12/11/2012
M23
Week-end dramatique au Nord-Kivu, horreur à Goma et ses environs. Deux corps sans vie retrouvés le samedi 10 novembre dans deux écoles de cette capitale provinciale pendant qu'un carnage, suivi d'un pillage, a été perpétré le même jour à Rutshuru, plus précisément à Ruvumbura, au moment où on n'en finit pas encore de dénoncer l'enlèvement des agents de santé dans un autre groupement de ce territoire aux massacres récurrents.
C'est une véritable horreur qui a été vécue à Goma, Chef-lieu de la Province du Nord -Kivu à la découverte samedi 10 novembre de deux corps sans vie dans deux endroits différents de la ville.
Le premier corps, d'après la Société civile de cette entité politico-administrative qui s'inquiète de cette nouvelle méthode d'assassinat, a été identifié comme celui de Flora Shamavu. Agée de plus ou moins 20 ans, elle a été abandonnée sans vie dans la concession scolaire Charles Lwanga située au quartier Katoï où elle était résidente.
Laissant deux orphelins inconsolables, la victime avait été aperçue pour la dernière fois le vendredi 9 novembre vers 20h, soit 19h à Kinshasa, accompagnée de deux hommes.
Le second cas d'horreur enregistré à Goma concerne un enfant d'environ 7 ans .Cette fillette nommée Nathalie Issa habitait le quartier Kasila où un inconnu est passé chez elle vers 18h le vendredi dernier en lui demandant de le suivre. Le jour suivant, le corps inerte de la gamine a été découvert dans les latrines de l'école primaire Scout.
La société civile du Nord-Kivu qui déplore ces assassinats opérés presque de la même manière s'inquiète de la nouvelle méthode adoptée par certains hors-la-loi après la fermeture des frontières à partir de 18h30' (heures de Goma) entre la RDC et le Rwanda à l'entrée rwandaise de Gisenyi et l'interdiction pendant les mêmes moments de circulation des motos à Goma.
Nouveau massacre à Rutshuru
La société civile du Nord-Kivu est également choquée par un nouveau massacre enregistré à Rutshuru le samedi 10 novembre 2012, plus précisément à Ruvumbura, groupement de Busanza en chefferie de Bwisha. Le bilan établi fait état de 10 morts dont 8 civils et 2 policiers, 6 filles violées, une dizaine de blessés dont un grièvement.
Le pillage perpétré a poussé plusieurs habitants de ce groupement à fuir et à disparaître dans la nature. Aujourd'hui Ruvumbura ressemble à une entité fantôme.
Selon la coordination locale de la société civile, une vingtaine d'éléments de l'ARC, la nouvelle appellation du M23, avaient investi Ruvumbura peu avant 5h du matin avant de se livrer à cœur joie, comme ils en ont l'habitude, au massacre et autres atrocités.
Le même témoignage indique que deux blessés graves ont bénéficié des services d'un curé de la place qui les a conduit à l'hôpital général de Rutshuru centre où l'un a succombé le soir, amenant le bilan à 10 morts alors qu'ils étaient à 9 le matin.
Les forces vives du Nord-Kivu confirment que ce massacre a été bel et bien perpétré par le M23 qui a simulé le mode opératoire des FDLR.
Dans sa déclaration, la coordination de la société civile attire l'attention de la CPI et du Conseil de sécurité des Nations-Unies sur le fait que les crimes commis jusque là par le M23 et ses alliés sont largement suffisants pour que soient traduits en justice ses hauts responsables.
C'est une semaine après le massacre de Bushui dans le territoire de Masisi que Rutshuru vient d'enregistrer un drame analogue. Rutshuru est encore au devant de la scène à cause de l'enlèvement de deux agents de la zone de santé de Binza, une localité située dans ce territoire sous administration de M23.
L'UNICEF et ses partenaires ont demandé le samedi 10 novembre la libération de ces deux agents dont un technicien du développement rural et un comptable kidnappés le vendredi 8 novembre non loin de la frontière ougandaise pendant qu'ils menaient les activités de vaccination.
Il y a de quoi s'inquiéter quand les agents de santé deviennent la cible des groupes armés.
[MKM/latempete.cd]
© KongoTimes
M23
Week-end dramatique au Nord-Kivu, horreur à Goma et ses environs. Deux corps sans vie retrouvés le samedi 10 novembre dans deux écoles de cette capitale provinciale pendant qu'un carnage, suivi d'un pillage, a été perpétré le même jour à Rutshuru, plus précisément à Ruvumbura, au moment où on n'en finit pas encore de dénoncer l'enlèvement des agents de santé dans un autre groupement de ce territoire aux massacres récurrents.
C'est une véritable horreur qui a été vécue à Goma, Chef-lieu de la Province du Nord -Kivu à la découverte samedi 10 novembre de deux corps sans vie dans deux endroits différents de la ville.
Le premier corps, d'après la Société civile de cette entité politico-administrative qui s'inquiète de cette nouvelle méthode d'assassinat, a été identifié comme celui de Flora Shamavu. Agée de plus ou moins 20 ans, elle a été abandonnée sans vie dans la concession scolaire Charles Lwanga située au quartier Katoï où elle était résidente.
Laissant deux orphelins inconsolables, la victime avait été aperçue pour la dernière fois le vendredi 9 novembre vers 20h, soit 19h à Kinshasa, accompagnée de deux hommes.
Le second cas d'horreur enregistré à Goma concerne un enfant d'environ 7 ans .Cette fillette nommée Nathalie Issa habitait le quartier Kasila où un inconnu est passé chez elle vers 18h le vendredi dernier en lui demandant de le suivre. Le jour suivant, le corps inerte de la gamine a été découvert dans les latrines de l'école primaire Scout.
La société civile du Nord-Kivu qui déplore ces assassinats opérés presque de la même manière s'inquiète de la nouvelle méthode adoptée par certains hors-la-loi après la fermeture des frontières à partir de 18h30' (heures de Goma) entre la RDC et le Rwanda à l'entrée rwandaise de Gisenyi et l'interdiction pendant les mêmes moments de circulation des motos à Goma.
Nouveau massacre à Rutshuru
La société civile du Nord-Kivu est également choquée par un nouveau massacre enregistré à Rutshuru le samedi 10 novembre 2012, plus précisément à Ruvumbura, groupement de Busanza en chefferie de Bwisha. Le bilan établi fait état de 10 morts dont 8 civils et 2 policiers, 6 filles violées, une dizaine de blessés dont un grièvement.
Le pillage perpétré a poussé plusieurs habitants de ce groupement à fuir et à disparaître dans la nature. Aujourd'hui Ruvumbura ressemble à une entité fantôme.
Selon la coordination locale de la société civile, une vingtaine d'éléments de l'ARC, la nouvelle appellation du M23, avaient investi Ruvumbura peu avant 5h du matin avant de se livrer à cœur joie, comme ils en ont l'habitude, au massacre et autres atrocités.
Le même témoignage indique que deux blessés graves ont bénéficié des services d'un curé de la place qui les a conduit à l'hôpital général de Rutshuru centre où l'un a succombé le soir, amenant le bilan à 10 morts alors qu'ils étaient à 9 le matin.
Les forces vives du Nord-Kivu confirment que ce massacre a été bel et bien perpétré par le M23 qui a simulé le mode opératoire des FDLR.
Dans sa déclaration, la coordination de la société civile attire l'attention de la CPI et du Conseil de sécurité des Nations-Unies sur le fait que les crimes commis jusque là par le M23 et ses alliés sont largement suffisants pour que soient traduits en justice ses hauts responsables.
C'est une semaine après le massacre de Bushui dans le territoire de Masisi que Rutshuru vient d'enregistrer un drame analogue. Rutshuru est encore au devant de la scène à cause de l'enlèvement de deux agents de la zone de santé de Binza, une localité située dans ce territoire sous administration de M23.
L'UNICEF et ses partenaires ont demandé le samedi 10 novembre la libération de ces deux agents dont un technicien du développement rural et un comptable kidnappés le vendredi 8 novembre non loin de la frontière ougandaise pendant qu'ils menaient les activités de vaccination.
Il y a de quoi s'inquiéter quand les agents de santé deviennent la cible des groupes armés.
[MKM/latempete.cd]
© KongoTimes
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