lundi 4 mars 2013

Accord-cadre : le MPCR déplore le « silence sur des activités militaires rwandaises et ougandaises » en RDC

Lundi, 04 Mars 2013


Le Mouvement du peuple congolais pour la République (Opposition) a déploré samedi 02 mars à Kinshasa « le silence observé dans l’Accord-cadre des activités militaires rwandaises et ougandaises dans le territoire congolais ».

Il a proposé que « la RDC rompe les relations diplomatiques avec le Rwanda, le Burundi et l’Ouganda qui sont à la base de l’insécurité qui prévaut à l’Est de la République ».

Dans un communiqué publié à l’issue d’une réunion de son Bureau politique sous la direction de son président et député Jean Claude Vuemba, il « rejette l’Accord-cadre signé par Monsieur Joseph Kabila à Addis-Abeba en date du 24 Février 2013 ».

En outre, il a dénoncé « la non-association du Parlement de la République » et exprimé son « indignation contre la protection des auteurs des crimes de guerre et crimes contre l’humanité, notamment Bosco Tanganda et Kunda Batware ».

Il a condamné « avec la dernière énergie l’insertion au sein de l’Accord-cadre engageant plusieurs Etats, des matières relevant de la souveraineté de la République démocratique du Congo, notamment la réforme de l’Armée et de la Police, la décentralisation et l’aménagement du territoire ainsi que la réforme structurelle des ses Institutions publiques y compris la réforme des finances ».

Il s’est aussi insurgé « contre le cahier de charge imposé à la RDC dans cet Accord-cadre qui n’est pas soumis aux pays voisins de la RDC, à savoir le Rwanda, le Burundi et l’Ouganda qui sont impliqués dans l’entretien du climat d’insécurité » aux frontières et dans le pillage des ressources naturelles congolaises.

Soutien au dialogue politique

Afin de « mettre fin à la crise permanente et la guerre qui prévaut à l’Est du pays », le MPCR a dit appuyer la concertation entre les forces vives de la Nation initiée par le président Joseph Kabila.

 « Le dialogue constitue pour un acteur politique ce que le carburant représente pour un véhicule. Il doit être permanent et utilisé chaque fois que de besoin », déclare le MPCR. Celui-ci « déteste l’autosatisfaction et l’autosuffisance qu’affichent d’autres acteurs politiques de la Majorité présidentielle qui ne sont pas de nature à faciliter le dialogue et continue à entrainer le pays dans une situation dont personne n’est capable de prévoir les conséquences ».

Après avoir décrié « le manque de volonté politique par le gouvernement congolais en ce qui concerne les mécanismes effectifs de la décentralisation quand bien même qu’il y a existence des certaines lois en la matière », il a stigmatisé le « maintien de la RDC sous la tutelle des Nations Unies et comme un Etat assiégé ».

Propositions

Le MPCR a recommandé au peuple congolais d’« ouvrir l’œil et le bon en vue de prendre en mains sa destinée, à l’image des autres peuples d’Afrique (Tunisiens, Egyptiens, Algériens, Ivoiriens, Libyens, etc.), afin de se doter des structures et des animateurs réellement engagés dans la recherche de la satisfaction des besoins sociaux de base de la population ».

Dans la foulée, il a rappelé  l’« appel solennel » de son président Jean Claude  Vuemba à « la réconciliation entre les différentes forces politiques » de la RDC, en mettant tout en œuvre « pour qu’autour d’une même table de réconciliation nationale, le président Joseph Kabila se retrouve avec le père de la démocratie congolaise, le leader Maximo, le patriarche Etienne Tshisekedi wa Mulumba ».

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