06/08/2012
Bataillon Simba
Hier Floribert Chebeya, Fidèle Bazana…Et demain Vital Kamerhe, Ne Muanda N’semi et d’autres peut-être ?
Joseph Kabila et ton escadron de la mort, le peuple congolais se souviendra, évidemment, et n’hésitera pas, dans un futur très proche, à vous mettre, sans rémission, en charge de payer !
Le procès sur les assassinats de ceux des défenseurs des droits de l’homme Floribert Chebeya et Fidèle Bazana, ne cesse de faire couler beaucoup d’encre tant à Kinshasa qu’en Afrique, en Europe, aux Etats-Unis, que dans le monde entier.
La préoccupation fondamentale repose autour du principal suspect, le Général John Numbi, qui continue à jouir pleinement de la liberté. Le pouvoir prédateur et illégitime, en République Démocratique du Congo, n’entend pas exercer sur lui une quelconque sanction.
Voilà qu’à ce jour, le procès piétine clairement et la justice congolaise est totalement désarmée et incapable de dire le droit. Le ministère public et les avocats de l’Etat congolais ont le même message. Celui de clamer, sans convaincre, l’innocence du principal suspect.
Le cinéaste belge, Thierry Michel, entre dans la danse et réalise un film : « Affaire Chebeya, un crime d’Etat ? ». Dans son film, il retransmet le déroulement d’un procès qu’il a tout simplement suivi.
Nous qui avons vu ce film en Belgique et au Canada, nous pouvons conclure, avec opportunité, qu’il s’agit bel et bien d’un crime d’Etat. Lorsque Michel décide de lancer ce film à Kinshasa, à l’attention du public congolais, les autorités lui opposeront un refus catégorique.
Que veut-on donc cacher ?
Thierry Michel ne désarme pas, il fait des investigations et tombe sur un des témoins, condamné par contumace. Ce témoin accepte de lui raconter le déroulement détaillé des assassinats de Floribert et de Fidèle, tout en lui indiquant même le lieu où a été enterré Fidèle Bazana, jusque-là déclaré disparu.
Le témoin donne son identité. C’est le major Paul Mwilambwe, policier, matricule 141329/a, grade Inspecteur Adjoint (nommé sur ordonnance présidentielle n° 010/085 du 31/12/2010).
Mwilambwe révèle à Thierry Michel que Vital Kamerhe avait eu des entretiens avec Floribert Chebeya au cours desquels il lui avait présenté la réalité sur les événements du Bas-Congo, en rapport avec les assassinats des adeptes de Bundu dia Kongo.
Alors président de l’Assemblée nationale, et déjà en opposition avec les pratiques sanguinaires et médiocre du Josephisme ou Kabilisme, Kamerhe décide de rendre public les séances plénières, au cours desquelles était débattu le dossier des meurtres des adeptes de Bundu dia Kongo.
D’aucuns se souviendront des interpellations répétées du ministre de l’intérieur de l’époque, le général Denis Kalume et des interventions brillantes de Ne Muanda N’semi, chef spirituel de Bundu dia Kongo.
Au moment de la démission de Vital Kamerhe, à la rentrée parlementaire du 16 mars 2009, Floribert Chebeya avait accompagné une importante délégation des défenseurs des droits de l’homme, afin d’assister à la plénière.
Ils avaient été repoussés par les forces de l’ordre avec une brutalité que vous ne pouvez imaginer, et les arrestations s’en étaient suivies.
Vital dénoncera cette brutalité et demandera leur relaxation immédiate, car à ses yeux, il n’est pas acceptable de brutaliser un défenseur des droits de l’homme.
Chebeya lui-même, en son temps, tiendra un point de presse, au cours duquel il remerciera Kamerhe, et saluera les qualités d’un homme d’Etat, d’un vrai défenseur de la république et d’un homme d’avenir.
Vital Kamerhe venait de signer son arrêt de mort. Mwilambwe dit à Thierry Michel que, à propos du dossier du Bas-Congo, après Chebeya, il faudrait s’occuper de Kamerhe et de Muanda N’semi.
D’ailleurs, les services de sécurité (ANR, Demiap, Services spéciaux) étaient sur les traces et les mouvements de Kamerhe.
Vital Kamerhe n’a eu la vie sauve que grâce à la tournure, à la dénonciation et à la mobilisation internationale, qui ont suivi la mort de Floribert Chebeya. Ce qui nous amène à interpeller ceux-là qui ont douté sans motif de l’opposition de Vital Kamerhe à Joseph Kabila.
On ne peut que saluer le courage dont a fait montre l’ancien président de l’Assemblée nationale en affrontant frontalement les sanguinaires, à l’intérieur même du système.
D’ailleurs, Muanda N’semi a déclaré, à plusieurs reprises, que sans l’intervention de Kamerhe, il serait déjà mort. Vital Kamerhe a subi des pressions énormes afin qu’il procède à la levée de l’immunité parlementaire de Muanda N’semi.
Mais, il a résisté, il a dit non, et l’immunité n’a jamais été levée jusqu’à la fin de la législature.
Voilà, chers compatriotes, ne désarmons donc pas, car nous sommes en face de tueurs et de sanguinaires, militons tous ensemble pour que le principal suspect, John Numbi, soit arrêté et condamné, et que le Bataillon Simba soit éradiqué définitivement.
Joseph Kabila et ton escadron de la mort, le peuple congolais se souviendra, évidemment, et n’hésitera pas, dans un futur très proche, à vous mettre, sans rémission, en charge de payer !
Qu’on se le dise !
Bamba-di-Lelo
Docteur en Sciences politiques de l’UCL, Analyste des questions politique du Congo
Bataillon Simba
Hier Floribert Chebeya, Fidèle Bazana…Et demain Vital Kamerhe, Ne Muanda N’semi et d’autres peut-être ?
Joseph Kabila et ton escadron de la mort, le peuple congolais se souviendra, évidemment, et n’hésitera pas, dans un futur très proche, à vous mettre, sans rémission, en charge de payer !
Le procès sur les assassinats de ceux des défenseurs des droits de l’homme Floribert Chebeya et Fidèle Bazana, ne cesse de faire couler beaucoup d’encre tant à Kinshasa qu’en Afrique, en Europe, aux Etats-Unis, que dans le monde entier.
La préoccupation fondamentale repose autour du principal suspect, le Général John Numbi, qui continue à jouir pleinement de la liberté. Le pouvoir prédateur et illégitime, en République Démocratique du Congo, n’entend pas exercer sur lui une quelconque sanction.
Voilà qu’à ce jour, le procès piétine clairement et la justice congolaise est totalement désarmée et incapable de dire le droit. Le ministère public et les avocats de l’Etat congolais ont le même message. Celui de clamer, sans convaincre, l’innocence du principal suspect.
Le cinéaste belge, Thierry Michel, entre dans la danse et réalise un film : « Affaire Chebeya, un crime d’Etat ? ». Dans son film, il retransmet le déroulement d’un procès qu’il a tout simplement suivi.
Nous qui avons vu ce film en Belgique et au Canada, nous pouvons conclure, avec opportunité, qu’il s’agit bel et bien d’un crime d’Etat. Lorsque Michel décide de lancer ce film à Kinshasa, à l’attention du public congolais, les autorités lui opposeront un refus catégorique.
Que veut-on donc cacher ?
Thierry Michel ne désarme pas, il fait des investigations et tombe sur un des témoins, condamné par contumace. Ce témoin accepte de lui raconter le déroulement détaillé des assassinats de Floribert et de Fidèle, tout en lui indiquant même le lieu où a été enterré Fidèle Bazana, jusque-là déclaré disparu.
Le témoin donne son identité. C’est le major Paul Mwilambwe, policier, matricule 141329/a, grade Inspecteur Adjoint (nommé sur ordonnance présidentielle n° 010/085 du 31/12/2010).
Mwilambwe révèle à Thierry Michel que Vital Kamerhe avait eu des entretiens avec Floribert Chebeya au cours desquels il lui avait présenté la réalité sur les événements du Bas-Congo, en rapport avec les assassinats des adeptes de Bundu dia Kongo.
Alors président de l’Assemblée nationale, et déjà en opposition avec les pratiques sanguinaires et médiocre du Josephisme ou Kabilisme, Kamerhe décide de rendre public les séances plénières, au cours desquelles était débattu le dossier des meurtres des adeptes de Bundu dia Kongo.
D’aucuns se souviendront des interpellations répétées du ministre de l’intérieur de l’époque, le général Denis Kalume et des interventions brillantes de Ne Muanda N’semi, chef spirituel de Bundu dia Kongo.
Au moment de la démission de Vital Kamerhe, à la rentrée parlementaire du 16 mars 2009, Floribert Chebeya avait accompagné une importante délégation des défenseurs des droits de l’homme, afin d’assister à la plénière.
Ils avaient été repoussés par les forces de l’ordre avec une brutalité que vous ne pouvez imaginer, et les arrestations s’en étaient suivies.
Vital dénoncera cette brutalité et demandera leur relaxation immédiate, car à ses yeux, il n’est pas acceptable de brutaliser un défenseur des droits de l’homme.
Chebeya lui-même, en son temps, tiendra un point de presse, au cours duquel il remerciera Kamerhe, et saluera les qualités d’un homme d’Etat, d’un vrai défenseur de la république et d’un homme d’avenir.
Vital Kamerhe venait de signer son arrêt de mort. Mwilambwe dit à Thierry Michel que, à propos du dossier du Bas-Congo, après Chebeya, il faudrait s’occuper de Kamerhe et de Muanda N’semi.
D’ailleurs, les services de sécurité (ANR, Demiap, Services spéciaux) étaient sur les traces et les mouvements de Kamerhe.
Vital Kamerhe n’a eu la vie sauve que grâce à la tournure, à la dénonciation et à la mobilisation internationale, qui ont suivi la mort de Floribert Chebeya. Ce qui nous amène à interpeller ceux-là qui ont douté sans motif de l’opposition de Vital Kamerhe à Joseph Kabila.
On ne peut que saluer le courage dont a fait montre l’ancien président de l’Assemblée nationale en affrontant frontalement les sanguinaires, à l’intérieur même du système.
D’ailleurs, Muanda N’semi a déclaré, à plusieurs reprises, que sans l’intervention de Kamerhe, il serait déjà mort. Vital Kamerhe a subi des pressions énormes afin qu’il procède à la levée de l’immunité parlementaire de Muanda N’semi.
Mais, il a résisté, il a dit non, et l’immunité n’a jamais été levée jusqu’à la fin de la législature.
Voilà, chers compatriotes, ne désarmons donc pas, car nous sommes en face de tueurs et de sanguinaires, militons tous ensemble pour que le principal suspect, John Numbi, soit arrêté et condamné, et que le Bataillon Simba soit éradiqué définitivement.
Joseph Kabila et ton escadron de la mort, le peuple congolais se souviendra, évidemment, et n’hésitera pas, dans un futur très proche, à vous mettre, sans rémission, en charge de payer !
Qu’on se le dise !
Bamba-di-Lelo
Docteur en Sciences politiques de l’UCL, Analyste des questions politique du Congo
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