dimanche 15 juillet 2012

Balkanisation du Congo : Le chef de la MONUSCO soutient la démarche des évêques catholiques

15/07/2012


Roger MEECE - Chef de la MONUSCO

Répondant à une question de la presse relative au plan de balkanisation de la RDC, Roger Meece a déclaré : «La Communauté internationale et la Monusco sont contre toute tentative de scission de la RDC.

Toute tentative de diviser le territoire national congolais n’est pas quelque chose d’acceptable». Malgré la reprise de la guerre dans l’Est de la RDC, «le sentiment des Congolais contre toute tentative de sécession de leur pays est très important», a-t-il reconnu.

«Toute tentative de diviser le territoire congolais n’est pas acceptable». Malgré la reprise de la guerre dans l’Est de la RDC, «le sentiment des Congolais contre toute tentative de scission de leur pays est très important». C’est ce qu’a affirmé, en substance, Roger Meece, chef de la Monusco, hier mardi 10 juillet, au cours d’une conférence de presse qu’il a animée à Kinshasa.

La question des conflits armés dans l’Est de la République démocratique du Congo a dominé, hier mardi 10 juillet, la conférence de presse animée par Roger Meece, représentant spécial du secrétaire général des Nations unies en RDC, au quartier général de la Monusco à Kinshasa.

D’entrée de jeu, le chef de la Mission onusienne en RDC a remercié le Conseil de sécurité et le gouvernement congolais pour le renouvellement du mandat de la Monusco.

Selon lui, la résolution sur le renouvellement du mandat de la Mission onusienne «a été adoptée dans un contexte très difficile». Cela d’autant plus qu’elle a eu lieu à un moment où l’Onu est «très préoccupée» par la situation sécuritaire qui prévaut dans l’Est de la RDC.

«Actuellement, l’effectif des combattants du M23 sont beaucoup plus importants que nous le pensions autrefois», a-t-il affirmé. Avant d’ajouter : «Ils sont bien équipés et approvisionnés. (NDLR : parmi des éléments du M23), il y a, selon le rapport des experts onusiens, des tenues, des bottes, des équipements différents des éléments FARDC et même du M23».

ARRET DE TOUT APPUI EXTERIEUR

Roger Meece a, à cet effet, réitéré la décision du Conseil de sécurité relative à la mutinerie dans l’Est de la RDC : « Tout soutien extérieur au M23 doit être arrêté. Cela n’est pas acceptable».

Malgré les attaques des mutins, «nous travaillons activement avec les FARDC, prenons des mesures, notamment pour le déploiement des auto-blindés afin de bloquer la progression ou l’avancée des mutins du M23 vers Goma», a-t-il rassuré.

Et de poursuivre : «Nous regrettons que des opérations conjointes lancées en mars (dernier) au Sud-Kivu, pour la baisse de pression contre les FDLR, soient suspendues à cause de la mutinerie».

Pour ce faire, Roger Meece a souligné que les leaders du M23 sont «responsables des exactions commises dans les villes ou régions sous leur contrôle».

Le chef de la Monusco a, par ailleurs, planché sur des attaques contre les Tutsi. «Toute action contre les Tutsi ou n’importe quelle autre communauté ne contribue pas à la solution des problèmes.

Elle favorise plutôt le cycle de tueries dans l’Estde la RDC. Il faut dialoguer au lieu de recourir aux armes pour résoudre des problèmes communautaires», a-t-il déploré.

PLAN DE BALKANISATION DE LA RDC

Répondant à une question de la presse relative au plan de balkanisation de la RDC, Roger Meece a déclaré : «La Communauté internationale et la Monusco sont contre toute tentative de scission de la RDC. Toute tentative de diviser le territoire national congolais n’est pas quelque chose d’acceptable».

Malgré la reprise de la guerre dans l’Est de la RDC, «le sentiment des Congolais contre toute tentative de sécession de leur pays est très important», a-t-il reconnu.

Le représentant spécial du secrétaire général des Nations unies s’est aussi exprimé sur l’appui de la Monusco aux FARDC. Il a, à cet effet, déclaré : «Nos forces sont de fois engagées avec le feu pour protéger les populations civiles, le transport du personnel ou autres approvisionnements des FARDC. Mais tout se fait selon la demande de l’armée congolaise».

Pour résoudre les conflits armés dans l’Est de la RDC, «les mutins du M23 doivent arrêter toute action militaire», a-t-il préconisé. Avant d’encourager des efforts diplomatiques du secrétariat exécutif de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL) pour organiser, ce mercredi 11 juillet à Addis-Abeba (Ethiopie), une session extraordinaire du Comité international régional sur la situation sécuritaire dans l’Est de la RDC.

Les leaders du M23 réclameraient des négociations avec les FARDC. Répondant à une question y afférente, Roger Meece a dit : «Cela est une déclaration du M23. Nous sommes prêts, indépendamment de la volonté des autorités congolaises. Mais nous restons toujours en contact avec les autorités congolaises».

[Ludi Cardoso]
Le Potentiel

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire