29/10/2012

Gecamines
Vent de panique dans le secteur minier congolais. Le navire minier tangue dans des eaux troubles au point qu’un acquéreur des titres semble opter pour un débarquement inopiné de l’embarcation.
Promulgué en 2002, le Code minier bat de l’aile au point il se trouve en déphasage avec l’évolution du secteur minier congolais. Dix ans ont passé, mais celui-ci recherche toujours ses marques. D’aucuns le donnent pour être atone.
D’où, tous les espoirs suscités en son temps par ce Code voulu à la fois innovant et attractif, se sont estompés. Des décisions inappropriées et, souvent, irrationnelles, ont fini par détourner le Code de ses objectifs premiers.
Les investisseurs qui sont venus en masse pour accompagner l’Etat congolais dans la relance de ce secteur ont vite déchanté. Certains ont dû quitter le secteur sur la pointe des pieds. Dix ans plus tard, la RDC fait du sur-place, payant ainsi le prix de ses turpitudes.
Vent de panique dans le secteur minier congolais. Le navire minier tangue dans des eaux troubles au point qu’un acquéreur des titres semble opter pour un débarquement inopiné de l’embarcation. Pour risque de corruption, le Kazakh ENRC ne voudrait pas acquérir des titres miniers négociés à travers un intermédiaire.
Selon Global Witness, le FMI exige du gouvernement la publication de cinq contrats signés par la Gecamines, et la pose préalable à la conclusion des 4è et 5èmes revues du PEG 2. La pression s’intensifie sur le secteur minier congolais qui joue désormais non pas seulement sa survie mais surtout sa crédibilité.
Le secteur minier congolais est à la croisée des chemins. Promulgué en 2002, le Code minier bat de l’aile au point il se trouve en déphasage avec l’évolution du secteur minier congolais. Dix ans ont passé, mais celui-ci recherche toujours ses marques. D’aucuns le donnent pour être atone.
D’où, tous les espoirs suscités en son temps par ce Code voulu à la fois innovant et attractif, se sont estompés. Des décisions inappropriées et, souvent, irrationnelles, ont fini par détourner le Code de ses objectifs premiers. Les investisseurs qui sont venus en masse pour accompagner l’Etat congolais dans la relance de ce secteur ont vite déchanté. Certains ont dû quitter le secteur sur la pointe des pieds.
Dix ans plus tard, la RDC fait du sur-place, payant ainsi le prix de ses turpitudes. Le second Programme économique du gouvernement (PEG 2) est bloqué au niveau du Fonds monétaire international du fait des incohérences relevées dans le secteur des mines. Pris de panique, certains investisseurs qui se sont déjà annoncés dans le secteur font marche arrière, craignant le pire.
Voyant le danger venir, le gouvernement a annoncé la révision du Code minier. Saura-t-il cependant venir à bout des pesanteurs qui régentent encore ce secteur ?
Le Premier ministre, Matata Ponyo Mapon, a pris l’engagement de remettre dans l’ordre dans le secteur en prenant le taureau par les cornes. Dans une déclaration faite à Bruxelles, le chef du gouvernement a rassuré quant à la volonté de son équipe à poursuivre des efforts de transparence dans le secteur des ressources naturelles, particulièrement minières.
N’empêche que d’ores et déjà, le Conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) ne s’est pas privé de soulever des déficits de transparence dans le secteur des ressources naturelles en RDC. Les administrateurs ont invité instamment le gouvernement à «intensifier les efforts destinés à améliorer la gouvernance et la transparence des industries extractives ainsi que le climat des affaires de manière plus générale si le pays veut tirer parti des avantages de sa grande richesse en ressources naturelles.
En particulier, les autorités doivent agir rapidement pour remédier aux insuffisances récemment mises à jour par la transformation des entreprises d'État en sociétés privées dans le secteur des ressources naturelles ». Les administrateurs du FMI font directement allusion à la Gecamines, entreprise publique à caractère commercial, par qui tous les malheurs s’abattent sur le gouvernement.
Pour le FMI, il ne serait pas indiqué de conclure les 4è et 5èmes revues, sans préalablement mettre de l’ordre dans les contrats négociés et revendus à prix d’or sur les places boursières par des intermédiaires.
La malédiction du cuivre continue donc de hanter la République démocratique du Congo, pourtant décidée à ne plus tomber dans les travers du passé en matière de gestion du secteur minier.
Pavé dans la mare
L’information livrée par le quotidien britannique «Daily Mail» fait état de la résolution prise par ENRC « de ne pas acheter de droits d’exploitation minière par le biais d’intermédiaires controversés qui, d’après des groupes de campagne, donnent l’apparence ou posent un risque de corruption ».
Ces simples soupçons, sur la base des dénonciations de Global Witness, ont convaincu les administrateurs de la firme kazakhe de ne plus poursuivre les opérations en RDC. Global Witness note que « ENRC a refusé d’émettre tout commentaire », en réponse à des courriers électroniques lui adressés. Par ailleurs, il est également indiqué par une source au pays que « l’article du Daily Mail était -faux et sans fondement ».
Les jours qui suivent vont éclairer quant à la réalité de cette prise de position de la firme basée à Londres. L’ONG internationale se réjouit de la tournure donnée à cette transaction. « Global Witness estime que l’information est encourageante, nonobstant le démenti ». Le communiqué de l’ONG poursuit : « Cependant, ENRC devra convaincre les investisseurs et le public que ce changement n’est pas purement cosmétique ».
Pour rappel, le 12 juin dernier Global Witness a publié un mémorandum à l’attention des actionnaires d’ENRC mettant en exergue des « risques de corruption relatifs à des investissements au Congo d’une valeur estimée à 3,8 milliards de dollars ».
Le communiqué de l’ONG chute par une exhortation : « Global Witness a demandé à ENRC de publier l’audit que la société a commandé sur les allégations de corruption et de déclarer publiquement l’identité des bénéficiaires de toutes les sociétés avec lesquelles elle traite. En l’absence d’une telle transparence, ENRC aura grand mal à tirer un trait sur son passé tumultueux ».
Les mines congolaises, déjà secouées par le processus de re-visitation des contrats, font l’objet de spéculations que le gouvernement s’efforce de stopper. Souvent, des titres vendus à des intermédiaires sont revendus 10 fois le prix d’achat en RDC sur des places boursières, au vu et au su de tout le monde.
Des milliards de dollars américains prennent ainsi d’autres destinations que celle du Trésor public.
[Le Potentiel]
Gecamines
Vent de panique dans le secteur minier congolais. Le navire minier tangue dans des eaux troubles au point qu’un acquéreur des titres semble opter pour un débarquement inopiné de l’embarcation.
Promulgué en 2002, le Code minier bat de l’aile au point il se trouve en déphasage avec l’évolution du secteur minier congolais. Dix ans ont passé, mais celui-ci recherche toujours ses marques. D’aucuns le donnent pour être atone.
D’où, tous les espoirs suscités en son temps par ce Code voulu à la fois innovant et attractif, se sont estompés. Des décisions inappropriées et, souvent, irrationnelles, ont fini par détourner le Code de ses objectifs premiers.
Les investisseurs qui sont venus en masse pour accompagner l’Etat congolais dans la relance de ce secteur ont vite déchanté. Certains ont dû quitter le secteur sur la pointe des pieds. Dix ans plus tard, la RDC fait du sur-place, payant ainsi le prix de ses turpitudes.
Vent de panique dans le secteur minier congolais. Le navire minier tangue dans des eaux troubles au point qu’un acquéreur des titres semble opter pour un débarquement inopiné de l’embarcation. Pour risque de corruption, le Kazakh ENRC ne voudrait pas acquérir des titres miniers négociés à travers un intermédiaire.
Selon Global Witness, le FMI exige du gouvernement la publication de cinq contrats signés par la Gecamines, et la pose préalable à la conclusion des 4è et 5èmes revues du PEG 2. La pression s’intensifie sur le secteur minier congolais qui joue désormais non pas seulement sa survie mais surtout sa crédibilité.
Le secteur minier congolais est à la croisée des chemins. Promulgué en 2002, le Code minier bat de l’aile au point il se trouve en déphasage avec l’évolution du secteur minier congolais. Dix ans ont passé, mais celui-ci recherche toujours ses marques. D’aucuns le donnent pour être atone.
D’où, tous les espoirs suscités en son temps par ce Code voulu à la fois innovant et attractif, se sont estompés. Des décisions inappropriées et, souvent, irrationnelles, ont fini par détourner le Code de ses objectifs premiers. Les investisseurs qui sont venus en masse pour accompagner l’Etat congolais dans la relance de ce secteur ont vite déchanté. Certains ont dû quitter le secteur sur la pointe des pieds.
Dix ans plus tard, la RDC fait du sur-place, payant ainsi le prix de ses turpitudes. Le second Programme économique du gouvernement (PEG 2) est bloqué au niveau du Fonds monétaire international du fait des incohérences relevées dans le secteur des mines. Pris de panique, certains investisseurs qui se sont déjà annoncés dans le secteur font marche arrière, craignant le pire.
Voyant le danger venir, le gouvernement a annoncé la révision du Code minier. Saura-t-il cependant venir à bout des pesanteurs qui régentent encore ce secteur ?
Le Premier ministre, Matata Ponyo Mapon, a pris l’engagement de remettre dans l’ordre dans le secteur en prenant le taureau par les cornes. Dans une déclaration faite à Bruxelles, le chef du gouvernement a rassuré quant à la volonté de son équipe à poursuivre des efforts de transparence dans le secteur des ressources naturelles, particulièrement minières.
N’empêche que d’ores et déjà, le Conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) ne s’est pas privé de soulever des déficits de transparence dans le secteur des ressources naturelles en RDC. Les administrateurs ont invité instamment le gouvernement à «intensifier les efforts destinés à améliorer la gouvernance et la transparence des industries extractives ainsi que le climat des affaires de manière plus générale si le pays veut tirer parti des avantages de sa grande richesse en ressources naturelles.
En particulier, les autorités doivent agir rapidement pour remédier aux insuffisances récemment mises à jour par la transformation des entreprises d'État en sociétés privées dans le secteur des ressources naturelles ». Les administrateurs du FMI font directement allusion à la Gecamines, entreprise publique à caractère commercial, par qui tous les malheurs s’abattent sur le gouvernement.
Pour le FMI, il ne serait pas indiqué de conclure les 4è et 5èmes revues, sans préalablement mettre de l’ordre dans les contrats négociés et revendus à prix d’or sur les places boursières par des intermédiaires.
La malédiction du cuivre continue donc de hanter la République démocratique du Congo, pourtant décidée à ne plus tomber dans les travers du passé en matière de gestion du secteur minier.
Pavé dans la mare
L’information livrée par le quotidien britannique «Daily Mail» fait état de la résolution prise par ENRC « de ne pas acheter de droits d’exploitation minière par le biais d’intermédiaires controversés qui, d’après des groupes de campagne, donnent l’apparence ou posent un risque de corruption ».
Ces simples soupçons, sur la base des dénonciations de Global Witness, ont convaincu les administrateurs de la firme kazakhe de ne plus poursuivre les opérations en RDC. Global Witness note que « ENRC a refusé d’émettre tout commentaire », en réponse à des courriers électroniques lui adressés. Par ailleurs, il est également indiqué par une source au pays que « l’article du Daily Mail était -faux et sans fondement ».
Les jours qui suivent vont éclairer quant à la réalité de cette prise de position de la firme basée à Londres. L’ONG internationale se réjouit de la tournure donnée à cette transaction. « Global Witness estime que l’information est encourageante, nonobstant le démenti ». Le communiqué de l’ONG poursuit : « Cependant, ENRC devra convaincre les investisseurs et le public que ce changement n’est pas purement cosmétique ».
Pour rappel, le 12 juin dernier Global Witness a publié un mémorandum à l’attention des actionnaires d’ENRC mettant en exergue des « risques de corruption relatifs à des investissements au Congo d’une valeur estimée à 3,8 milliards de dollars ».
Le communiqué de l’ONG chute par une exhortation : « Global Witness a demandé à ENRC de publier l’audit que la société a commandé sur les allégations de corruption et de déclarer publiquement l’identité des bénéficiaires de toutes les sociétés avec lesquelles elle traite. En l’absence d’une telle transparence, ENRC aura grand mal à tirer un trait sur son passé tumultueux ».
Les mines congolaises, déjà secouées par le processus de re-visitation des contrats, font l’objet de spéculations que le gouvernement s’efforce de stopper. Souvent, des titres vendus à des intermédiaires sont revendus 10 fois le prix d’achat en RDC sur des places boursières, au vu et au su de tout le monde.
Des milliards de dollars américains prennent ainsi d’autres destinations que celle du Trésor public.
[Le Potentiel]
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