Plusieurs morts et des déplacements massifs de la population enregistrés n’ont pas dissuadé les protagonistes à reprendre les armes. Cette reprise des affrontements se fait sur fonds de mise en place d’une plate-forme regroupant des belligérants ayant des revendications séparatistes.
Un paravent qui cache les motivations réelles de ces apprentis sécessionnistes. Il s’agit tout simplement d’une tentative destinée une fois de plus à légitimer la prédation des ressources naturelles de l’Ituri.
Les vraies revendications de la coalition des groupes armés de l’Ituri reposent sur le contrôle par des forces obscures de ces ressources naturelles, essentiellement le pétrole et l’or. Il n’y en a pas d’autres.
A l’époque, des entreprises pétrolières se sont livrées à des batailles pour prendre le contrôle de l’or noir. La main invisible qui tente de replonger l’Ituri dans l’instabilité généralisée procède de la même manière.
L’instrumentalisation et la réactivation de ces groupuscules armés visent à empêcher la République d’exercer le contrôle de cette partie du territoire national. Ce faisant, les prédateurs tiennent à prendre possession, sans grand frais, du pétrole, de l’or, du café, du bois,… que regorge ce district de la Province Orientale.
Le fait de n’exprimer aucun remord après autant de morts enregistrés par le passé démontre que pour ces prédateurs, le pétrole mélangé de sang ne constitue pas un motif de regret.
Pour eux, le sang des Congolais, des Ituriens en particulier, n’a aucune valeur marchande par rapport aux revenus à tirer - tout à leur profit.
Les revendications autonomistes, venues du bord du lac Albert, ne sont que de la poudre aux yeux. Les multinationales ont donc décidé d’endeuiller une fois plus les Ituriens, avec la sous-traitance avérée des groupuscules en mal de gloriole.
Tôt ou tard, la justice se saisira de tous ceux qui avaient trempé dans des manipulations de la population dans le but de cacher les visées prédatrices de leur entreprise.
De son côté, le gouvernement, qui a fourni d’incroyables efforts pour ramener la paix dans cette partie du pays, ne devra pas s’avouer vaincu. Des efforts supplémentaires devront être mis en branle pour mettre un terme à ces aventures prédatrices des acteurs tant nationaux qu’internationaux, du reste bien identifiés.
La gravité de la situation pousse à des actions d’envergure pour l’instauration d’une paix définitive en Ituri.
L’armée nationale, qui monte en puissance, a donc du pain sur la planche.
La réponse à cette guerre de prédation ne peut être qu’un déploiement conséquent des Forces armées de la République démocratique du Congo pour décourager «les aventuriers» de l’Ituri regroupés au sein de la Cogai.
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