samedi 24 novembre 2012

Monsieur le Président où est votre sens de l’honneur?

 "Joseph Kabila" en plein désarroi

Un chef qui a perdu tout sens de l’honneur et de dignité pourvu qu’il conserve son poste. Un tel dirigeant ne donne-t-il pas raison à ceux qui depuis des années, doutent de sa nationalité, de sa loyauté et de son patriotisme?
 
Comment se fait-il que le premier geste qu’il pose après cette humiliante débâcle de son armée, avec la perte de la ville de Goma, est de se rendre, illico presto, chez les personnes qu’il accuse d’être les agresseurs de son pays et de son peuple ? Comment les observateurs pourraient-ils interpréter ce geste sinon comme une convocation pour aller ’recevoir des ordres’ de la part de vos véritables patrons qui sont Kagamé et Museveni concernant l’attitude à adopter ainsi que de la suite de cette tragédie.

Naturellement, un leader digne de ce nom se serait rendu à la rencontre de ses troupes ainsi que de son peuple. Prenons comme hypothèse, les occidentaux qui vous poussent aux négociations-distractions avec les agresseurs du Congo. Accepteraient-ils de négocier avec les violeurs de leurs femmes, les assassins de leurs citoyens et les envahisseurs de leurs pays?

D’ailleurs, les américains et leurs alliés ont déjà attaqué des nations et des peuples sur simples présomptions de disposer d’armes de destruction massive alors que ces attaques n’avaient pas raison d’avoir lieu? Aujourd’hui dans le cas qui concerne notre pays, pourquoi les Congolais devraient-ils dialoguer alors que leurs femmes sont, réellement, violées et égorgées, leurs enfants mutilés et leur territoire occupé? Bref, alors qu’il y a une véritable guerre engagée pour leur extermination.

Peut-on imaginer un seul instant, que Barack Obama, Elio di Rupo ou David Cameron rester au pouvoir même pour une durée d’une ou deux minutes si des femmes, des enfants et des pauvres américains, belges et/ou britanniques étaient traités comme le sont les Congolais ou si leurs citoyens étaient massacrés? Et encore moins si une partie de leur territoire était occupée?

Monsieur le Président qui dans ce cas pourra vous comprendre ? Jusqu’à quand allez-vous dialoguer et pour atteindre quel but? Ne constatez vous pas que l’on vous mène en bateau ou alors c’est vous qui voulez mener le peuple en «pirogue». À moins d’être complice des bourreaux des congolais ou coauteur des crimes commis lors de ces sanglantes randonnées dans le Kivu. Dites-nous quel sens donnez-vous au serment constitutionnel en tant que garant de la défense de l’intégrité territoriale ainsi que de la protection du peuple?

Si ce problème était congolo-congolais, pourquoi iriez-vous discuter avec les Ougandais et les Rwandais? Devrait-on conclure que vous confirmez maintenant ce que vous aviez déjà dit en juillet dernier à savoir que "c’est un secret de polichinelle de dire que le Congo est agressé par le Rwanda»?

Monsieur le Président, votre voyage en Ouganda équivaut, à notre sens, au crachat sur le peuple congolais, au pipi sur les militaires tombés sur le champ des batailles et sur ceux qui se sacrifient encore pour le Congo. Ce geste ne peut être autrement qualifié que comme une haute trahison.

Dans un pays digne de ce nom, une défaite de telle ampleur aurait entraîné, immédiatement, des démissions et des limogeages en série, au sein des institutions. Elle aurait entraîné une crise politique majeure, pourquoi pas le nettoyage total au sommet de l’état?

Jérôme K.
© Congoindépendant

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire