Lundi, 19 Novembre 2012
Avec l'avancée des troupes rwandaises dans le Kivu, les masques vont commencer à tomber les uns après les autres.
Devenus la risée du monde entier, nous réalisons enfin aujourd'hui que les choses deviennent beaucoup plus claires pour nombre d'entre nous. Comme quoi, à toute chose malheur est bon, dit-on.
Les illusions auxquelles on se raccrochait avec l'énergie du désespoir et selon lesquelles nous pouvions faire facilement la paix avec le Rwanda ne peuvent plus être de saison. Volatisées totalement.
C'est en mieux pour nous, et tant pis pour le Rwanda qui s'imaginait jusqu'ici qu'une tige d'allumette, comme il en a planté des milliers dans ce pays, pouvait suffire à dissimuler l'étendue de la forêt de ses ambitions sur les richesses de la RDC.
Depuis des siècles, celles-ci ont été abondamment exploitées, sans pour autant mettre fin à la pauvreté des Congolais de deux Kivu, ni à celle de toute la RDC. C'est que, et c'est une leçon de plus pour nous, pour sortir de la misère et du sous-développement, les richesses seules ne suffisent pas.
En dehors de l'homme formaté, seul utile à la communauté, les richesses ne peuvent profiter qu'à ceux qui en connaissent la valeur. Et le prix. Apparemment, cela est encore loin d'être le cas pour nous en ce moment.
Nous le redoutions depuis longtemps. Le Rwanda n'est jamais sorti de la logique de casser la baraque avec la RDC. Il croit avoir un compte à régler avec elle. Il nous attribue des faiblesses que nous peinons à relever. Parce que dans notre naïveté confondante, nous continuons à faire foi en sa parole. Dont on réalise maintenant, et trop tard, hélas ! qu'elle ne méritait même pas d'être entendue. Soit !
Face à ses multiples offensives, hier souterraines, et à ciel ouvert aujourd'hui, quel discours nous lui opposons-nous ?
Sans humilité, et avec beaucoup d'immodestie, il nous arrive de clamer partout que le " géant est de retour ". Et quand nos hommes politiques parlent de géant, ils pensent invariablement à la superficie de la RDC. Comme si l'étendue d'un pays avait nécessairement un rapport direct avec sa puissance.
A vouloir tout le temps chercher à inventer la roue, nous aggravons nous-mêmes des situations qui n'étaient pas sans solution appropriée en leur temps.
Le Rwanda qui nous agresse a beaucoup de défauts. Mais on ne lui connaît ni état d'âme, ni complaisance ni naïveté dans ses rapports avec d'autres Etats.
A-t-on déjà oublié ce qu'il a fait en pleine ville de Kisangani à son allié l'Ouganda qu'il avait mitraillé rien que pour défendre ses intérêts, à lui, en pleine RDC ?
Aujourd'hui, les militaires rwandais dansent dans tout le Kivu. Ce qui nous met en position d'être la risée du monde entier. Au point où nos compatriotes à l'étranger ne peuvent désormais marcher que tête baissée.
Parce qu'incapables de comprendre, et ils ont raison, comment le Rwanda peut mettre un si gros éléphant à genoux. Parce que visiblement ils paraissent plus forts que nous, la question : d'où tirent-ils cette force sinon des Congolais, nous-mêmes constamment mal utilisés et insuffisamment mobilisés ?
Il y a des choses qui doivent être faites et changées. La guerre du Kivu, pour être gagnée, ne peut pas être du seul ressort du pouvoir. Il y a des forces, que nous avons en abondance, et qui n'attendent qu'à être mobilisées à cet effet.
Il faut, pour commencer, cesser de caresser le Rwanda dans le sens du poil. Il n'en a d'ailleurs pas besoin, et cela ne nous rapporte strictement rien en ce moment.
Maintenant que nous reste-t-il à faire sinon souhaiter la bienvenue aux troupes rwandaises décidées à continuer leur promenade de santé jusqu'à Kinshasa. Où elles nous trouveront tous couchés sur le ventre en guise de notre totale soumission à leur puissance de feu. Avec l'espoir qu'elles se souviendront après coup de la route à emprunter pour regagner leur pays.
N'importe comment, un questionnement demeure : qu'est-ce qui va se passer ?
Où les troupes rwandaises, qui ont le vent en poupe maintenant, vont-elles s'arrêter ?
Et à quelles conditions ?
Dans quel état d'esprit psychologique serons-nous pour négocier - parce qu'on finira par là, à égalité ou en position de force avec le Rwanda ?
Au point où il en est aujourd'hui, et quoi qu'il fasse demain, le Rwanda de Kagame sait qu'il ne sortira pas totalement indemne de la RDC. Des cicatrices indélébiles l'attendent.
Mieux : compte tenu de son palmarès sanglant, il a toutes les chances du monde d'être sévèrement sanctionné par les Rwandais dont il compromet inconsciemment les intérêts en RDC. Où ils font abondamment fortune sans que cela porte malheur à leur pays. Et gâteau sur le cerise : il va être, plus tôt qu'il ne le croit, rattrapé inévitablement par la tortue de la justice internationale.
Il danse aujourd'hui. Il va avoir le plaisir de pleurer demain. C'est arrivé à d'autres, sous d'autres cieux.
Mankenda Voka
Avec l'avancée des troupes rwandaises dans le Kivu, les masques vont commencer à tomber les uns après les autres.
Devenus la risée du monde entier, nous réalisons enfin aujourd'hui que les choses deviennent beaucoup plus claires pour nombre d'entre nous. Comme quoi, à toute chose malheur est bon, dit-on.
Les illusions auxquelles on se raccrochait avec l'énergie du désespoir et selon lesquelles nous pouvions faire facilement la paix avec le Rwanda ne peuvent plus être de saison. Volatisées totalement.
C'est en mieux pour nous, et tant pis pour le Rwanda qui s'imaginait jusqu'ici qu'une tige d'allumette, comme il en a planté des milliers dans ce pays, pouvait suffire à dissimuler l'étendue de la forêt de ses ambitions sur les richesses de la RDC.
Depuis des siècles, celles-ci ont été abondamment exploitées, sans pour autant mettre fin à la pauvreté des Congolais de deux Kivu, ni à celle de toute la RDC. C'est que, et c'est une leçon de plus pour nous, pour sortir de la misère et du sous-développement, les richesses seules ne suffisent pas.
En dehors de l'homme formaté, seul utile à la communauté, les richesses ne peuvent profiter qu'à ceux qui en connaissent la valeur. Et le prix. Apparemment, cela est encore loin d'être le cas pour nous en ce moment.
Nous le redoutions depuis longtemps. Le Rwanda n'est jamais sorti de la logique de casser la baraque avec la RDC. Il croit avoir un compte à régler avec elle. Il nous attribue des faiblesses que nous peinons à relever. Parce que dans notre naïveté confondante, nous continuons à faire foi en sa parole. Dont on réalise maintenant, et trop tard, hélas ! qu'elle ne méritait même pas d'être entendue. Soit !
Face à ses multiples offensives, hier souterraines, et à ciel ouvert aujourd'hui, quel discours nous lui opposons-nous ?
Sans humilité, et avec beaucoup d'immodestie, il nous arrive de clamer partout que le " géant est de retour ". Et quand nos hommes politiques parlent de géant, ils pensent invariablement à la superficie de la RDC. Comme si l'étendue d'un pays avait nécessairement un rapport direct avec sa puissance.
A vouloir tout le temps chercher à inventer la roue, nous aggravons nous-mêmes des situations qui n'étaient pas sans solution appropriée en leur temps.
Le Rwanda qui nous agresse a beaucoup de défauts. Mais on ne lui connaît ni état d'âme, ni complaisance ni naïveté dans ses rapports avec d'autres Etats.
A-t-on déjà oublié ce qu'il a fait en pleine ville de Kisangani à son allié l'Ouganda qu'il avait mitraillé rien que pour défendre ses intérêts, à lui, en pleine RDC ?
Aujourd'hui, les militaires rwandais dansent dans tout le Kivu. Ce qui nous met en position d'être la risée du monde entier. Au point où nos compatriotes à l'étranger ne peuvent désormais marcher que tête baissée.
Parce qu'incapables de comprendre, et ils ont raison, comment le Rwanda peut mettre un si gros éléphant à genoux. Parce que visiblement ils paraissent plus forts que nous, la question : d'où tirent-ils cette force sinon des Congolais, nous-mêmes constamment mal utilisés et insuffisamment mobilisés ?
Il y a des choses qui doivent être faites et changées. La guerre du Kivu, pour être gagnée, ne peut pas être du seul ressort du pouvoir. Il y a des forces, que nous avons en abondance, et qui n'attendent qu'à être mobilisées à cet effet.
Il faut, pour commencer, cesser de caresser le Rwanda dans le sens du poil. Il n'en a d'ailleurs pas besoin, et cela ne nous rapporte strictement rien en ce moment.
Maintenant que nous reste-t-il à faire sinon souhaiter la bienvenue aux troupes rwandaises décidées à continuer leur promenade de santé jusqu'à Kinshasa. Où elles nous trouveront tous couchés sur le ventre en guise de notre totale soumission à leur puissance de feu. Avec l'espoir qu'elles se souviendront après coup de la route à emprunter pour regagner leur pays.
N'importe comment, un questionnement demeure : qu'est-ce qui va se passer ?
Où les troupes rwandaises, qui ont le vent en poupe maintenant, vont-elles s'arrêter ?
Et à quelles conditions ?
Dans quel état d'esprit psychologique serons-nous pour négocier - parce qu'on finira par là, à égalité ou en position de force avec le Rwanda ?
Au point où il en est aujourd'hui, et quoi qu'il fasse demain, le Rwanda de Kagame sait qu'il ne sortira pas totalement indemne de la RDC. Des cicatrices indélébiles l'attendent.
Mieux : compte tenu de son palmarès sanglant, il a toutes les chances du monde d'être sévèrement sanctionné par les Rwandais dont il compromet inconsciemment les intérêts en RDC. Où ils font abondamment fortune sans que cela porte malheur à leur pays. Et gâteau sur le cerise : il va être, plus tôt qu'il ne le croit, rattrapé inévitablement par la tortue de la justice internationale.
Il danse aujourd'hui. Il va avoir le plaisir de pleurer demain. C'est arrivé à d'autres, sous d'autres cieux.
Mankenda Voka
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