dimanche 18 novembre 2012

Les officiers rwandais Maombi (mort) et Rugamba (capturé) identifiés dans les rangs du M23

17 novembre 2012


Le lieutenant-colonel Maombi (tué) et le sergent Claude Rugamba (capturé) sont les officiers rwandais identifiés samedi 17 novembre dans les rangs du M23 (Mouvement du 23 mars) après « d’intenses combats » avec les FARDC (Forces armées de la RDC) à Kibumba, dans la province du Nord-Kivu (Est).

« Ce samedi 17 novembre 2012 au petit matin, après une longue préparation d’artillerie en provenance du territoire rwandais, quelque 4.000 hommes en colonnes motorisées et à pied ont à nouveau convergé vers Kibumba en contournant par le territoire rwandais mitoyen les FARDC déployées sur la route Rugari-Rutshuru.

Après d’intenses combats, les FARDC se sont repliées en bon ordre dans les environs de Kibumba. Plusieurs preuves attestent de la participation directe des Rwanda Defense Forces (RDF) aux hostilités, particulièrement ce 17 novembre 2012.

Des uniformes appartenant aux Rwanda Defense Forces ont été trouvées sur certains assaillants », a accusé samedi à Kinshasa le ministre congolais des Médias Lambert Mende Omalanga dans une « Déclaration du gouvernement ».

Des « preuves »

« Un sergent des RDF du nom de Rugamba Claude se trouve parmi les éléments capturés. Il a lui-même confirmé son appartenance à l’armée rwandaise, entre autres révélations.

Sur la dépouille mortelle du lieutenant-colonel Maombi, un officier connu des RDF tombé le 15 novembre, a été retrouvé un appareil de communication avec un SMS rédigé comme suit : Ce plan a échoué.

Repliez-vous avec vos hommes. On va monter un autre plan+. Les appareils de communication (talky walky) pris sur les assaillants étaient configurés pour communiquer avec des centrales des RDF », a-t-il précisé.

Selon le porte-parole du gouvernement congolais, « les derniers renseignements indiquent qu’après leur débâcle à Kibumba, les rescapés du fameux M23 s’étaient retirés à Gasizi, une localité frontalière par où ils ont reçu aide et assistance des RDF ».

Il a promis que « toutes ces preuves seront mises à la disposition de la Commission militaire mixte qui siège actuellement à Goma (Nord-Kivu) dans le cadre du Mécanisme de vérification mis en place par la CIRGL (Commission internationale sur la région des Grands Lacs) ».

A son avis, « tout se passe comme si la fermeture de la frontière avec l’Ouganda à Bunagana, qu’ils contrôlaient, et l’imminence de la mise en œuvre de la Force internationale neutre avaient créé cette fièvre dans la pseudo-rébellion et chez ses commanditaires rwandais ». Il en a conclu que « l’agitation ainsi créée vise à terroriser les décideurs de la CIRGL ainsi que les Etats ».

« Toutes les forces du M23 concentrées à Kiwandja »

Après une première attaque menée jeudi 15 novembre par le M23 contre la localité de Kibumba (nord de Goma), « le débat consistant à savoir qui a tiré le premier est élucidé puisqu’il est établi que c’est le M23 qui a lancé l’attaque sur les FARDC sur la base des indices d’une préparation préalable attestés notamment par le pillage à Rugari le 14 novembre, la veille de l’attaque, d’un centre de santé par des hommes de la bande à Ntaganda et Makenga », a rappelé le ministre des Médias Lambert Mende.

« Défaits à Gikeri par où ils avaient lancé leur attaque, les assaillants ont tenté de contourner la localité de Kibumba. La manœuvre a été stoppée par les FARDC qui ont ainsi fait preuve, une fois encore, de bravoure, démontrant de ce fait l’issue qu’aurait depuis longtemps connue cette guerre si elle n’avait pas impliqué massivement une armée étrangère, en l’occurrence celle du Rwanda », a-t-il fait remarquer.

Angelo Mobateli
Le Potentiel

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