Gbagbo, qui a fait au moins une dizaine de morts.
"Il est rentré au Golf Hôtel d'Abidjan", où il vit retranché sous blocus des forces de M. Gbagbo depuis fin 2010, a annoncé à l'AFP son entourage, sans préciser le moyen de transport utilisé. Le camp Gbagbo avait interdit de vol les "aéronefs" de la mission de l'Onu en Côte d'Ivoire (Onuci) et de la force française Licorne, utilisés pour le transport des personnalités du camp Ouattara. Mais cette interdiction avait été rejetée tant à Paris qu'à New York.
Dans un communiqué, les services de M. Ouattara ont confirmé ce retour "après un bref séjour à l'étranger, qui l’a conduit successivement à Addis Abeba, en Ethiopie, du 9 au 11 mars 2011, et à Abuja au Nigeria du 11 au 12 mars 2011". M. Ouattara a exprimé "ses sincères remerciements à l’Union africaine, au Conseil de paix et de sécurité, au Haut panel des chefs d’Etat, ainsi qu’à la Cédéao (Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest), pour leurs efforts inlassables en vue du triomphe de la démocratie en Côte d'Ivoire".
Blocage politique
La date de son retour n'a pas été officiellement donnée mais, selon certaines informations, il serait revenu samedi soir. Parti mercredi, il avait fait sa première sortie officielle depuis le début de la crise née de la présidentielle de novembre pour assister jeudi au sommet de l'Union africaine à Addis Abeba. L'UA l'a reconnu comme président élu mais cette position a été catégoriquement rejetée par le camp Gbagbo, confirmant le blocage politique.
M. Ouattara s'est ensuite rendu au Nigeria et au Burkina Faso. Cette dernière étape chez un allié de poids n'a pas été mentionnée mais a été confirmée de sources concordantes. Ce retour intervient au moment où les habitants d'Abobo, quartier nord d'Abidjan et fief des partisans -civils ou armés- de M. Ouattara, comptaient leurs morts après l'offensive samedi des forces pro-Gbagbo.
L'opération ne semblait pas pour l'heure avoir fait bouger les lignes, et Abobo demeurait un nid d'insurgés. Aucun bilan global n'a été fourni mais il atteint au moins une dizaine de morts, selon des constatations de journalistes de l'AFP et de témoins. Quatre corps, criblés de balles et partiellement dévêtus, gisaient sur une route d'Abobo. Les victimes paraissaient âgées d'une vingtaine d'années. Ces corps ont été vus dans la zone du Plateau-Dokui, près de la route du zoo.
"Une dizaine, une douzaine de morts"
Un habitant a affirmé avoir vu quatre autres corps, dans un autre secteur, la zone de la Sodeci, à l'entrée sud du quartier. Le bilan pourrait être plus élevé. Un peu plus tôt, à côté de l'église Sainte-Monique d'Abobo, un corps recouvert d'un grand sac noir était visible. Une habitante a également rapporté à un témoin rencontré par l'AFP avoir vu "dans un bas-fond" d'Abobo deux autres corps. Mais il n'a pas été possible de vérifier cette information dans l'immédiat.
Selon une source du camp Ouattara, il pourrait y avoir "une dizaine, une douzaine" de morts.
Le camp Ouattara avait dénoncé samedi des "tueries aveugles" de "civils innocents", qualifiant l'opération militaire, la première d'envergure menée par les forces pro-Gbagbo depuis le début de la crise, d'"offensive du désespoir".
Aucun tir d'arme lourde n'a été rapporté depuis samedi soir. La vie reprenait progressivement, les commerces avaient rouvert, les minibus circulaient, des habitants se rendaient à l'église. Mais dans certains secteurs la tension restait palpable, et des habitants préféraient faire leurs valises. Quartier le plus peuplé d'Abidjan avec quelque 1,5 million d'habitants, Abobo est devenu l'épicentre de la crise post-électorale, qui a fait près de 400 morts en Côte d'Ivoire depuis fin décembre selon l'ONU.

Révocation de Nzanga MOBUTU : Le ministre Bernard BIANDO démissionne du gouvernement

image Bernard BIANDO SANGO - Ancien ministre congolais du Commerce extérieur


La révocation du chef de son parti, Mobutu Nzanga et les tergiversations en rapport avec le dossier OCC ont fait déborder le vase. Démission !
Le ministre congolais du Commerce extérieur Bernard Biando Sango a remis sa démission du gouvernement. Les raisons de cette décision sont éminemment politiques.
Et pour cause, une lecture objective de l'évolution des événements démontre qu'il ne s'agit pas d'un hasard. En effet, le désormais ancien ministre du Commerce avait eu maille à partir avec l'ADG suspendu de l'Office congolais de contrôle, Albert Kasongo. Il avait porté des griefs, et non de moindre, contre ce mandataire sous sa tutelle.
Il s'agit notamment de la fraude fiscale. Dans des Etats modernes, nul n'a le droit de manipuler les chiffres en faveur du fisc. Curieusement, la décision de suspension de l'ADG Albert Kasongo a été tournée en dérision par la hiérarchie du ministre à savoir le vice-Premier ministre en charge des PTT, patron de la commission Economique et reconstruction du gouvernement ainsi que le Premier ministre lui-même.
Cette attitude de la hiérarchie avait provoqué un dégout de la part du ministre Biando Sango qui se trouvait ainsi en flagrante contradiction avec le sommet du gouvernement. Toutefois, au regard de toutes les données fournies par les uns et les autres, les faits sont avérés et devraient produire, pour le moins les effets des mesures conservatoires. N'usant pas de la langue des bois, le ministre Biando avait signifié au vice-Premier ministre Bulupiy que la réhabilitation de l'Adg Kasongo Mukonzo "consacre en outre l'impunité de même qu'elle constitue une prime insolite à la fraude fiscale décriée". Des termes à la limite durs qu'un membre du gouvernement peut adresser à un autre de la même équipe.
Les fissures étaient déjà perceptibles à cette époque. Il ne restait plus que de le voir franchir le rubican. Ce qu'il vient de faire.
Par ailleurs, toujours dans ce dossier, le Premier ministre avait lancé un appel à une solution au conseil des ministres. Jusqu'à la démission de Biando Sango, la note technique élaborée par ses soins n'a jamais été soumise aux délibérations de l'Ecorec du gouvernement. Le divorce était déjà consommé.

LA GOUTE D'EAU …

Le prétexte que la révocation de Nzanga Mobutu du gouvernement n'est que la suite logique d'un homme qui tient à un idéal, commente un analyste. "Il est inconcevable que le chef du parti soit démis et que les autres membres de son parti restent au sein du gouvernement". Ainsi qu'on le remarque, la frustration née de la gestion du dossier OCC par le gouvernement a créé une réaction d'honneur et de dignité dans le chef de Bernard Biando Sango.
Ajouter à cela la révocation du leader de son parti, l'addition devenait salée. L'unique solution était de sortir la tête haute par la voie de démission. Il l'a fait.

par BIENVENU MARIE BAKUMANYA

Les milliardaires africains du classement Forbes 2011


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Aliko Dangote (Nigéria) - 1er en Afrique - 51ème dans le classement mondial
Le magazine Forbes vient de publier sa célèbre liste annuelle de milliardaires pour 2011. Next-Afrique s’intéresse aux africains qui figurent parmi les 600 premiers de la liste.
Nous savons tous qu'il y a des personnalités très riches en Afrique : des individus tels qu’Abacha au Nigeria, Mobutu au Zaïre (République démocratique du Congo) et bien d'autres possèdent des richesses incroyables, mais ce sont là des cas de kleptomanie rampante. Alors que l'Afrique avance lentement vers une nouvelle ère, soutenue par le renforcement des démocraties et les révolutions récentes, le respect de la primauté du droit et des économies nous amène vers un nouveau type de la richesse qui repose sur l'ingéniosité, le travail acharné et l’ambition.
La liste de Forbes en est une illustration. Les fortunes africaines entrepreneuriales viennent de seulement trois pays : l'Afrique du Sud, l'Egypte et le Nigéria.

N°1: Aliko Dangote

Aliko Dangote
Aliko Dangote, 53 ans
1er en Afrique - 51ème mondial
Fortune* : 13,8 milliards $ 
Source: Sucre, farine, ciment, self-made
Résidence: Lagos, Nigeria.
La fortune de cet homme d'affaires nigérian a bondi de 557% l'année dernière, faisant de lui d’une part le meilleur performer de la planète en taux d’accroissement de richesse et d’autre part l’homme la plus riche d'Afrique.
Le catalyseur a été la cotation de Dangote Cement. Plus grand fabricant de ciment du continent, Ali Dangote possède des usines en construction en Zambie, en Tanzanie, au Congo et en Ethiopie et construit des terminaux de ciment en Sierra Leone, en Côte-d'Ivoire et au Liberia, entre autres.
Dangote, qui s’est récemment offert pour son anniversaire un aéronef Bombardier pour 45 millions de dollars, a fait plusieurs allers-retours à Londres pendant des mois, en prévision d'une offre publique plus tard cette année. Dangote a commencé sa carrière en tant que commerçant produits. Il a bâti son groupe Dangote Group sous la forme d’un conglomérat avec des intérêts dans le sucre, la farine, le sel de transformation, la fabrication de ciment, les textiles, l’immobilier, le pétrole et le gaz.

N°2: Nicky Oppenheimer & famille

Nicky Oppenheimer
Nicky Oppenheimer, 65 ans
2ème en Afrique - 136ème mondial
Fortune* :7 milliards $
Source : De Beers, héritier
Résidence: Johannesburg, Afrique du Sud.
Les diamants resteront apparemment à jamais dans la famille Oppenheimer.
Malgré les rumeurs prévalant du contraire, Nicky Oppenheimer ne cherche pas à vendre sa participation de 40% de son héritage familiale dans DeBeers, premier producteur mondial de diamants, que la famille a privatisé il y a dix ans.
Le producteur de diamants a renoué avec la rentabilité, contribuant à l’accroissement de sa fortune à 7 milliards de dollars.

N°3: Nassef Sawiris

Nassef Sawiris
Nassef Sawiris, 50 ans
3ème en Afrique - 182ème mondial
Fortune* : 5,6 milliards $
Source: Construction, Héritage grandissant
Résidence: Le Caire, Egypte.
Fils cadet d’Onsi Sawiris, fondateur milliardaire d'Orascom, il a pris la direction de l’empire du bâtiment et de la division des engrais en 1998.
En 2007, Nassef Sawiris a vendu des entreprises de ciment en Algérie au géant français de construction Lafarge.
Il possède une participation de 13,9% dans Lafarge, et siège au conseil d'administration.
Il est également le plus grand actionnaire du producteur de ciment Texas Industries.

N°4: Johann Rupert & famille

Johann Rupert
Johann Rupert, 60 ans
4ème en Afrique - 219ème mondial
Fortune* : 4,8 milliards $
Source : Produits de luxe, Héritage grandissant
Résidence: Stellenbosch, Afrique du Sud
Johann Rupert possède le groupe suisse de luxe Richemont, détenant Cartier, Dunhill et fabriquant les sacs Chloé et les stylos Montblanc. La société a performé au-delà des attentes des analystes grâce à l'accélération des ventes en Asie-Pacifique.
Rupert a été nommé chancelier de l'Université de Stellenbosch, en Afrique du Sud où il a un bureau. Avec sa famille, il est propriétaire de deux vignobles parmi les plus connus d'Afrique du Sud : Rupert & Rothschild et L'Ormarins.
Il possède aussi l'un des clubs du pays de golf les plus exclusifs. Récemment, il s'est engagé à prendre des participations sur Shell, la multinationale du pétrole, s'opposant à l'exploitation du gaz de schiste en Afrique du Sud.

N°5: Naguib Sawiris

Naguib Sawiris
Naguib Sawiris, 56 ans
5ème en Afrique - 310ème mondial
Fortune* : 3,5 milliards $
Source: Télécoms, Héritage grandissant
Résidence: Le Caire, Egypte
Fils aîné d’Onsi Sawiris, le fondateur d'Orascom, il a joué un rôle clé dans la révolution égyptienne, appelant Hosni Moubarak à démissionner et encourageant la formation du nouveau gouvernement.
Il semble maintenant prendre ses distances d’avec la politique.
Naguib Sawiris est le chef de Wind Telecom, qui fournit des services mobiles à travers le Moyen-Orient, l’Afrique, l’Asie du Sud, l’Europe et le Canada par Orascom Telecom, Wind Telecomunicazioni (Italie) et Wind Hellas (Grèce).

N°6: Patrice Motsepe

Patrice Motsepe
Patrice Motsepe, 49 ans
6ème en Afrique - 336ème mondial
Fortune* : 3,3 milliards $
Source : Exploitation minière, self-made
Résidence: Johannesburg, Afrique du Sud.
Ce magnat des mines est le premier et le seul milliardaire noir d'Afrique du Sud. La valeur nette de sa fortune est en hausse d’1 milliard de dollars cette année grâce à la hausse des cours boursiers.
Né dans le ghetto noir de Soweto, il a eu formation d'avocat et est devenu le premier associé noir au sein du cabinet Bowman Gilfillan à Johannesburg, avant de lancer son entreprise d’exploitation minière.
Sa recette : acheter des puits de mine d'or à faible production en 1994, les transformer en utilisant un style de gestion à rentabilité moyenne voire faible. Depuis, il a construit African Rainbow Minerals, un conglomérat minier valant 1,5 milliard de dollars, avec des intérêts dans le platine, le nickel, le chrome, le fer, le manganèse, le charbon et l'or.
Il possède également une participation dans Sanlam, une société de services financiers cotée en bourse.

N°7: Onsi Sawiris

Onsi Sawiris
7ème en Afrique - 393ème mondial
Fortune* : 2,9 milliards $
Source : Construction, self-made
Résidence: Le Caire, Egypte.
Il est le patriarche et le fondateur de la dynastie d'affaires égyptienne la plus célèbre.
Les trois fils d’Onsi, Naguib, Nassef et Samih, dirigent séparément Orascom Telecom, les hôtels et les divisions de construction.
Onsi a étudié l'agriculture à l'université après que son père l’ait exhorté à poursuivre les activités d'élevage.
Trouvant cela ennuyeux, il a préféré ouvrir une petite société de services en Haute-Egypte. Il a té contraint de se reconstruire après que Nasser ait nationalisé l’entreprise dans les années 1960.

N°8 (exeaco) : Mike Adenuga

Mike Adenuga
Mike Adenuga, 57 ans
8ème en Afrique - 595ème mondial
Fortune* : 2 milliards $
Source : Telecoms, Banque, Pétrole, self-made
Résidence: Lagos, Nigeria.
Surnommé "le gourou" dans son Nigeria natal, Adeguna fait son entrée dans la liste Forbes des milliardaires grâce à ses activités dans la technologie mobile. Globacom, sa firme de télécommunications a récemment lancé un réseau 4G.
Il a par ailleurs investi 1 milliard de dollars sur un câble sous-marin reliant le Nigeria au reste du monde. Il a fêté son premier million à l'âge de 26 ans à travers la vente de dentelles et la distribution de Coca-Cola, puis a remporté un contrat pour construire des casernes militaires dans les années 1980.
Il détient une participation dans la Banque équatoriale de fiducie et préside Conoil, une entreprise d’exploration pétrolière dans le delta du Niger.
Adenuga est un passionné de football et parraine un certain nombre de tournois.

N°8 (exeaco) : Mohamed Mansour

Mohamed Mansour
Mansour Mohamed, 63 ans
8ème en Afrique - 595ème mondial
Fortune*: 2 milliards $
Source: Diversifié, self-made
Résidence: Le Caire, Egypte
Mansour et ses deux frères entrent dans la liste des milliardaires, chacun avec leur propre fortune en milliards de dollars malgré la récente révolution en Egypte, leur pays natal.
Les Mansour sont les plus gros vendeurs de véhicules GM dans le monde entier, et leur groupe Mansour a d'autres intérêts, y compris la plus grande chaîne de supermarchés d’Egypte et le deuxième plus grand promoteur immobilier du pays.
Mohammed a été ministre des Transports du pays de 2005 à 2009.
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Kinshasa - Kingston

RAFLES A KINSHASA

Suite à ce qui s’est passé à Kinshasa il y a deux semaines (l’attentat manqué contre « Joseph KABILA »), la chasse à l’homme a commencé. Elle vise principalement les ressortissants de la province de l’Equateur servant dans l’armée nationale congolaise mais aussi des civils de tous les horizons.
Pour preuve, lundi 7 mars 2011 le lieutenant AZIMA de la logistique se rend à son travail au camp militaire KOKOLO à Kinshasa. Dès son arrivée au lieu du travail, il est arrêté et emmené dans une cellule pour être interrogé sur l’attentat contre « Joseph KABILA ». il n’est pas seul parce que nous comptons 126 arrestations signalées depuis la capitale congolaise
Ce lieutenant n’est pas à sa première arrestation. Tenez ! en 2006, lui et trois autres soldats tous originaires de la province de l’Equateur étaient arrêtés et emprisonnés pendant huit mois. Leur crime ? C’est d’être originaires de cette province qui est aussi celle de Jean Pierre BEMBA l’adversaire de « KABILA » à la présidence de 2006.
Leur geôlier le général MUKALAYI, commandant de base logistique et un proche du pouvoir les avait fait arrêter soit disant qu’ils soutenaient le candidat BEMBA. Ces quatre soldats ont survécu grâce à l’intervention de l’Amnesty international. C’est ce général qui maintient le lieutenant AZIMA et bien d’autres en détention en ce moment.
Notre grande question : quand arrêterons nous ces crimes à répétition contre les Congolais ?
Au moment où nous couchons ces lignes, les rafles continuent.

Mokole Limbeni - Nguma

Lancement samedi d’une offensive des FDS contre la rébellion à Abobo

Les forces de défense et de sécurité de Côte d’Ivoire  ont lancé samedi à Abidjan une "grande offensive" pour "débarrasser" le quartier d`Abobo (nord) des rebelles, selon une source à l`état-major.

"Nous venons de lancer une grande offensive pour débarrasser Abobo des terroristes. Ca passe ou ça casse", a indiqué à l`AFP une source à l`état-major des Forces de défense et de sécurité (FDS).

Des riverains indiquent avoir vu en fin de matinée rouler vers Abobo quatre blindés, quatre transports de troupe "remplis de militaires", et "deux pick-up avec des mortiers".

Les FDS affrontent depuis mi-février les rebelles d’ Alassane Ouattara, qui se font appeler "commando invisible", dans ce quartier.

Dans les environs de la gare d`Abobo, "il y a des échanges de tirs de blindés et de kalachnikov", a rapporté un habitant du quartier. "Les commerçants ont fermé les magasins, ils sont en train de courir pour rentrer chez eux".

Le porte-parole du gouvernement, Ahoua Don Mello, avait indiqué samedi matin qu`Abobo, placé vendredi sous couvre-feu nocturne avec le quartier voisin d`Anyama, était "truffé de rebelles". "Ils tiennent des positions avec des armes lourdes", avait-il ajouté.
Cette opération survient deux jours après le  sommet de l`Union africaine à Addis Abeba.


Par Prunelle P. (avec AFP)

Côte d’Ivoire : Abidjan sous le choc après l’offensive des pro-Gbagbo

 
Des Casques Bleus en patrouille dans le quartier populaire d'Abobo à Abidjan le 12 mars 2011 ©AFP
ABIDJAN (AFP)

Les habitants d’Abidjan étaient dimanche sous le choc des affrontements de la veille dans le quartier populaire d’Abobo entre les militaires fidèles au président ivoirien sortant Laurent Gbagbo et les insurgés favorables à son rival Alassane Ouattara.
Mais sur le terrain, l’offensive des forces pro-Gbagbo, appuyée par des blindés et des hélicoptères, ne semble pas avoir fait bouger les lignes dans ce fief d’Alassane Ouattara, reconnu par la communauté internationale comme le président élu.
"On a du mal à apprécier le bilan de ces actions, les effets concrets sur le terrain.Un véhicule qui passe sur une avenue et qui tire à l’aveuglette, cela change quoi ?", a souligné un observateur de la crise ayant requis l’anonymat.
Au fil des jours, les opposants armés à M. Gbagbo qui refuse de céder le pouvoir après le scrutin du 28 novembre, avancent toujours plus dans le sud d’Abobo et sont aujourd’hui tout près du quartier résidentiel de Cocody où se se trouve notamment la radio-télévision publique.
Aucun bilan n’était disponible dimanche.Des témoignages font état d’au moins "un corps recouvert d’un sac près de l’église Sainte-Monique d’Abobo et de plusieurs blessés.
Le camp Ouattara a dénoncé samedi des "tueries aveugles" de "civils innocents", qualifiant l’opération, la première d’envergure depuis le début de la crise post-électorale fin novembre, d’"offensive du désespoir" du pouvoir.
"Pendant six heures (samedi), on a entendu les balles siffler, on a eu la peur de notre vie", a raconté à l’AFP un cadre de banque habitant à Angré, au nord du quartier résidentiel de Cocody et à proximité immédiate des combats dans le sud du quartier d’Abobo.
"Depuis longtemps, on entendait des échos des combats d’Abobo mais cette fois, nous l’avons vécu", a-t-il souligné.
Un important déploiement des forces de sécurité pro-Gbagbo était visible dimanche matin dans le quartier d’Angré.Les militaires pro-Gbagbo tenaient notamment un barrage sur un axe routier reliant Angré à Abobo.
Mais à Abobo comme à Angré, la vie reprenait progressivement, les commerces avaient rouvert, les minibus circulaient, des habitants se rendaient à l’église.
"La nuit, il n’y a pas eu des tirs, c’était calme", a confirmé une habitante d’Abobo, la commune la plus peuplée d’Abidjan avec 1,5 million d’habitants."Ce (dimanche) matin, c’est toujours calme, les gens sont allés à l’église.Mais l’électricité était coupée par endroit".
Pour l’instant, les violences dans la capitale économique sont limitées à Abobo et ses environs immédiats.Mais les activités sont fortement ralenties dans les autres quartiers.
Cette brutale dégradation de la situation intervient après le sommet jeudi de l’Union africaine à Addis Abeba ayant confirmé le blocage politique : si l’UA a confirmé M. Ouattara comme président élu, le camp Gbagbo a catégoriquement rejeté cette position.
Le président sortant a tenu samedi soir "à rassurer la population quant à l’issue certaine de cette crise" post-électorale, selon un communiqué lu à la télévision.Il "appelle toute la population à rester calme et l’informe qu’il s’adressera bientôt à toute la nation".
Pendant ce temps, M. Ouattara enchaînait les rencontres avec ses alliés régionaux.Après s’être rendu à Addis Abeba, au Nigeria et au Burkina, il est attendu au Sénégal.

Libye: les forces pro-Kadhafi progressent vers Benghazi, siège de la rébellion

Des insurgés sur une route entre Brega et Ras Lanouf.
Des insurgés sur une route entre Brega et Ras Lanouf.
Reuters/Goran Tomasevic
Par RFI
En Libye, les forces du régime de Mouammar Kadhafi avancent sur les positions des insurgés. Malgré les condamnations internationales et les débats actuels sur l'imposition d'une zone d'exclusion aérienne sur le ciel libyen, cette reconquête se fait à coups de tirs d'obus et de raids aériens.
Progressivement, la ligne de front entre insurgés et forces loyales à Mouammar Kadhafi se déplace vers l'est.
Même si l'insurrection conserve des positions à Misrata, située à 150 kilomètres de Tripoli, ou bien encore dans plusieurs localités des montagnes du nord-ouest, les troupes de Mouammar Khadafi en pleine contre-offensive progressent ces derniers jours à coups de tirs d'obus et de raids aériens.
Hier, samedi 12 mars 2011, les soldats et mercenaires du régime libyen ont pris Al Oukaïla sur la route côtière. Aujourd'hui, selon des témoins, après avoir été bombardés, les insurgés ont fui le port pétrolier de Brega, situé à environ 240 kilomètres à l'ouest de Benghazi.
Pour l'heure, les rebelles conservent encore le contrôle d'Ajdabiya qui fait figure de dernier verrou avant le quartier général du Conseil national de transition.
A Benghazi justement, l'inquiétude grandit à mesure que les forces pro-Kadhafi progressent. Malgré les mauvaises nouvelles du front, des volontaires quasi désarmés continuaient hier de s'enrôler pour aller combattre les troupes du régime en place.
Par ailleurs, l'ambiance s'est considérablement tendue à Benghazi. Des habitants fuient et les drapeaux rebelles disparaissent. Sentant le vent tourner en leur défaveur, les officiels du Conseil national de transition comme la population en appellent à une intervention urgente de la communauté internationale.

Fally Ipupa mis en échec par les Combattants est contraint de jouer deva...