1 novembre 2012
Arrivé lundi 29 octobre en Belgique où il a trouvé asile, Dr Denis Mukwege est de passage à Stockholm (Suède) d’où il a annoncé jeudi 01 novembre son prochain retour en RD Congo, après y avoir échappé à un assassinat dans sa résidence de Bukavu (Sud(Kivu) dans la nuit du jeudi 25 octobre.
« L'étape suivante pour moi, c'est de retourner au Congo », a-t-il déclaré au cours d’une conférence de presse organisée par l'association caritative de l'Eglise pentecôtiste de Suède (PMU), qui finance son hôpital Panzi où il soigne les victimes des violences sexuelles.
« Je pense que je suis de passage ici puisque ce que j'ai vécu était très dur pour mes filles, et j'ai besoin de les soutenir en dehors du cadre où elles ont été traumatisées », a expliqué Dr Mukwege cité par Belga.
« Très critique vis-à-vis de la communauté internationale et du gouvernement de Kinshasa », le célèbre gynécologue congolais n’a pas caché sa déception.
« Très critique vis-à-vis de la communauté internationale et du gouvernement de Kinshasa », le célèbre gynécologue congolais n’a pas caché sa déception.
« Pourquoi tout ceci se passe? C'est puisque tout simplement il y a une indifférence de la communauté humaine par rapport à la souffrance de l'autre. Amener la paix au Congo, je peux répondre vraiment tout à fait à l'aise.
Je crois que c'est un problème qui est facile s'il y a la volonté politique. La volonté politique au niveau du gouvernement congolais, mais aussi au niveau de gouvernements des pays de la région des Grands Lacs », a-t-il insisté.
Je crois que c'est un problème qui est facile s'il y a la volonté politique. La volonté politique au niveau du gouvernement congolais, mais aussi au niveau de gouvernements des pays de la région des Grands Lacs », a-t-il insisté.
Son évacuation samedi 27 octobre de Bukavu à la demande de ses amis occidentaux a terriblement « affecté » la population locale, le personnel soignant et les patients de l’hôpital Panzi qui reçoit 3.000 femmes victimes des violences sexuelles commises par les groupes armés.
La population « très affectée »
Dans le milieu des femmes victimes des violences sexuelles, les personnes vulnérables qu'il « soignait gratuitement et qui ont besoin de lui » regrettent le départ de celui qu’elles considéraient comme « plus qu'un parent » pour les unes, un « sauveur de plusieurs vies humaines » dont le départ est une « grande perte », pour les autres.
Le week-end dernier, Bruxelles a appelé «les autorités congolaises à faire tout ce qui est en leur pouvoir pour présenter rapidement les auteurs de cette attaque à la justice ».
Le week-end dernier, Bruxelles a appelé «les autorités congolaises à faire tout ce qui est en leur pouvoir pour présenter rapidement les auteurs de cette attaque à la justice ».
Angelo Mobateli
Le Potentiel
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