mercredi 7 novembre 2012

Kampala : L’Etat congolais spolié par les autorités ougandaises?

Jean-Charles Okoto Lolakombe, ambassadeur de la République "démocratique" du Congo à Kampala.

Selon des sources congolaises dans la capitale ougandaise, deux "villas" appartenant à l’Etat congolais auraient été "nationalisées" par le gouvernement du président Yoweri Kaguta Museveni. Et ce pour "apurer" les dettes du Consulat du Congo à Kasese.

"Dépouiller quelqu’un d’un bien par violence, par fraude, par abus de pouvoir". Telle est la définition du mot "spoliation". Selon des sources congolaises, les autorités ougandaises auraient donc abusé de leur pouvoir en s’arrogeant la propriété de deux biens immobiliers appartenant à l’Etat congolais.

Les deux bâtiments servaient de résidence aux diplomates zaïro-congolais en poste à Kampala.

Sous la IIème République, les autorités zaïroises avaient engagé une vaste politique d’achat d’appartements et villas, à travers le monde, pour mettre les fonctionnaires envoyés à l’étranger à l’abri des caprices des bailleurs.

Pour l’anecdote, les "libérateurs" du 17 mai 1997 ont vendu discrètement plusieurs de ces résidences diplomatiques.

A en croire ces sources, à Kampala, le Zaïre, rebaptisé République "démocratique" du Congo, avait acquis à titre onéreux quatre propriétés dont deux situées respectivement sur l’avenue Acacias, Quartier Kololo, et sur l’avenue Albert Luthuli, au Quartier Bugolobi. Sans précision de numéros.

Le président Museveni et son gouvernement auraient décidé de s’approprier ces biens "en compensation" des dettes impayées du Consulat du Congo à Kasese. "Ces deux immeubles ont une valeur marchande de cinq millions de dollars, commente une des sources. Or les dettes dont question s’élèveraient à plus ou moins 280.000 $ US".

En fait, l’ambassadeur congolais à Kampala, Jean-Charles Okoto Lolakombe, entretiendrait des relations exécrables avec les membres de la communauté congolaise en Ouganda.

Une situation qui est loin d’être exception dans la mesure où les Congolais de l’étranger s’identifient généralement à l’opposition. Selon une de ces sources, les autorités ougandaises auraient offert à Okoto un terrain à Entebbe. A titre gratuit. En contrepartie de quoi? Toute la question est là.

Il revient au ministère congolais des Affaires étrangères de dépêcher une mission d’enquête dans ce pays voisin pour faire toute la lumière sur cette affaire pour le moins étrange.

Info Congo Indépendant
© Congoindépendant

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