lundi 19 novembre 2012
Après les hésitations américaine et britannique au Conseil de sécurité
La coalition M23/RDF (armée rwandaise), forte de plus de quatre mille soldats, assiègent la ville de Goma. Hier dimanche 18 novembre, ce siège a créé la panique dans la population qui redoutait de violents combats aux conséquences incalculables.
Cette nouvelle invasion rwandaise est consécutive aux hésitations que le Conseil de sécurité a affichées quand il s’est agi de prendre une résolution devant condamner et sanctionner de manière ferme et claire le régime de Kigali relativement à son implication avérée dans l’aventure guerrière que mène son pantin de M23 dans l’est du pays.
« N’eut-été la Monusco et le ballet diplomatique enregistré ce dernier temps, la ville de Goma serait déjà passée entre les mains des agresseurs ». Cette déclaration du maire de Goma faite dimanche corrobore l’information faisant état du siège de la capitale du Nord-Kivu par le M23 qui a bénéficié depuis quelques jours de l’appui. Dès lors, Goma tombera ou ne tombera pas ?
La question est sur toutes les lèvres. Dimanche, la panique a régné sur la ville de Goma où les habitants sont restés terrés chez eux, craignant les violences qui pourraient accompagner la rentrée du M23 appuyé par les troupes rwandaises, fortes d’environ quatre mille hommes.
Faut-il rappeler que c’est grâce à cet appui important en hommes et armes lourdes venus de Kigali que la fausse rébellion du M23 a repris samedi le contrôle de la localité de Kibumba qu’elle avait perdue jeudi ?
Ragaillardis, ces agresseurs se sont dit que la voie leur était ouverte vers l’assaut de la ville de Goma et mettre, ainsi, en marche leur sale œuvre de balkanisation de la RDC. Il n’en fallait plus pour montrer que désormais la guerre est ouverte entre la République démocratique du Congo et le Rwanda.
Et que les experts de l’Onu ne s’étaient pas trompés dans leur rapport en affirmant que Kigali et Kampala sont directement impliqués dans l‘insécurité qui prévaut en RDC et dans les Grands Lacs.
Samedi, à la demande de la France, le Conseil de sécurité s’est réuni en urgence à New-York sur la situation sécuritaire en RDC.
Il s’agissait d’adopter, au moyen d’une résolution, des sanctions à l’endroit du Rwanda et de l’Ouganda, deux pays agresseurs de la RDC qui se complaisent à créer des seigneurs de guerre et des groupes armés pour flouer l’opinion internationale.
Seulement voilà. L’idée d’une résolution a été rejetée par certaines grandes puissances qui continuent à émettre des doutes sur le rapport du groupe d’experts de l’Onu. Elles ont prétendu que les preuves contenues dans ledit rapport n’étaient pas suffisantes pour sanctionner Kigali et Kampala.
Finalement, en lieu et place d’une résolution, le Conseil de sécurité, sous l’influence des « fans » du Rwanda, a adopté une simple déclaration. Quand on sait que celle-ci n’a aucune force coercitive, il n’est pas exclu de parler d’un parti pris.
Dans l’opinion congolaise, cette attitude de grandes puissances est assimilée à un complot contre la RDC.
Dans la mesure où celles-ci ne se gênent pas d’afficher leur affection pour des pays agresseurs de leur voisin. Elles demeurent insensibles aux nombreuses morts et autres déplacements massifs des populations qui s’accompagnent de viols systématiques des femmes sans secours.
C’est à se demander si finalement cette insécurité créée de toutes pièces en RDC ne servirait pas des intérêts que tout observateur avisé peut facilement deviner.
L’exploitation des richesses de la RDC, d’ailleurs illicite, prend le dessus sur la valeur humaine dans le chef des puissances occidentales.
Et pourtant, le Conseil de sécurité des Nations Unies ne devrait pas tergiverser. Et s’éviter la politique de deux poids deux mesures. Si le rapport n’était pas assez fourni, les événements du week-end lui ont apporté de nouvelles preuves de l’implication du Rwanda dans le conflit armé qui déstabilise la RDC.
Il est temps pour l’organe exécutif des Nations unies de prendre des sanctions sévères contre ce pays qui agresse son voisin. A moins que l’on se plaise à assister un cycle de catastrophes humanitaires qui donne du boulot aux organisations occidentales ?
Que le Rwanda ait choisi cette fois d’agir à visage découvert devrait interpeller toutes les consciences au plan international. Car, dans ce cas, le régime de Kigali ne ridiculise pas seulement la RDC, mais défie toute la Communauté internationale.
La ville de Goma, au Nord-Kivu, n’est pas n’importe quelle ville. Tout le monde le sait et, particulièrement, la Monusco qui, il faut le rappeler, est la mission onusienne la plus couteuse. Goma, c’est son bastion le plus important.
La chute de cette ville signifierait l’échec de la force des nations Unies et, en même temps l’inutilité de sa présence en RDC. Aussi a-t-elle tout intérêt à empêcher la prise de Goma et, par ricochet, protéger la vie des millions de populations civiles.
A tout prendre, l’on n’en est pas encore là.
Plusieurs sources ont confirmé dimanche en fin de soirée, que c’est grâce à la MONUSCO que la coalition M23/RDF n’est pas rentrée dans la ville de Goma, malgré ses menaces et autres agitations qui ne pouvaient convaincre personne.
Ce renfort venu des mille collines ne serait-il vu que par les populations congolaises au point de considérer que des preuves seraient insuffisantes pour condamner les agresseurs ?
Le Potentiel
Après les hésitations américaine et britannique au Conseil de sécurité
La coalition M23/RDF (armée rwandaise), forte de plus de quatre mille soldats, assiègent la ville de Goma. Hier dimanche 18 novembre, ce siège a créé la panique dans la population qui redoutait de violents combats aux conséquences incalculables.
Cette nouvelle invasion rwandaise est consécutive aux hésitations que le Conseil de sécurité a affichées quand il s’est agi de prendre une résolution devant condamner et sanctionner de manière ferme et claire le régime de Kigali relativement à son implication avérée dans l’aventure guerrière que mène son pantin de M23 dans l’est du pays.
« N’eut-été la Monusco et le ballet diplomatique enregistré ce dernier temps, la ville de Goma serait déjà passée entre les mains des agresseurs ». Cette déclaration du maire de Goma faite dimanche corrobore l’information faisant état du siège de la capitale du Nord-Kivu par le M23 qui a bénéficié depuis quelques jours de l’appui. Dès lors, Goma tombera ou ne tombera pas ?
La question est sur toutes les lèvres. Dimanche, la panique a régné sur la ville de Goma où les habitants sont restés terrés chez eux, craignant les violences qui pourraient accompagner la rentrée du M23 appuyé par les troupes rwandaises, fortes d’environ quatre mille hommes.
Faut-il rappeler que c’est grâce à cet appui important en hommes et armes lourdes venus de Kigali que la fausse rébellion du M23 a repris samedi le contrôle de la localité de Kibumba qu’elle avait perdue jeudi ?
Ragaillardis, ces agresseurs se sont dit que la voie leur était ouverte vers l’assaut de la ville de Goma et mettre, ainsi, en marche leur sale œuvre de balkanisation de la RDC. Il n’en fallait plus pour montrer que désormais la guerre est ouverte entre la République démocratique du Congo et le Rwanda.
Et que les experts de l’Onu ne s’étaient pas trompés dans leur rapport en affirmant que Kigali et Kampala sont directement impliqués dans l‘insécurité qui prévaut en RDC et dans les Grands Lacs.
Samedi, à la demande de la France, le Conseil de sécurité s’est réuni en urgence à New-York sur la situation sécuritaire en RDC.
Il s’agissait d’adopter, au moyen d’une résolution, des sanctions à l’endroit du Rwanda et de l’Ouganda, deux pays agresseurs de la RDC qui se complaisent à créer des seigneurs de guerre et des groupes armés pour flouer l’opinion internationale.
Seulement voilà. L’idée d’une résolution a été rejetée par certaines grandes puissances qui continuent à émettre des doutes sur le rapport du groupe d’experts de l’Onu. Elles ont prétendu que les preuves contenues dans ledit rapport n’étaient pas suffisantes pour sanctionner Kigali et Kampala.
Finalement, en lieu et place d’une résolution, le Conseil de sécurité, sous l’influence des « fans » du Rwanda, a adopté une simple déclaration. Quand on sait que celle-ci n’a aucune force coercitive, il n’est pas exclu de parler d’un parti pris.
Dans l’opinion congolaise, cette attitude de grandes puissances est assimilée à un complot contre la RDC.
Dans la mesure où celles-ci ne se gênent pas d’afficher leur affection pour des pays agresseurs de leur voisin. Elles demeurent insensibles aux nombreuses morts et autres déplacements massifs des populations qui s’accompagnent de viols systématiques des femmes sans secours.
C’est à se demander si finalement cette insécurité créée de toutes pièces en RDC ne servirait pas des intérêts que tout observateur avisé peut facilement deviner.
L’exploitation des richesses de la RDC, d’ailleurs illicite, prend le dessus sur la valeur humaine dans le chef des puissances occidentales.
Et pourtant, le Conseil de sécurité des Nations Unies ne devrait pas tergiverser. Et s’éviter la politique de deux poids deux mesures. Si le rapport n’était pas assez fourni, les événements du week-end lui ont apporté de nouvelles preuves de l’implication du Rwanda dans le conflit armé qui déstabilise la RDC.
Il est temps pour l’organe exécutif des Nations unies de prendre des sanctions sévères contre ce pays qui agresse son voisin. A moins que l’on se plaise à assister un cycle de catastrophes humanitaires qui donne du boulot aux organisations occidentales ?
Que le Rwanda ait choisi cette fois d’agir à visage découvert devrait interpeller toutes les consciences au plan international. Car, dans ce cas, le régime de Kigali ne ridiculise pas seulement la RDC, mais défie toute la Communauté internationale.
La ville de Goma, au Nord-Kivu, n’est pas n’importe quelle ville. Tout le monde le sait et, particulièrement, la Monusco qui, il faut le rappeler, est la mission onusienne la plus couteuse. Goma, c’est son bastion le plus important.
La chute de cette ville signifierait l’échec de la force des nations Unies et, en même temps l’inutilité de sa présence en RDC. Aussi a-t-elle tout intérêt à empêcher la prise de Goma et, par ricochet, protéger la vie des millions de populations civiles.
A tout prendre, l’on n’en est pas encore là.
Plusieurs sources ont confirmé dimanche en fin de soirée, que c’est grâce à la MONUSCO que la coalition M23/RDF n’est pas rentrée dans la ville de Goma, malgré ses menaces et autres agitations qui ne pouvaient convaincre personne.
Ce renfort venu des mille collines ne serait-il vu que par les populations congolaises au point de considérer que des preuves seraient insuffisantes pour condamner les agresseurs ?
Le Potentiel
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