Le colonel Sultani Makenga, chef militaire des rebelles ex M23, voit des sanctions des Etats-Unis et des Nations Unies s’abattre sur lui.
Reste bien chez toi
Depuis ce 14 novembre, les Etats-Unis ont placé leader du M23, sur leur liste noire des personnes physiques ou morales sanctionnées pour leur participation au conflit en République démocratique du Congo.
En plus de cette inscription sur la liste noire, le responsable de la branche militaire de l’ARC (Armée révolutionnaire du Congo) voit ses éventuels avoirs gelés. Et s’il n’en pas aux USA? La mesure n’aura aucun effet sur son vécu.
Avec son passé militaire, il est peu probable qu’il puisse avoir des biens considérables en dehors de sa sphère d’influence, les provinces des Kivus. Il pourrait en toute logique disposer de quelque chose dans l’un des pays limitrophes de la Rd Congo. Plus loin, ce serait improbable, ou bien sous la responsabilité et au nom d’une tierce personne.
Une autre mesure qui tombe est son interdiction de voyager décidée par les Nations Unies. Quoi de plus normal qu’il puisse rester sur place où il sera en sécurité et à l’abri des poursuites.
Interdire à quelqu’un de voyager en dehors de son milieu où il se sent en sécurité serait vraiment une sanction? C’est plutôt une bonne chose pour celui qui dirige les troupes de l’ARC.
Vraies sanctions ou effet de pub pour donner l’impression de faire quelque chose? Difficile à dire. Visiblement, les mesures semblent bien convenir à la situation de la personne visée.
Selon le ministère américain des Finances, Sultani Makenga est à l’origine «d’horreurs à grande échelle commises contre la population de RDC, notamment du recrutement d’enfants soldats et de campagnes de violence contre les civils», rapporte Rfi.
Le Trésor américain affirme également que le M23 a reçu des cargaisons d’armes, en violation de l’embargo international qui vise la République démocratique du Congo
Aller aux sources
Le colonel Sultani Makenga, a déclaré à l’Afp en riant, qu’il est innocent et qu’il n’a pas de problème. A voir les sanctions prises en son encombre et pour peu que l’on suive la situation dans la région des grands lacs et cette énième guerre déclenchée par le M23 contre l’armée congolaise, l’on peut vraiment rire.
Non seulement que les sanctions sont inadaptées, inefficaces et surtout que ces mesures donnent l’impression qu’on ne se limite qu’à la partie émergée de la situation.
L’on s’attaque aux effets, aux conséquences au lieu de s’attaquer aux vraies cause du problème.
Pour Lambert Mende, porte-parole du gouvernement congolais, ces mesures sont insuffisantes. D’après Lambert Mende, «il est bon qu’on aille jusqu’aux sources, c’est-à-dire au Rwanda», a-t-il fait savoir à l’Afp.
Pour le symbole, le geste, cette déclaration vaut mieux que le silence. Mais sur terrain, à quoi serviront des telles mesures? Jusqu’à ce jour, les poursuites contre d’autres chefs de guerre qui ont servi avant Sultani Makenge ont donné quel résultat?
Dès que l’on agite les poursuites ou l’application des mandats d’arrêts de la Cour pénale internationale, ils disparaissent dans la nature. Dans les même circonstances à chaque fois.
L’oublie aidant, on ne parle plus du général Bosco Ntaganda ni de Laurent Nkunda avant lui.
Il y a fort à parier qu’il en sera de même pour le colonel Sultani Makenga qui a probablement raison en disant n’a pas de problème.
Quel est alors le problème dans cette guerre déclenchée?
Probablement qu’il voudrait que les regards puissent se tourner vers l’instigateur ou celui qui tire les ficelles dans cette situation, la tête pensante au lieu de se focaliser sur la main agissante.
Et là, visiblement, les différents rapports qui sont entre les mains des Nations Unies donnent des pistes sur les responsabilités des uns et des autres.
Franchement pour ce qui est de l’interdiction de voyager, Etats Unis et Nations Unies, ont encore une fois frappé à côté. Et Sultani Makenga a vraiment raison de se moquer des telles mesures.
Pourtant la situation que connait la population dans cette région ne pousse pas à rire.
jacquesmatand
SlateAfrique
Avec son passé militaire, il est peu probable qu’il puisse avoir des biens considérables en dehors de sa sphère d’influence, les provinces des Kivus. Il pourrait en toute logique disposer de quelque chose dans l’un des pays limitrophes de la Rd Congo. Plus loin, ce serait improbable, ou bien sous la responsabilité et au nom d’une tierce personne.
Une autre mesure qui tombe est son interdiction de voyager décidée par les Nations Unies. Quoi de plus normal qu’il puisse rester sur place où il sera en sécurité et à l’abri des poursuites.
Interdire à quelqu’un de voyager en dehors de son milieu où il se sent en sécurité serait vraiment une sanction? C’est plutôt une bonne chose pour celui qui dirige les troupes de l’ARC.
Vraies sanctions ou effet de pub pour donner l’impression de faire quelque chose? Difficile à dire. Visiblement, les mesures semblent bien convenir à la situation de la personne visée.
Selon le ministère américain des Finances, Sultani Makenga est à l’origine «d’horreurs à grande échelle commises contre la population de RDC, notamment du recrutement d’enfants soldats et de campagnes de violence contre les civils», rapporte Rfi.
Le Trésor américain affirme également que le M23 a reçu des cargaisons d’armes, en violation de l’embargo international qui vise la République démocratique du Congo
Aller aux sources
Le colonel Sultani Makenga, a déclaré à l’Afp en riant, qu’il est innocent et qu’il n’a pas de problème. A voir les sanctions prises en son encombre et pour peu que l’on suive la situation dans la région des grands lacs et cette énième guerre déclenchée par le M23 contre l’armée congolaise, l’on peut vraiment rire.
Non seulement que les sanctions sont inadaptées, inefficaces et surtout que ces mesures donnent l’impression qu’on ne se limite qu’à la partie émergée de la situation.
L’on s’attaque aux effets, aux conséquences au lieu de s’attaquer aux vraies cause du problème.
Pour Lambert Mende, porte-parole du gouvernement congolais, ces mesures sont insuffisantes. D’après Lambert Mende, «il est bon qu’on aille jusqu’aux sources, c’est-à-dire au Rwanda», a-t-il fait savoir à l’Afp.
Pour le symbole, le geste, cette déclaration vaut mieux que le silence. Mais sur terrain, à quoi serviront des telles mesures? Jusqu’à ce jour, les poursuites contre d’autres chefs de guerre qui ont servi avant Sultani Makenge ont donné quel résultat?
Dès que l’on agite les poursuites ou l’application des mandats d’arrêts de la Cour pénale internationale, ils disparaissent dans la nature. Dans les même circonstances à chaque fois.
L’oublie aidant, on ne parle plus du général Bosco Ntaganda ni de Laurent Nkunda avant lui.
Il y a fort à parier qu’il en sera de même pour le colonel Sultani Makenga qui a probablement raison en disant n’a pas de problème.
Quel est alors le problème dans cette guerre déclenchée?
Probablement qu’il voudrait que les regards puissent se tourner vers l’instigateur ou celui qui tire les ficelles dans cette situation, la tête pensante au lieu de se focaliser sur la main agissante.
Et là, visiblement, les différents rapports qui sont entre les mains des Nations Unies donnent des pistes sur les responsabilités des uns et des autres.
Franchement pour ce qui est de l’interdiction de voyager, Etats Unis et Nations Unies, ont encore une fois frappé à côté. Et Sultani Makenga a vraiment raison de se moquer des telles mesures.
Pourtant la situation que connait la population dans cette région ne pousse pas à rire.
jacquesmatand
SlateAfrique
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