vendredi 20 juillet 2012

Trahison à la Banque Centrale : Les billets de 5.000 FC entre les mains des soldats rwandais

JEUDI, 19 JUILLET 2012



L'information circule encore en circuit fermé dans les milieux informels. Ces derniers en veulent sans doute pas en rajouter au climat délétère qui prévaut en ce moment entre Kinshasa et Kigali. N'empêche. Le scandale est là et s'étale à pleine vue sous notre nez. 

La soldatesque rwandaise attrapée au front tout récemment, c'est-à-dire après la première vague ayant fait l'objet d'une enquête de l'Onu, ont été surpris avec les nouvelles coupures à haute valeur faciale du franc congolais. Le billet de 5.0OO francs congolais en particulier.

Cela n'étonne vraiment pas toutes les personnes averties. Le Rwanda a toujours joué à ce jeu à chaque fois que les circonstances l'y obligent. Un peu comme au lendemain du 2 août 1998, on trouvait des billets de francs congolais neufs et non encore recyclés dans les territoires sous contrôle rwandais (par le RCD interposé).

Ce qui scandalise au contraire dans cet énième feuilleton rwando-congolais, c'est l'ampleur de la trahison sévissant à Kinshasa. Alors même que plus de 90 pour cent des congolais n'ont pas encore touché au moindre nouveau billet en circulation, des soldats rwandais ont déjà accès à notre nouvelle monnaie. Cette dernière étant un des symboles par excellence de notre souveraineté nationale.

La grande question qui se pose en ce moment, c'est : qui approvisionne l'ennemi en billets ou en secrets graphiques pour faire tourner la planche à billets et contrefaire la monnaie nationale ? 

Cette situation appelle une mobilisation générale et sans quartiers contre nos propres turpitudes d'abord. L'heure des comptes a sonné et il faut que l'on nettoie de fond en comble notre cour intérieure. De sorte à savoir avec précision qui est qui et qui fait quoi par rapport à la rébellion-agression se déroulant à l'Est.

Cheval de Troie

Cela est d'autant plus pressant qu'il est impossible de venir à bout de l'ennemi sans savoir qui est avec lui autour de nous. Tant que nous allons demeurer ignorants de ce fait capital, rien de solide ne pourra sortir du front. 

Les mésaventures de Bunagana, Kitchanga et Rutshuru où la débandade des nôtres fut sans appel, ne vont faire que se multiplier.

Il faut alors cesser de rêver à propos du siège installé à Goma.

Cette ville stratégique que l'on annonce comme inexpugnable, rappelle assez bizarrement et tristement Kisangani il y a exactement 15 ans. Nous étions fin février et début mars de 1997. Kengo le même et l'inusable, était premier ministre. 

Son gouvernement, les Faz à l'époque et la présidence de la République jurèrent à l'opinion que Kisangani ne tombera jamais. Tout le monde connaît la suite. Juste deux semaines après la tonitruante déclaration, Kisangani était cueillie comme un fruit mûr. Avec une déconcertante facilité.

Aujourd'hui, le même type de slogans sur fond d'assurance béate nous font craindre le pire à propos de Goma. On nous répète et la Monusco soutient ce choeur que jamais la capitale du Nord-Kivu ne tombera aux mains des mutins. 

C'est trop beau comme dans la guerre des jeux vidéo. Surtout que le monitoring de la guerre nous apprend que les Fardc, appuyé par la Monusco, bombardent intensément les positions ennemies.

Attention, la nation et la Monusco ne combattent pas contre les Enyele. Ces propriétaires d'étangs de pêche transformés un matin d'héroïsme épisodique en guérilleros. Ces aventuriers en haillons furent repoussés par les forces loyalistes et les onusiens. Non ses dégâts et avec un certaine peine. 

Que sera-t-il maintenant que l'on fait face à une armée super entraînée et que, comble de malheur, on s'est permis de laisser tomber l'essentiel qui garantissait la sécurité de Goma ?

Croisons les doigts pour la suite …

 

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