Nkosazana Dlamini-Zuma
C’est à Addis-Abeba, au siège de l’institution panafricaine, que s’est tenu, du 15 au 16 juillet 2012, le 19ème Sommet des chefs d’Etat et de gouvernement des pays membres de l’Union africaine.
Pour un sommet tumultueux, c’en était un. D’abord, il a fallu examiner les questions brûlantes sur les conflits qui déchirent le continent : crise malienne, situation en Libye, guerre dans l’Est de la RD Congo…
Ensuite, faire le plus dur : l’élection du président de la Commission de l’Union africaine. Au bout d’un scrutin très serré, la Dame de fer sud-africaine Nkosazana Dlamini-Zuma a été élue. Succédant au Gabonais Jean Ping.
Ainsi, les «pères» africains peuvent se flatter d’avoir organisé dans la démocratie - quoique dans la douleur - une passation de pouvoir sur laquelle a buté le sommet de janvier dernier, n’ayant pas pu départager les deux candidats.
De vieux conflits, longtemps enfouis sous le masque de l’unité, ont été exhumés durant la campagne électorale menée par des Anglophones et des Francophones intransigeants. Le for linguistique (selon qu’on parle anglais ou français) a eu raison sur toute autre considération.
On sait que les candidats sont choisis par les organisations régionales qui décident, de manière démocratique, du choix de meilleurs postulants. Mais certains ont rappelé à l’Afrique du Sud une certaine «règle» non écrite selon laquelle un «pays fort» ne doit pas diriger l’organisation…
La réponse de Mme Zuma était claire à ce propos : «Dans le cas de notre région, l’Afrique australe, nous n’avons pas dirigé l’Union africaine depuis 1963! Et nous estimons que la démocratie doit prévaloir pour permettre à chaque région de pouvoir diriger l’organisation continentale», a-t-elle déclaré peu avant son élection, dans une interview accordée au magazine panafricain Notre Afrik.
Il n’y a plus raison de se voiler la face. Les Africains, de quelque tendance qu’ils soient, doivent ouvrir leurs cœurs et se regarder dans les yeux. Car, l’autopsie sur le continent prouve à suffisance que l’Afrique peine encore à suturer ses fissures.
Ainsi, les «pères» africains peuvent se flatter d’avoir organisé dans la démocratie - quoique dans la douleur - une passation de pouvoir sur laquelle a buté le sommet de janvier dernier, n’ayant pas pu départager les deux candidats.
De vieux conflits, longtemps enfouis sous le masque de l’unité, ont été exhumés durant la campagne électorale menée par des Anglophones et des Francophones intransigeants. Le for linguistique (selon qu’on parle anglais ou français) a eu raison sur toute autre considération.
On sait que les candidats sont choisis par les organisations régionales qui décident, de manière démocratique, du choix de meilleurs postulants. Mais certains ont rappelé à l’Afrique du Sud une certaine «règle» non écrite selon laquelle un «pays fort» ne doit pas diriger l’organisation…
La réponse de Mme Zuma était claire à ce propos : «Dans le cas de notre région, l’Afrique australe, nous n’avons pas dirigé l’Union africaine depuis 1963! Et nous estimons que la démocratie doit prévaloir pour permettre à chaque région de pouvoir diriger l’organisation continentale», a-t-elle déclaré peu avant son élection, dans une interview accordée au magazine panafricain Notre Afrik.
Il n’y a plus raison de se voiler la face. Les Africains, de quelque tendance qu’ils soient, doivent ouvrir leurs cœurs et se regarder dans les yeux. Car, l’autopsie sur le continent prouve à suffisance que l’Afrique peine encore à suturer ses fissures.
Mais la situation actuelle du continent n’est pas une fatalité. On peut y sortir si les dirigeants mettent de côté leurs intérêts égoïstes pour ne faire valoir que l’intérêt commun de l’Afrique.
Au-delà de toutes les querelles intestines, il faut tout de même espérer que la gravité du moment, au regard des périls réels auxquels doit faire face le continent, imposera la raison de la mesure et de l’action à tous, pour le bénéfice des populations qui ne savent plus quelle crédibilité accorder à l’Union africaine, 49 ans après que les pères fondateurs ont fait vœu de réussir l’unité du continent…
Faut-il rappeler aux chefs d’Etat et de gouvernement en tant qu’Africains, «ce qui nous unit est plus fort que ce qui nous divise».
© Le Potentiel
Au-delà de toutes les querelles intestines, il faut tout de même espérer que la gravité du moment, au regard des périls réels auxquels doit faire face le continent, imposera la raison de la mesure et de l’action à tous, pour le bénéfice des populations qui ne savent plus quelle crédibilité accorder à l’Union africaine, 49 ans après que les pères fondateurs ont fait vœu de réussir l’unité du continent…
Faut-il rappeler aux chefs d’Etat et de gouvernement en tant qu’Africains, «ce qui nous unit est plus fort que ce qui nous divise».
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