15/07/2012
Depuis plusieurs années, la question de l’armée a toujours posé problème. Tantôt, on la prend dans un sens qui, très souvent, ne cadre pas avec les principaux objectifs mis en avant par le pays pour avoir une armée digne de ce nom; tantôt on ne parvient pas à s’accrocher à l’option, voulue, de pouvoir disposer d’une force véritablement nationale, à l’opposé d’un ensemble d’éléments tirant leur substance d’une rébellion ou d’une milice armée.
C’est autant dire que la RDC se trouve en face d’un défi de taille surtout lorsqu’on sait que l’on a du chemin à parcourir pour réussir le pari qui attend la nation congolaise. Et ce pari se décline, comme on le sait, par un certain nombre de paramètres qui devront contribuer à la consolidation de ce qui est déjà fait et ce qui devra l’être à l’avenir.
La pierre angulaire de tout cela, c’est quoi ? Il faudra que le choix de l’option soit l’apanage des Congolais. La décision devra, comme dit, être l’affaire des Congolais. Ce sont eux qui doivent décider du genre de formation qui devra être dispensé. Notamment en matière de coopération avec les différents partenaires que le pays aura choisis, en toute souveraineté et en toute indépendance.
C’est de cette manière que l’on pourra encore avancer de plusieurs crans sur la voie de la construction de cette armée, voulue républicaine et dissuasive. Sans nul doute que la réforme de l’armée devra s’inscrire dans cette optique.
UNE ERREUR DE PERCEPTION
Lors des débats qui se sont déroulés, il y a quelques jours, à la Chambre haute du parlement dans le cadre de la session extraordinaire sur le projet de budget de l’Etat pour l’exercice 2012, il a été question de l’exécution du budget du 1er au 31 mars. De la manière dont le gouvernement procède aux allocations budgétaires par rapport aux priorités qu’il s’est fixées pour le premier trimestre de 2012, de l’armée et de la décentralisation.
Ainsi que l’a fait savoir, dimanche dernier, le sénateur Mokonda Bonza à la plénière de la Chambre haute, les réformes institutionnelles absorbent 24,48% des allocations budgétaires contre 36% au cours de la dernière législature. « A notre sens, le résultat n’a pas été à la hauteur des espérances », a-t-il déclaré.
S’appesantissant sur l’armée et la décentralisation (Administration du territoire), il a fait un exposé dans lequel il a rappelé que, depuis Sun City, il y a dix ans, on parle de la réforme de l’armée. « Non, c’est une erreur de perception », a-t-il vite objecté. « C’est de la création d’une nouvelle armée qu’il doit s’agir », a-t-il précisé derechef.
Et d’ajouter : « On a tout tenté : brassage, mixage, intégration et que savons-nous encore. On a fait mieux que les Belges, Français et Américains, en instituant une nouvelle doctrine : les groupes ethniques disposent d’une armée, contrôlent une province et protègent leurs communautés ».
« Pour y parvenir, on a négocié et signé des accords avec des pays voisins, entre autres, l’Ouganda et le Rwanda ; mais aussi avec des groupes armés dont le CNDP, notamment en 2008 et en 2009 », a rappelé le parlementaire à la tribune de la Chambre haute.
« Bientôt, a-t-il poursuivi, une négociation en perspective avec des exigences nouvelles attend. C’est indiscutable, l’armée connaît une crise… Chaque année, pourtant, le budget prévoit des ressources pour l’équipement des militaires.
Comment comprendre qu’à chaque confrontation entre notre armée et des rebelles à l’Est, des lots importants d’armes, munitions et autres équipements y sont abandonnés au profit des mutins, s’est-il demandé ». C’était le cas de Mushaki et Rumangabo en 2008 et tout récemment de Bunagana, pour ne citer que ces exemples parmi d’autres.
En tout et pour tout, la problématique de l’armée demeure un gros point d’interrogation.
A l’occasion de cette même plénière, la décentralisation s’est, une fois de plus, fait inviter au débat. Depuis le début de la législature passée, la mal-gouvernance s’est, en effet, installée dans nos institutions provinciales.
FARDC
Depuis plusieurs années, la question de l’armée a toujours posé problème. Tantôt, on la prend dans un sens qui, très souvent, ne cadre pas avec les principaux objectifs mis en avant par le pays pour avoir une armée digne de ce nom; tantôt on ne parvient pas à s’accrocher à l’option, voulue, de pouvoir disposer d’une force véritablement nationale, à l’opposé d’un ensemble d’éléments tirant leur substance d’une rébellion ou d’une milice armée.
C’est autant dire que la RDC se trouve en face d’un défi de taille surtout lorsqu’on sait que l’on a du chemin à parcourir pour réussir le pari qui attend la nation congolaise. Et ce pari se décline, comme on le sait, par un certain nombre de paramètres qui devront contribuer à la consolidation de ce qui est déjà fait et ce qui devra l’être à l’avenir.
La pierre angulaire de tout cela, c’est quoi ? Il faudra que le choix de l’option soit l’apanage des Congolais. La décision devra, comme dit, être l’affaire des Congolais. Ce sont eux qui doivent décider du genre de formation qui devra être dispensé. Notamment en matière de coopération avec les différents partenaires que le pays aura choisis, en toute souveraineté et en toute indépendance.
C’est de cette manière que l’on pourra encore avancer de plusieurs crans sur la voie de la construction de cette armée, voulue républicaine et dissuasive. Sans nul doute que la réforme de l’armée devra s’inscrire dans cette optique.
UNE ERREUR DE PERCEPTION
Lors des débats qui se sont déroulés, il y a quelques jours, à la Chambre haute du parlement dans le cadre de la session extraordinaire sur le projet de budget de l’Etat pour l’exercice 2012, il a été question de l’exécution du budget du 1er au 31 mars. De la manière dont le gouvernement procède aux allocations budgétaires par rapport aux priorités qu’il s’est fixées pour le premier trimestre de 2012, de l’armée et de la décentralisation.
Ainsi que l’a fait savoir, dimanche dernier, le sénateur Mokonda Bonza à la plénière de la Chambre haute, les réformes institutionnelles absorbent 24,48% des allocations budgétaires contre 36% au cours de la dernière législature. « A notre sens, le résultat n’a pas été à la hauteur des espérances », a-t-il déclaré.
S’appesantissant sur l’armée et la décentralisation (Administration du territoire), il a fait un exposé dans lequel il a rappelé que, depuis Sun City, il y a dix ans, on parle de la réforme de l’armée. « Non, c’est une erreur de perception », a-t-il vite objecté. « C’est de la création d’une nouvelle armée qu’il doit s’agir », a-t-il précisé derechef.
Et d’ajouter : « On a tout tenté : brassage, mixage, intégration et que savons-nous encore. On a fait mieux que les Belges, Français et Américains, en instituant une nouvelle doctrine : les groupes ethniques disposent d’une armée, contrôlent une province et protègent leurs communautés ».
« Pour y parvenir, on a négocié et signé des accords avec des pays voisins, entre autres, l’Ouganda et le Rwanda ; mais aussi avec des groupes armés dont le CNDP, notamment en 2008 et en 2009 », a rappelé le parlementaire à la tribune de la Chambre haute.
« Bientôt, a-t-il poursuivi, une négociation en perspective avec des exigences nouvelles attend. C’est indiscutable, l’armée connaît une crise… Chaque année, pourtant, le budget prévoit des ressources pour l’équipement des militaires.
Comment comprendre qu’à chaque confrontation entre notre armée et des rebelles à l’Est, des lots importants d’armes, munitions et autres équipements y sont abandonnés au profit des mutins, s’est-il demandé ». C’était le cas de Mushaki et Rumangabo en 2008 et tout récemment de Bunagana, pour ne citer que ces exemples parmi d’autres.
En tout et pour tout, la problématique de l’armée demeure un gros point d’interrogation.
MAL-GOUVERNANCE !
A l’occasion de cette même plénière, la décentralisation s’est, une fois de plus, fait inviter au débat. Depuis le début de la législature passée, la mal-gouvernance s’est, en effet, installée dans nos institutions provinciales.
Les gouverneurs de province, puissants roitelets, ont pillé, sans vergogne, les ressources de la province à leur profit et à celui de leurs mentors de la capitale. Plusieurs contrôles parlementaires nationaux et provinciaux l’ont témoigné. Mais, rares sont ceux qui ont été sanctionnés par le pouvoir central.
Le gouvernement a violé lui-même la Loi des lois. Au 31 mai 2010, il n’a pas estimé nécessaire de mettre en place les institutions des nouvelles provinces prévues à l’article 2 de la Constitution.
Dans la plupart des provinces, la population attend de voir s’instaurer une administration de proximité. C’est le cas de la Province Orientale. De ce fait, le sénateur a joint sa voix à celles d’autres personnes pour demander au gouvernement de se pencher sur ce dossier « sans atermoiements ».
[Marcel Lutete]
Le gouvernement a violé lui-même la Loi des lois. Au 31 mai 2010, il n’a pas estimé nécessaire de mettre en place les institutions des nouvelles provinces prévues à l’article 2 de la Constitution.
Dans la plupart des provinces, la population attend de voir s’instaurer une administration de proximité. C’est le cas de la Province Orientale. De ce fait, le sénateur a joint sa voix à celles d’autres personnes pour demander au gouvernement de se pencher sur ce dossier « sans atermoiements ».
[Marcel Lutete]
Le Potentiel
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