le 10 juillet 2012.
Ces derniers, il est important de le faire remarquer, sont soudain sortis du cadre restreint de leurs revendications initiales. De l’application des accords du 23 mars 2009 à l’hôtel Uhussi à Goma, ils en sont aujourd’hui à réclamer l’instauration « de la vraie démocratie » ainsi que l’amélioration du social des Congolais.
Ce volte-face thématique a précédé la grande offensive rebelle au Nord-Kivu. Offensive au terme de laquelle, après Jomba, Rutshuru et Kiwanja sont tombés aux mains du M23.
Décidément, le Rwanda a ressuscité sa vielle formule ayant fait grande recette de 1996 à 1997, puis de Août 2000 à 2003. Durant le premier épisode, ce fut avec l’Afdl, tandis que lors du second, le Rdc/Goma a fait l’affaire : une branche militaire couverte et justifiée par celle politique.
De ce point de vue, l’Afdl a été un franc succès. Inversement, le Cndp a payé cash le fait d’avoir négligé cet aspect important du problème. Sur le plan militaire, le M23 possédait tout le potentiel requis. Mais politiquement parlant, il était pour dire infirme. Il ne possédait pas en son sein des politiciens rôdés et de grands calibres.
Juste quelques faire-valoir, néophytes patentés en matière politique. C’est de là, estime-t-on au niveau des stratèges de Kigali, que viennent toutes les contre-performances de l’ex mouvement de Laurent Nkunda.
Face à face
Le temps de prendre son mal en patience, le régime de Kagame montre bien qu’il est en train de corriger sa copie. Les nouvelles revendications dans lesquelles s’engouffrent les mutins du M23 sont très lourds et très larges pour Makenga et sa bande. C’est pourquoi Kigali a décidé de revenir à la formule originelle.
Des indiscrétions indiquent que très bientôt, la branche politique du M23 préparée et conditionnée à Kigali va sortir de l’ombre. C’est elle qui va relayer et amplifier les balbutiements des militaires.
Une importante personnalité, ayant joué un rôle stratégique au sommet de l’Etat en Rdc, est pressentie comme le nouveau commandant de bord.
Mais cette fois, le Rwanda a levé l’option de jouer à visage découvert. La branche politique du M23 sera essentiellement constituée des Tutsis d’origine congolaise. Il ne sera plus question de placer en avant du vernis en recouvrant aux Congolais des autres ethnies, comme ce fut le cas hier. Kigali est fatigué de devoir mâcher la besogne et de se voir voler sa victoire, une fois à Kinshasa.
Au nom de la protection de la communauté tutsie, ce sera elle seule face au gouvernement.
N’empêche que le thème choisi de redémocratisation et du social trouvera plusieurs supporters au sein de la classe politique nationale.
LP
Dans la clandestinité la plus absolue, un petit groupe d’opérateurs congolais ont fait le déplacement de Kigali. Ils étaient conduits par une figure de proue de l’ex Afdl et du RCD/Goma.
Dans la capitale rwandaise, ils ont eu une rencontre au sommet.
Le but est de les préparer à prendre le relais politique du M23. C’est dans cette optique que s’inscrit la chute inattendue de Jomba aux mains des mutins.
Ces derniers, il est important de le faire remarquer, sont soudain sortis du cadre restreint de leurs revendications initiales. De l’application des accords du 23 mars 2009 à l’hôtel Uhussi à Goma, ils en sont aujourd’hui à réclamer l’instauration « de la vraie démocratie » ainsi que l’amélioration du social des Congolais.
Ce volte-face thématique a précédé la grande offensive rebelle au Nord-Kivu. Offensive au terme de laquelle, après Jomba, Rutshuru et Kiwanja sont tombés aux mains du M23.
Décidément, le Rwanda a ressuscité sa vielle formule ayant fait grande recette de 1996 à 1997, puis de Août 2000 à 2003. Durant le premier épisode, ce fut avec l’Afdl, tandis que lors du second, le Rdc/Goma a fait l’affaire : une branche militaire couverte et justifiée par celle politique.
De ce point de vue, l’Afdl a été un franc succès. Inversement, le Cndp a payé cash le fait d’avoir négligé cet aspect important du problème. Sur le plan militaire, le M23 possédait tout le potentiel requis. Mais politiquement parlant, il était pour dire infirme. Il ne possédait pas en son sein des politiciens rôdés et de grands calibres.
Juste quelques faire-valoir, néophytes patentés en matière politique. C’est de là, estime-t-on au niveau des stratèges de Kigali, que viennent toutes les contre-performances de l’ex mouvement de Laurent Nkunda.
Face à face
Le temps de prendre son mal en patience, le régime de Kagame montre bien qu’il est en train de corriger sa copie. Les nouvelles revendications dans lesquelles s’engouffrent les mutins du M23 sont très lourds et très larges pour Makenga et sa bande. C’est pourquoi Kigali a décidé de revenir à la formule originelle.
Des indiscrétions indiquent que très bientôt, la branche politique du M23 préparée et conditionnée à Kigali va sortir de l’ombre. C’est elle qui va relayer et amplifier les balbutiements des militaires.
Une importante personnalité, ayant joué un rôle stratégique au sommet de l’Etat en Rdc, est pressentie comme le nouveau commandant de bord.
Mais cette fois, le Rwanda a levé l’option de jouer à visage découvert. La branche politique du M23 sera essentiellement constituée des Tutsis d’origine congolaise. Il ne sera plus question de placer en avant du vernis en recouvrant aux Congolais des autres ethnies, comme ce fut le cas hier. Kigali est fatigué de devoir mâcher la besogne et de se voir voler sa victoire, une fois à Kinshasa.
Au nom de la protection de la communauté tutsie, ce sera elle seule face au gouvernement.
N’empêche que le thème choisi de redémocratisation et du social trouvera plusieurs supporters au sein de la classe politique nationale.
LP
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