Après plusieurs tergiversations et une longue cohabitation tumultueuse, la gazelle et l’éléphant ont fini par trouver un modus vivendi. Les deux parties se sont décidées d’enterrer la hache de guerre.
Mais, dans ce marché de dupes, toutes les résolutions finales des accords conclus ne profitaient qu’à la gazelle. Même lorsqu’il s’agissait de composer une force mixte pour protéger la frontière, c’est dans le camp de l’éléphant que les éléments de deux troupes devraient patrouiller. Jamais les éléments de l’éléphant ne pouvaient mettre leurs pieds dans le camp de la gazelle.
La stratégie avait payé. Partout, il était écrit : «Il faut protéger les minorités». Le refrain était bien connu. Bien mémorisé. A telle enseigne que même les fœtus le répétaient déjà dès les entrailles de leurs mères.
La stratégie avait payé. Partout, il était écrit : «Il faut protéger les minorités». Le refrain était bien connu. Bien mémorisé. A telle enseigne que même les fœtus le répétaient déjà dès les entrailles de leurs mères.
A force de marteler le principe de protection des minorités, dans tous les fora internationaux, dans toutes les rencontres régionales, l’éléphant, toute sa parenté et toute sa lignée, était tombé dans une sorte d’amnésie et d’apathie.
Une psychose avait gagné la lignée jusqu’à commencer à faire douter les éléphants s’ils doivent continuer ou non à revendiquer leur territoire envahi par les éléments du camp de la gazelle.
Finalement, les choses en sont restées là. En hibernation. En hivernage. En stand by, comme disent les anglophones au pays de la gazelle (depuis un certain temps, la gazelle avait interdit à tous ses habitants de parler le français ; la langue officielle était devenue l’anglais).
Finalement, les choses en sont restées là. En hibernation. En hivernage. En stand by, comme disent les anglophones au pays de la gazelle (depuis un certain temps, la gazelle avait interdit à tous ses habitants de parler le français ; la langue officielle était devenue l’anglais).
Ainsi, la gazelle était devenue le chouchou des lobbyings internationaux. La protégée des «grands». Un personnage par qui tout devrait se décider dans la région. Y compris le sort de vie ou de mort sur ses voisins, dont le plus redouble reste l’éléphant.
Entre-temps, au pays de l’éléphant, les langues commençaient à se délier.
Entre-temps, au pays de l’éléphant, les langues commençaient à se délier.
Des interrogations qui, hier, étaient taboues, ont commencé à être posées publiquement. Ici et là on réfléchit : comment bâtirions-nous «un pays plus beau qu’avant», comme on le fredonne, à cœur joie, dans notre hymne national ?
Comment booster un pays qui est en train de s’ouvrir de belles perspectives pour un avenir plus que prometteur ?
Comment entrerons-nous dans le cercle des «pays émergents» avec une épine sous le pied ?
Pas de fatalisme, rassure une voix intérieure. Le développement commence à poindre au bout du tunnel. Il nous lance un pari.
Pas de fatalisme, rassure une voix intérieure. Le développement commence à poindre au bout du tunnel. Il nous lance un pari.
Et c’est en regardant, tous, dans la même direction que les Congolais vont, main dans la main, gagner ce pari.
RICH NGAPI
© Le Potentiel
RICH NGAPI
© Le Potentiel
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