vendredi 21 septembre 2012
Des voix s’élèvent en République démocratique du Congo (RDC) pour exhorter le gouvernement à ne pas laisser se prolonger l’« accalmie sur la ligne de front qui sépare les unités des FARDC et les mutins » observée au cours « des six dernières semaines » et qui, de toute évidence, semble profiter au M23 (Mouvement du 23 mars).
Selon le porte-parole du gouvernement, le ministre des Médias Lambert Mende Omalanga, « il n'y a pas eu d'offensive majeure au sens militaire au cours des cinq ou six dernières semaines, mais cela peut changer très vite et dans de nombreuses directions ».
Pendant ce temps, a constaté l’ONU, « les éléments du M23 sont concentrés dans un coin de l'Est du Kivu, près des frontières du Rwanda et de l'Ouganda.
Ils ont déjà établi une sorte d'administration de facto, contrôlant la population, levant des taxes sur les personnes de passage », alors que « la souveraineté de la République démocratique du Congo doit être respectée ».
Mais, « la situation peut changer très rapidement et cela dans plusieurs directions, les rebelles du M23 peuvent décider de rentrer dans leurs anciennes positions à Masisi ou ils peuvent décider de bouger vers Goma, au Sud », craint-elle.
« Tous les civils sous administration du M23 sont soumis à des taxes », a confirmé à la presse Me Omar Kavota, vice-président et porte-parole de la Société civile du Nord-Kivu.
A en croire les personnes interrogées vendredi 21 septembre à Kinshasa, « l’actuel statu quo observé sur la ligne de front est inacceptable et le gouvernement doit tout faire pour mettre fin à cette accalmie sur la ligne de front, parce qu’il permet au M23 d’installer en toute liberté une administration parallèle à celle de l’Etat dans le territoire du Rutshuru sous son contrôle ».
Parmi elles, certaines n’arrivent « pas à comprendre que, dans un Etat de droit, un mouvement rebelle, soutenu ou pas par une puissance étrangère, pille et dépouille des passagers de leurs biens sur les routes, cependant que le gouvernement se contente de condamner +les exactions persistantes des assaillants contre les paisibles populations congolaises dans la province du Nord-Kivu + ».
Réuni en début de semaine à Kinshasa, l’Exécutif congolais a déploré « le cas de pillage d’un important stock de matériel de construction d’une caserne de la Police nationale congolaise et celui des cargaisons des véhicules de la CICR et de l’ICCN et des passagers dépouillés de leurs biens sur l’axe Mabenga-Busendu, dans le territoire de Rutshuru » par des éléments du M23.
Pour l’heure, l’ONU dénonce « « trop de victimes, trop de souffrances, plusieurs personnes déplacées (plus de 300.000, ndlr) et des réfugiés » dans cette partie du Nord-Kivu.
Angelo Mobateli
Le Potentiel
Des voix s’élèvent en République démocratique du Congo (RDC) pour exhorter le gouvernement à ne pas laisser se prolonger l’« accalmie sur la ligne de front qui sépare les unités des FARDC et les mutins » observée au cours « des six dernières semaines » et qui, de toute évidence, semble profiter au M23 (Mouvement du 23 mars).
Selon le porte-parole du gouvernement, le ministre des Médias Lambert Mende Omalanga, « il n'y a pas eu d'offensive majeure au sens militaire au cours des cinq ou six dernières semaines, mais cela peut changer très vite et dans de nombreuses directions ».
Pendant ce temps, a constaté l’ONU, « les éléments du M23 sont concentrés dans un coin de l'Est du Kivu, près des frontières du Rwanda et de l'Ouganda.
Ils ont déjà établi une sorte d'administration de facto, contrôlant la population, levant des taxes sur les personnes de passage », alors que « la souveraineté de la République démocratique du Congo doit être respectée ».
Mais, « la situation peut changer très rapidement et cela dans plusieurs directions, les rebelles du M23 peuvent décider de rentrer dans leurs anciennes positions à Masisi ou ils peuvent décider de bouger vers Goma, au Sud », craint-elle.
« Tous les civils sous administration du M23 sont soumis à des taxes », a confirmé à la presse Me Omar Kavota, vice-président et porte-parole de la Société civile du Nord-Kivu.
A en croire les personnes interrogées vendredi 21 septembre à Kinshasa, « l’actuel statu quo observé sur la ligne de front est inacceptable et le gouvernement doit tout faire pour mettre fin à cette accalmie sur la ligne de front, parce qu’il permet au M23 d’installer en toute liberté une administration parallèle à celle de l’Etat dans le territoire du Rutshuru sous son contrôle ».
Parmi elles, certaines n’arrivent « pas à comprendre que, dans un Etat de droit, un mouvement rebelle, soutenu ou pas par une puissance étrangère, pille et dépouille des passagers de leurs biens sur les routes, cependant que le gouvernement se contente de condamner +les exactions persistantes des assaillants contre les paisibles populations congolaises dans la province du Nord-Kivu + ».
Réuni en début de semaine à Kinshasa, l’Exécutif congolais a déploré « le cas de pillage d’un important stock de matériel de construction d’une caserne de la Police nationale congolaise et celui des cargaisons des véhicules de la CICR et de l’ICCN et des passagers dépouillés de leurs biens sur l’axe Mabenga-Busendu, dans le territoire de Rutshuru » par des éléments du M23.
Pour l’heure, l’ONU dénonce « « trop de victimes, trop de souffrances, plusieurs personnes déplacées (plus de 300.000, ndlr) et des réfugiés » dans cette partie du Nord-Kivu.
Angelo Mobateli
Le Potentiel
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