Ce général exigerait le changement du gouverneur Kahongya
39 ans révolus, Bosco Ntaganda a œuvré dans l’APR (Armée Patriotique Rwandaise) qui avait porté Paul Kagame au pouvoir au Rwanda.
En 1996,il a fait partie des troupes rwandaises qui avaient accompagné l’AFDL de Laurent Désiré Kabila dans sa conquête du Congo-Zaire .
C’est en 1998, à la faveur de la rébellion du RCD, que Bosco Ntaganda entre sur la scène des choses politiques à l’Est du Congo. Soldat de cette nouvelle rébellion, Bosco a été commis à la protection des chefs rebelles.
Il fut l’un des gardes de la ceinture très rapprochée de Wamba dia Wamba, alors président du RCD à Goma.
En mai 1999, quand Wamba se fait disqualifier par quelques membres fondateurs du RCD acquis à la cause du Rwanda, sa fuite de Goma pour Kisangani va être organisée.
Bosco Ntaganda était de ceux qui avaient joué un rôle pour faire échapper Wamba des griffes des ses détracteurs de Goma, capitale de la rébellion.
Il va ainsi se retrouver avec Wamba à Kisangani où l’aile dissidente de cette nouvelle rébellion, le RCD/Kisangani, sera mise en place.
Vers août 1999, le Rwanda avec le RCD Goma vont décider de déloger Wamba et son RCD/Kisangani au chef lieu de la province Orientale. Des combats vont ainsi opposer les troupes rwandaises, soutenant le RDC/Goma, aux troupes ougandaises appuyant Wamba dia Wamba.
Bosco Ntaganda été encore là pour protéger Wamba des attaques dirigées contre sa résidence par les contingents rwandais.Il aurait réussi à exfiltrer Wamba de l’hôtel Wagenia, où les troupes rwandaises l’avaient coincé, pour l’amener à la Sotexki.
Délogés de Kisangani, Wamba et ses partisans vont trouver refuge en Ouganda et, avec eux, Bosco Ntaganda.En octobre 1999, l’Ouganda décide de donner à Wamba la ville de Bunia comme quartier général de son RCD/Kisangani.
C’est dans cette vague que Bosco Ntaganda a débarqué à Bunia dans l’entourage de Wamba dia Wamba.
A Bunia, Bosco a été comme quelque peu éloigné de l’entourage proche du président Wamba dia Wamba. Ce qui ne pouvait que l’indigner. Des conflits au sommet de ce mouvement rebelle vont pousser Bosco à radicaliser sa position de mécontentement vis-à-vis de Wamba dia Wamba.
Mis à l’écart du circuit de la présidence du RCD/Kisangani, Bosco va,à l’instar d’un léopard blessé, se mettre à poser des actes de sabotage contre le règne de Wamba.
Avec un courage exceptionnel et une gâchette facile, Ntaganda n’hésitait pas à commettre des forfaits quand il le voulait.
Plusieurs cas d’assassinats lui étaient imputés dont le plus spectaculaire été celui du major Nguene assassiné, en plein jour dans son bureau de travail, par un Bosco Ntaganda en fureur venu pour libérer Yves Kawa qui était en détention à cet auditorat militaire de la rébellion de Wamba.
Bosco Ntaganda faisait trembler tout le monde à son passage au point qu’il lui a été collé le nom de« Terminator ». Il avait fait partie des troupes qui avaient combattu contre le chef rebelle Wamba dia Wamba en 2000 à Bunia.
Son apport dans l’UPC de Thomas Lubanga, où il assumait les fonctions de chef d’Etat Major Adjoint en charge des opérations en 2002, est bien connu des habitants de l’Ituri.
Il avait participé activement à la prise de Bunia par cette milice en 2002. C’est l’un des combattants UPC qui avaient opposé une forte résistance à l’opération « Artémis » en Ituri en 2003.
Il est donné pour responsable dans plusieurs cas d’assassinats et disparitions enregistrés en Ituri pendant le règne de l’UPC. C’est notamment le cas de l’enlèvement et la disparition du Chef Bulamuzi de collectivité de Andisoma dans le territoire d’Irumu et du Maire de la ville de Bunia de l’époque, monsieur Jonson Adriko.
Soupçonné d’être de mèche avec les combattants lendu, le chef Bulamuzi a été convoqué à Bunia par Floribert Kisembo, le chef d’Etat Major des forces de l’UPC de l’époque, pour y être entendu.
Depuis, plus des nouvelles de ce chef coutumier Bira qui avait quitté Nyakunde, chef
lieu de sa collectivité sous escorte des hommes de l’UPC. Plusieurs témoignages attestent que c’est Bosco Ntaganda qui serait venu le cueillir aux environs du garage Kawana en ville de Bunia pour l’amener à une destination qu’il est seul à connaitre jusqu'à ce jour.
Avant sa disparition le chef Bulamuzi a été copieusement molesté par les hommes de Bosco Ntaganda.
Le Maire Johnson Adriko a été aussi l’objet des soupçons de la par de la direction de l’UPC. On l’accusait de faciliter, grâce à sa moto, la fuite des lendu de la ville de Bunia et même d’être hostile au règne de l’UPC.
Sur base de cette rumeur, Bosco Ntaganda avait organisé son enlèvement dans la ville de Bunia et son acheminement à Mandro où il l’aurait tué et enterré à l’insu même de Thomas Lubanga.
Tous les efforts fournis par la famille du disparu pour avoir ne fut ce que l’information sur le lieu de son enterrement n’ont jamais abouti.
L’homme évoluait comme un électron libre et échappait même au contrôle de Thomas Lubanga. De la prison de la CPI où il est actuellement,Thomas Lubango n’a jamais reçu, de Bosco Ntaganda, des explications sur la disparition de Johnson Adriko.
Au centre de formation de Mandro, ce chef militaire n’hésitait pas à descendre, par balle, des soldats considérés par lui comme des indisciplinés et ne se referait à personne.
C’est encore lui qui aurait ordonné l’attaque de Songolo (un village lendu) occasionnant le massacre de plusieurs sujets lendu avec conséquence que, en représailles, les combattants lendu s’étaient aussi organisés pour attaquer Nyakunde et perpétrer des massacres sur des sujets hema.
Fort de ses relations dans la haute sphère militaire du Rwanda (le colonel Jacques Nziza était son correspondant au Rwanda) Bosco narguait tout le monde.
Nommé, pour la première fois, général de brigade en 2004 par Joseph Kabila, Bosco Ntaganda avait décliné cette offre préférant poursuivre ses actions dans les brousses de l’Ituri.
C’est en 2006 qu’il a rejoint le maquis de Laurent Nkunda dans le Masisi, au Nord Kivu, avant de devenir en 2009, le commandant second des opérations Amani leo à Goma après l’arrestation de Laurent Nkunda et l’intégration des troupes CNDP dans l’armée nationale congolaise.
Il a été nommé, pour la deuxième fois, général de brigade au sein des FARDC.
L’homme est passé donc du simple soldat au général laissant derrière lui une histoire riche en contraventions. C’est malheureusement par cette voie que sont passés de nombreux officiers supérieurs qui peuplent l’armée congolaise actuellement.
Au nom de la paix à l’Est de la RDC, Joseph Kabila a gelé d’extrader cet officier supérieur des FARDC à la CPI malgré le mandat lancé contre lui par cette institution internationale de justice.
C’est encore au nom de cette même paix que Kabila se dit en mesure de le faire juger par les instances judicaires de la RDC avant d’envisager son éventuelle extradition à la CPI.
Cependant, plusieurs sources s’accordent à dire que lors de son récent séjour au Nord Kivu, le chef de l’Etat congolais aurait eu une rencontre secrète avec Bosco Ntaganda à Kinyogote, en toute confidentialité, le mardi 10 avril dernier.
D’autres vont jusqu'à affirmer que les deux personnalités avaient, ensemble, traversé la frontière congolaise pour rencontrer le président Kagame au Rwanda en catimini.
Lors de cette rencontre secrète, soutiennent ces sources, Ntaganda aurait exigé, entre autres, le départ du gouverneur Julien Kahongya qui, à ses yeux, n’a pas la maitrise de la situation sécuritaire du Nord Kivu.
Si, ces allégations se confirmaient, il y a donc moins de chance que Bosco soit traduit en justice dans les jours qui suivent et les commandes de la province du Nord Kivu risquent de changer des mains.
Matembele
Le Millénaire
39 ans révolus, Bosco Ntaganda a œuvré dans l’APR (Armée Patriotique Rwandaise) qui avait porté Paul Kagame au pouvoir au Rwanda.
En 1996,il a fait partie des troupes rwandaises qui avaient accompagné l’AFDL de Laurent Désiré Kabila dans sa conquête du Congo-Zaire .
C’est en 1998, à la faveur de la rébellion du RCD, que Bosco Ntaganda entre sur la scène des choses politiques à l’Est du Congo. Soldat de cette nouvelle rébellion, Bosco a été commis à la protection des chefs rebelles.
Il fut l’un des gardes de la ceinture très rapprochée de Wamba dia Wamba, alors président du RCD à Goma.
En mai 1999, quand Wamba se fait disqualifier par quelques membres fondateurs du RCD acquis à la cause du Rwanda, sa fuite de Goma pour Kisangani va être organisée.
Bosco Ntaganda était de ceux qui avaient joué un rôle pour faire échapper Wamba des griffes des ses détracteurs de Goma, capitale de la rébellion.
Il va ainsi se retrouver avec Wamba à Kisangani où l’aile dissidente de cette nouvelle rébellion, le RCD/Kisangani, sera mise en place.
Vers août 1999, le Rwanda avec le RCD Goma vont décider de déloger Wamba et son RCD/Kisangani au chef lieu de la province Orientale. Des combats vont ainsi opposer les troupes rwandaises, soutenant le RDC/Goma, aux troupes ougandaises appuyant Wamba dia Wamba.
Bosco Ntaganda été encore là pour protéger Wamba des attaques dirigées contre sa résidence par les contingents rwandais.Il aurait réussi à exfiltrer Wamba de l’hôtel Wagenia, où les troupes rwandaises l’avaient coincé, pour l’amener à la Sotexki.
Délogés de Kisangani, Wamba et ses partisans vont trouver refuge en Ouganda et, avec eux, Bosco Ntaganda.En octobre 1999, l’Ouganda décide de donner à Wamba la ville de Bunia comme quartier général de son RCD/Kisangani.
C’est dans cette vague que Bosco Ntaganda a débarqué à Bunia dans l’entourage de Wamba dia Wamba.
A Bunia, Bosco a été comme quelque peu éloigné de l’entourage proche du président Wamba dia Wamba. Ce qui ne pouvait que l’indigner. Des conflits au sommet de ce mouvement rebelle vont pousser Bosco à radicaliser sa position de mécontentement vis-à-vis de Wamba dia Wamba.
Mis à l’écart du circuit de la présidence du RCD/Kisangani, Bosco va,à l’instar d’un léopard blessé, se mettre à poser des actes de sabotage contre le règne de Wamba.
Avec un courage exceptionnel et une gâchette facile, Ntaganda n’hésitait pas à commettre des forfaits quand il le voulait.
Plusieurs cas d’assassinats lui étaient imputés dont le plus spectaculaire été celui du major Nguene assassiné, en plein jour dans son bureau de travail, par un Bosco Ntaganda en fureur venu pour libérer Yves Kawa qui était en détention à cet auditorat militaire de la rébellion de Wamba.
Bosco Ntaganda faisait trembler tout le monde à son passage au point qu’il lui a été collé le nom de« Terminator ». Il avait fait partie des troupes qui avaient combattu contre le chef rebelle Wamba dia Wamba en 2000 à Bunia.
Son apport dans l’UPC de Thomas Lubanga, où il assumait les fonctions de chef d’Etat Major Adjoint en charge des opérations en 2002, est bien connu des habitants de l’Ituri.
Il avait participé activement à la prise de Bunia par cette milice en 2002. C’est l’un des combattants UPC qui avaient opposé une forte résistance à l’opération « Artémis » en Ituri en 2003.
Il est donné pour responsable dans plusieurs cas d’assassinats et disparitions enregistrés en Ituri pendant le règne de l’UPC. C’est notamment le cas de l’enlèvement et la disparition du Chef Bulamuzi de collectivité de Andisoma dans le territoire d’Irumu et du Maire de la ville de Bunia de l’époque, monsieur Jonson Adriko.
Soupçonné d’être de mèche avec les combattants lendu, le chef Bulamuzi a été convoqué à Bunia par Floribert Kisembo, le chef d’Etat Major des forces de l’UPC de l’époque, pour y être entendu.
Depuis, plus des nouvelles de ce chef coutumier Bira qui avait quitté Nyakunde, chef
lieu de sa collectivité sous escorte des hommes de l’UPC. Plusieurs témoignages attestent que c’est Bosco Ntaganda qui serait venu le cueillir aux environs du garage Kawana en ville de Bunia pour l’amener à une destination qu’il est seul à connaitre jusqu'à ce jour.
Avant sa disparition le chef Bulamuzi a été copieusement molesté par les hommes de Bosco Ntaganda.
Le Maire Johnson Adriko a été aussi l’objet des soupçons de la par de la direction de l’UPC. On l’accusait de faciliter, grâce à sa moto, la fuite des lendu de la ville de Bunia et même d’être hostile au règne de l’UPC.
Sur base de cette rumeur, Bosco Ntaganda avait organisé son enlèvement dans la ville de Bunia et son acheminement à Mandro où il l’aurait tué et enterré à l’insu même de Thomas Lubanga.
Tous les efforts fournis par la famille du disparu pour avoir ne fut ce que l’information sur le lieu de son enterrement n’ont jamais abouti.
L’homme évoluait comme un électron libre et échappait même au contrôle de Thomas Lubanga. De la prison de la CPI où il est actuellement,Thomas Lubango n’a jamais reçu, de Bosco Ntaganda, des explications sur la disparition de Johnson Adriko.
Au centre de formation de Mandro, ce chef militaire n’hésitait pas à descendre, par balle, des soldats considérés par lui comme des indisciplinés et ne se referait à personne.
C’est encore lui qui aurait ordonné l’attaque de Songolo (un village lendu) occasionnant le massacre de plusieurs sujets lendu avec conséquence que, en représailles, les combattants lendu s’étaient aussi organisés pour attaquer Nyakunde et perpétrer des massacres sur des sujets hema.
Fort de ses relations dans la haute sphère militaire du Rwanda (le colonel Jacques Nziza était son correspondant au Rwanda) Bosco narguait tout le monde.
Nommé, pour la première fois, général de brigade en 2004 par Joseph Kabila, Bosco Ntaganda avait décliné cette offre préférant poursuivre ses actions dans les brousses de l’Ituri.
C’est en 2006 qu’il a rejoint le maquis de Laurent Nkunda dans le Masisi, au Nord Kivu, avant de devenir en 2009, le commandant second des opérations Amani leo à Goma après l’arrestation de Laurent Nkunda et l’intégration des troupes CNDP dans l’armée nationale congolaise.
Il a été nommé, pour la deuxième fois, général de brigade au sein des FARDC.
L’homme est passé donc du simple soldat au général laissant derrière lui une histoire riche en contraventions. C’est malheureusement par cette voie que sont passés de nombreux officiers supérieurs qui peuplent l’armée congolaise actuellement.
Au nom de la paix à l’Est de la RDC, Joseph Kabila a gelé d’extrader cet officier supérieur des FARDC à la CPI malgré le mandat lancé contre lui par cette institution internationale de justice.
C’est encore au nom de cette même paix que Kabila se dit en mesure de le faire juger par les instances judicaires de la RDC avant d’envisager son éventuelle extradition à la CPI.
Cependant, plusieurs sources s’accordent à dire que lors de son récent séjour au Nord Kivu, le chef de l’Etat congolais aurait eu une rencontre secrète avec Bosco Ntaganda à Kinyogote, en toute confidentialité, le mardi 10 avril dernier.
D’autres vont jusqu'à affirmer que les deux personnalités avaient, ensemble, traversé la frontière congolaise pour rencontrer le président Kagame au Rwanda en catimini.
Lors de cette rencontre secrète, soutiennent ces sources, Ntaganda aurait exigé, entre autres, le départ du gouverneur Julien Kahongya qui, à ses yeux, n’a pas la maitrise de la situation sécuritaire du Nord Kivu.
Si, ces allégations se confirmaient, il y a donc moins de chance que Bosco soit traduit en justice dans les jours qui suivent et les commandes de la province du Nord Kivu risquent de changer des mains.
Matembele
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