16/07/2012
Roger MEECE
L’opinion continue à s’interroger sur la nécessité de proroger le mandat de la Monusco, à partir du moment où sa mission de stabiliser le pays a été pratiquement un échec. Et pourtant, avec l’équipement dont dispose cette mission onusienne qui appuie les FARDC, on ne pouvait, en principe, plus parler des groupes armés dans l’Est de la République démocratique du Congo.
L’opinion continue à s’interroger sur la nécessité de proroger le mandat de la Monusco, à partir du moment où sa mission de stabiliser le pays a été pratiquement un échec. Et pourtant, avec l’équipement dont dispose cette mission onusienne qui appuie les FARDC, on ne pouvait, en principe, plus parler des groupes armés dans l’Est de la République démocratique du Congo.
C’est ainsi que la population qui redoute son statut d’observateur l’invite à appliquer le chapitre 7 sur le terrain. Car, il est inadmissible, dit-on dans beaucoup des milieux, que des milliers de gens dans l’Est du pays continuent à se déplacer pour ne pas être assistés par la suite.
Les humanitaires eux-mêmes reconnaissent l’inefficacité de leur apport face aux besoins qui deviennent énormes. - Pour sa crédibilité, la Monusco a tout intérêt de revoir sa stratégie sur le terrain. Stratégie devant aboutir à l’anéantissement des groupes armés. Autrement, elle sera qualifiée de passivité et sa présence en RDC sera toujours remise en cause.
Depuis plus de trois mois, l’Est de la RD Congo, plus particulièrement les provinces du Nord et Sud-Kivu, est en proie à une guerre qui décime la population. Si hier, les déplacés étaient au nombre de 200 000, aujourd’hui, on en compte près du quadruple.
Depuis plus de trois mois, l’Est de la RD Congo, plus particulièrement les provinces du Nord et Sud-Kivu, est en proie à une guerre qui décime la population. Si hier, les déplacés étaient au nombre de 200 000, aujourd’hui, on en compte près du quadruple.
Au cours d’un café de presse organisé, le mardi 10 juillet 2012 à l’attention des journalistes du Sud-Kivu, le chargé du Bureau des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires au Sud-Kivu (Ocha), Claude Mululu, a d’ailleurs répertorié sept cent quatre-vingt mille personnes déplacées dans cette province dont 42% en territoire de Kahele.
Le responsable d’Ocha/Sud-Kivu a indiqué que la situation humanitaire dramatique dans le territoire de Kalehe est globalement tributaire de la présence et activités des groupes armés. Selon lui, l’enclavement de ce territoire, le faible ou l’absence de l’autorité de l’État compliquent davantage la situation.
«L’importance du déplacement des populations ces derniers mois est telle que les acteurs humanitaires sont quelque peu débordés. On a des ressources réduites qui ne permettent pas de faire face à tous les besoins.
Le responsable d’Ocha/Sud-Kivu a indiqué que la situation humanitaire dramatique dans le territoire de Kalehe est globalement tributaire de la présence et activités des groupes armés. Selon lui, l’enclavement de ce territoire, le faible ou l’absence de l’autorité de l’État compliquent davantage la situation.
«L’importance du déplacement des populations ces derniers mois est telle que les acteurs humanitaires sont quelque peu débordés. On a des ressources réduites qui ne permettent pas de faire face à tous les besoins.
On a également le problème d’accès qui se pose avec acuité dans la zone de hauts plateaux. Cette inaccessibilité est due au manque d’infrastructures et à l’insécurité. On est obligé d’être très prudent et cela nous empêche d’apporter assistance», a expliqué Claude Mululu.
Des sources locales indiquent que la précarité de la protection des civils reste une cause majeure de la crise humanitaire à Kalehe. Ocha/Sud-Kivu reconnaît que son assistance reste moins efficace face aux besoins qui sont énormes.
En territoire de Kalehe, 10% des déplacées sont identifiés dans les hauts-plateaux et cette population reste sans aucune assistance, selon des sources proches d’Ocha. Selon les humanitaires, le territoire de Kalehe a atteint un score maximal de vulnérabilité suite à ce mouvement de population dans un contexte fragile.
Appliquer le chapitre 7
Eu égard à ce qui précède, l’opinion continue à s’interroger sur la nécessité de proroger le mandat de la Monusco, à partir du moment où sa mission de stabiliser le pays a été pratiquement un échec. Et pourtant, avec l’équipement dont dispose cette mission onusienne qui appuie les FARDC, on ne pouvait, en principe, plus parler des groupes armés dans l’Est de la République démocratique du Congo.
Des sources locales indiquent que la précarité de la protection des civils reste une cause majeure de la crise humanitaire à Kalehe. Ocha/Sud-Kivu reconnaît que son assistance reste moins efficace face aux besoins qui sont énormes.
En territoire de Kalehe, 10% des déplacées sont identifiés dans les hauts-plateaux et cette population reste sans aucune assistance, selon des sources proches d’Ocha. Selon les humanitaires, le territoire de Kalehe a atteint un score maximal de vulnérabilité suite à ce mouvement de population dans un contexte fragile.
Appliquer le chapitre 7
Eu égard à ce qui précède, l’opinion continue à s’interroger sur la nécessité de proroger le mandat de la Monusco, à partir du moment où sa mission de stabiliser le pays a été pratiquement un échec. Et pourtant, avec l’équipement dont dispose cette mission onusienne qui appuie les FARDC, on ne pouvait, en principe, plus parler des groupes armés dans l’Est de la République démocratique du Congo.
C’est ainsi que la population qui redoute son statut d’observateur l’invite à appliquer le chapitre 7 sur le terrain. Car, il est inadmissible, dit-on dans beaucoup des milieux, que des milliers de gens dans l’Est du pays continuent à se déplacer pour ne pas être assistés par la suite.
Les humanitaires eux-mêmes reconnaissent l’inefficacité de leur apport face aux besoins qui deviennent énormes.
Pour sa crédibilité, la Monusco a tout intérêt de revoir sa stratégie sur le terrain. Stratégie devant aboutir à l’anéantissement des groupes armés. Autrement, elle sera qualifiée de passivité et sa présence en RDC sera toujours remise en cause.
Porte-parole de la Monusco : «Nous ne contrôlons pas de localités d’où se sont retirés les mutins du M23»
Contrairement à la déclaration d’un leader du M23, la Monusco ne contrôle pas au Nord-Kivu des localités d’où se sont retirés les mutins. Ces derniers ont laissé la place aux policiers issus en majorité de leur mouvement pour y assurer la sécurité de la population.
Au Nord-Kivu, des éléments de la Force de la Monusco sont toujours présents dans les postes opérationnelles basées dans des localités d’où se sont retirés les mutins du M23. Mais, ils ne les contrôlent pas. Ces localités se trouvent encore sous le contrôle des insurgés dans la mesure où juste après leur retrait, les mutins ont laissé la place aux policiers issus en majorité de leur mouvement pour assurer la sécurité de la population.
Pour sa crédibilité, la Monusco a tout intérêt de revoir sa stratégie sur le terrain. Stratégie devant aboutir à l’anéantissement des groupes armés. Autrement, elle sera qualifiée de passivité et sa présence en RDC sera toujours remise en cause.
Porte-parole de la Monusco : «Nous ne contrôlons pas de localités d’où se sont retirés les mutins du M23»
Contrairement à la déclaration d’un leader du M23, la Monusco ne contrôle pas au Nord-Kivu des localités d’où se sont retirés les mutins. Ces derniers ont laissé la place aux policiers issus en majorité de leur mouvement pour y assurer la sécurité de la population.
Au Nord-Kivu, des éléments de la Force de la Monusco sont toujours présents dans les postes opérationnelles basées dans des localités d’où se sont retirés les mutins du M23. Mais, ils ne les contrôlent pas. Ces localités se trouvent encore sous le contrôle des insurgés dans la mesure où juste après leur retrait, les mutins ont laissé la place aux policiers issus en majorité de leur mouvement pour assurer la sécurité de la population.
Toutes ces précisions ont été données par Madnodje Mounoubai, porte-parole de la Monusco, hier mercredi 11 juillet, au cours de la conférence de presse hebdomadaire animée au quartier général de la Mission onusienne à Kinshasa. Il réagissait ainsi aux propos d’un leader du M23, selon lesquels ces localités seraient laissées sous le contrôle de la Mission onusienne.
Les mutins du M23 ont pris le contrôle des localités de Kiwanja, Rutshuru et Tumungenga, le dimanche 8 juillet, et de Bunagana, à la frontière avec l’Ouganda, le vendredi 6 juillet. Après quelques heures, ils s’étaient retirés des cités de Kiwanja, Bunagana, Rubare, Ntamugenga, Tchengerero, Jomba paroisse, Kabaya et Kitagoma dans les groupements Jomba et Busanza, en territoire de Rutshuru.
Des sources sur place ont indiqué le lundi 9 juillet que les mutins ont laissé la place aux policiers issus en majorité de leur mutinerie pour assurer la sécurité de la population.
D’après les mêmes sources, ces agents de l’ordre sont sous le commandement du colonel Moïse Rusingiza. Ce dernier est un ancien commandant du bataillon de la garde de la police à Goma qui avait rallié le M23 depuis le mois de juin dernier.
Les rebelles qui se sont retirés des localités précitées se trouveraient dans les collines surplombant les cités de Kiwanja et Bunagana.
Dans le même registre, le lieutenant-colonel, Félix Prosper Basse, porte-parole militaire de la Monusco, a, de son côté, déclaré : «la recrudescence des attaques menées par le M23 contre les positions des FARDC, suivie du retrait des troupes gouvernementales des zones contrôlées au Nord-Kivu, a occasionné la semaine dernière, une situation sécuritaire tendue dans toute la province».
«Les rebelles du M23 ont en effet occupé les localités de Bunagana et de Rutshuru», a-t-il rappelé au cours de la conférence de presse d’hier mercredi. Avant d’ajouter : «La Force de la Monusco a repositionné ses troupes, et continue de marquer une forte présence dans les régions affectées, afin d’assurer aussi longtemps que nécessaire, la protection des populations civiles».
[Véron-Clément Kongo/Ludi Cardoso]
Les mutins du M23 ont pris le contrôle des localités de Kiwanja, Rutshuru et Tumungenga, le dimanche 8 juillet, et de Bunagana, à la frontière avec l’Ouganda, le vendredi 6 juillet. Après quelques heures, ils s’étaient retirés des cités de Kiwanja, Bunagana, Rubare, Ntamugenga, Tchengerero, Jomba paroisse, Kabaya et Kitagoma dans les groupements Jomba et Busanza, en territoire de Rutshuru.
Des sources sur place ont indiqué le lundi 9 juillet que les mutins ont laissé la place aux policiers issus en majorité de leur mutinerie pour assurer la sécurité de la population.
D’après les mêmes sources, ces agents de l’ordre sont sous le commandement du colonel Moïse Rusingiza. Ce dernier est un ancien commandant du bataillon de la garde de la police à Goma qui avait rallié le M23 depuis le mois de juin dernier.
Les rebelles qui se sont retirés des localités précitées se trouveraient dans les collines surplombant les cités de Kiwanja et Bunagana.
Dans le même registre, le lieutenant-colonel, Félix Prosper Basse, porte-parole militaire de la Monusco, a, de son côté, déclaré : «la recrudescence des attaques menées par le M23 contre les positions des FARDC, suivie du retrait des troupes gouvernementales des zones contrôlées au Nord-Kivu, a occasionné la semaine dernière, une situation sécuritaire tendue dans toute la province».
«Les rebelles du M23 ont en effet occupé les localités de Bunagana et de Rutshuru», a-t-il rappelé au cours de la conférence de presse d’hier mercredi. Avant d’ajouter : «La Force de la Monusco a repositionné ses troupes, et continue de marquer une forte présence dans les régions affectées, afin d’assurer aussi longtemps que nécessaire, la protection des populations civiles».
[Véron-Clément Kongo/Ludi Cardoso]
Le Potentiel
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