05/03/2013

Hugo CHAVEZ
Le vice-président Nicolas Maduro annonce la mort du leader vénézuélien Hugo Chavez, traité pour un cancer depuis plusieurs mois. Son état de santé s'était fortement aggravé ces dernières heures.
Le décès de Hugo Chavez est vécu comme un choc par ses partisans. Dès la nouvelle connue, de nombreux rassemblements ont eu lieu dans le pays. À Caracas, l'armée a été déployée dans la soirée de mardi pour assurer la sécurité.
C’est un silence pesant qui a soudainement enveloppé Caracas. Quelques heures seulement après l’annonce de la mort de Hugo Chavez, mardi 5 mars, les rues de la capitale vénézuélienne se sont brusquement vidées. De nombreux commerces ont fermé et l'ensemble des transports publics ont cessé de fonctionner.
"La capitale est déserte comme s’il y avait eu un couvre-feu, explique Pascale Mariani, l’envoyée spéciale de FRANCE 24 à Caracas. Des check-points de la garde nationale ont été installés dans les rues désertes mais les militaires attendent des voitures qui ne passent pas. Il n’y a personne à arrêter", raconte-t-elle.
Après avoir annoncé le décès du président vénézuélien, Nicolas Maduro, son héritier désigné, a, en effet, lancé plusieurs appels au calme et souligné que l'armée et la police avaient été déployées dans le pays "pour accompagner et protéger notre peuple et garantir la paix".
Peu après, le ministre de la Défense, Diego Molero, a déclaré que les forces armées restaient "unies pour respecter et faire respecter la Constitution".
Plus tôt dans la journée, des milliers de partisans du Commandante, abasourdis par la nouvelle, sont spontanément descendus dans les rues de Caracas et d'autres villes du pays. Partout, les journalistes ont filmé les mêmes scènes de chagrin, les mêmes visages baignés de larmes.
"C'était un grand de la révolution"
"Nous avons perdu quelqu’un de grand, quelqu’un de très grand", crie un jeune homme, terrassé par la mort du leader bolivarien. "C’est tellement triste, c’était un grand, un grand commandant, un grand de la révolution.
Ça ne sera jamais plus comme avant...", sanglote un autre, dont la voix à peine audible est couverte par un concert de klaxons. Certaines femmes, visiblement abattues, ne tiennent même plus sur leurs jambes. "Ô ma patrie, ma patrie chérie !", chante d’une faible voix une Vénézuelienne soutenue physiquement par deux jeunes hommes.
Devant l'hôpital militaire de la capitale où Hugo Chavez était soigné depuis le 18 février, plusieurs centaines de personnes ont improvisé une manifestation, brandissant son portrait et scandant des slogans à sa gloire. "Chavez au panthéon !", "Nous sommes tous des Chavez !", crient certains de ses partisans.
À la tristesse se sont mêlées des scènes de ferveur patriotique. "Le combat continue ! Nous sommes tous des Chavez ! La révolution est là !", hurle une jeune femme face aux caméras. "Le peuple et la jeunesse soutiennent Maduro. C’est lui le nouveau leader du pays, nous sommes avec lui !", ajoute-t-elle le poing levé.
Une partie de la presse nationale et continentale pleure également la disparition du leader vénézuelien. "Chavez, une trace indélébile", "Adieu Commandant !", "Chavez, maintenant et pour toujours !", "Un héritage indéniable", peut-on lire ce mercredi matin à la une de différents quotidiens.
Les autorités ont décrété sept jours de deuil et des funérailles nationales sont prévues vendredi.
Retour sur la vie du Hugo CHAVEZ
l'Indio
"J'ai une grosse bouche et des cheveux crépus. Je suis si fier d'avoir cette bouche et ces cheveux, car ils sont africains". Hugo Chavez a toujours aimé évoquer ses origines qui le démarquent des autres présidents issus de la minorité blanche, et surtout qui le rapprochent des Vénézuéliens, dont 67 % sont métisses.
Né le 28 juillet 1954 à Sabaneta, dans le sud-ouest du pays, d'une mère blanche et d'un père "si fièrement noir avec ses racines indiennes", Chavez se surnomme lui-même l'"Indio". Il accède au pouvoir en s'imposant comme le porte-parole des laissés-pour-compte.
Le militaire
Avant d'être un politicien, Hugo Rafael Chavez Frias a d'abord été un militaire de carrière. À l'âge de 17 ans, il s'est inscrit à l'Académie militaire du Venezuela, qui est gratuite. Il en est ressorti, en 1975, avec le grade de sous-lieutenant, "un fusil sous un bras et le livre de Che Guevara dans l'autre".
Le lieutenant-colonel au béret rouge s'est alors érigé en descendant de la lignée des soldats révolutionnaires, tels que Simon Bolivar, héros de l'indépendance.
Ses ambitions révolutionnaires l'ont incité à créer, en 1982, le Mouvement bolivarien révolutionnaire 200 (MBR), d'orientation socialiste. Il tente même un coup d'État contre le président au pouvoir, Carlos Andres Perez, le 4 février 1992, mais échoue.
Emprisonné pendant deux ans, il est gracié en 1994 par le président Rafael Caldera nouvellement élu. Pour donner une dimension plus politique à son personnage, il crée, en 1997, la version civile du MBR, le Movimiento Quinta Republica (Mouvement de la cinquième république).
Le leader charismatique et populaire
En 14 années au pouvoir (1998-2012), Hugo Chavez n'a jamais perdu une élection – bien que le référendum de 2007 se soit soldé par un échec.
Hugo CHAVEZ
Le vice-président Nicolas Maduro annonce la mort du leader vénézuélien Hugo Chavez, traité pour un cancer depuis plusieurs mois. Son état de santé s'était fortement aggravé ces dernières heures.
Le décès de Hugo Chavez est vécu comme un choc par ses partisans. Dès la nouvelle connue, de nombreux rassemblements ont eu lieu dans le pays. À Caracas, l'armée a été déployée dans la soirée de mardi pour assurer la sécurité.
C’est un silence pesant qui a soudainement enveloppé Caracas. Quelques heures seulement après l’annonce de la mort de Hugo Chavez, mardi 5 mars, les rues de la capitale vénézuélienne se sont brusquement vidées. De nombreux commerces ont fermé et l'ensemble des transports publics ont cessé de fonctionner.
"La capitale est déserte comme s’il y avait eu un couvre-feu, explique Pascale Mariani, l’envoyée spéciale de FRANCE 24 à Caracas. Des check-points de la garde nationale ont été installés dans les rues désertes mais les militaires attendent des voitures qui ne passent pas. Il n’y a personne à arrêter", raconte-t-elle.
Après avoir annoncé le décès du président vénézuélien, Nicolas Maduro, son héritier désigné, a, en effet, lancé plusieurs appels au calme et souligné que l'armée et la police avaient été déployées dans le pays "pour accompagner et protéger notre peuple et garantir la paix".
Peu après, le ministre de la Défense, Diego Molero, a déclaré que les forces armées restaient "unies pour respecter et faire respecter la Constitution".
Plus tôt dans la journée, des milliers de partisans du Commandante, abasourdis par la nouvelle, sont spontanément descendus dans les rues de Caracas et d'autres villes du pays. Partout, les journalistes ont filmé les mêmes scènes de chagrin, les mêmes visages baignés de larmes.
"C'était un grand de la révolution"
"Nous avons perdu quelqu’un de grand, quelqu’un de très grand", crie un jeune homme, terrassé par la mort du leader bolivarien. "C’est tellement triste, c’était un grand, un grand commandant, un grand de la révolution.
Ça ne sera jamais plus comme avant...", sanglote un autre, dont la voix à peine audible est couverte par un concert de klaxons. Certaines femmes, visiblement abattues, ne tiennent même plus sur leurs jambes. "Ô ma patrie, ma patrie chérie !", chante d’une faible voix une Vénézuelienne soutenue physiquement par deux jeunes hommes.
Devant l'hôpital militaire de la capitale où Hugo Chavez était soigné depuis le 18 février, plusieurs centaines de personnes ont improvisé une manifestation, brandissant son portrait et scandant des slogans à sa gloire. "Chavez au panthéon !", "Nous sommes tous des Chavez !", crient certains de ses partisans.
À la tristesse se sont mêlées des scènes de ferveur patriotique. "Le combat continue ! Nous sommes tous des Chavez ! La révolution est là !", hurle une jeune femme face aux caméras. "Le peuple et la jeunesse soutiennent Maduro. C’est lui le nouveau leader du pays, nous sommes avec lui !", ajoute-t-elle le poing levé.
Une partie de la presse nationale et continentale pleure également la disparition du leader vénézuelien. "Chavez, une trace indélébile", "Adieu Commandant !", "Chavez, maintenant et pour toujours !", "Un héritage indéniable", peut-on lire ce mercredi matin à la une de différents quotidiens.
Les autorités ont décrété sept jours de deuil et des funérailles nationales sont prévues vendredi.
Retour sur la vie du Hugo CHAVEZ
l'Indio
"J'ai une grosse bouche et des cheveux crépus. Je suis si fier d'avoir cette bouche et ces cheveux, car ils sont africains". Hugo Chavez a toujours aimé évoquer ses origines qui le démarquent des autres présidents issus de la minorité blanche, et surtout qui le rapprochent des Vénézuéliens, dont 67 % sont métisses.
Né le 28 juillet 1954 à Sabaneta, dans le sud-ouest du pays, d'une mère blanche et d'un père "si fièrement noir avec ses racines indiennes", Chavez se surnomme lui-même l'"Indio". Il accède au pouvoir en s'imposant comme le porte-parole des laissés-pour-compte.
Le militaire
Avant d'être un politicien, Hugo Rafael Chavez Frias a d'abord été un militaire de carrière. À l'âge de 17 ans, il s'est inscrit à l'Académie militaire du Venezuela, qui est gratuite. Il en est ressorti, en 1975, avec le grade de sous-lieutenant, "un fusil sous un bras et le livre de Che Guevara dans l'autre".
Le lieutenant-colonel au béret rouge s'est alors érigé en descendant de la lignée des soldats révolutionnaires, tels que Simon Bolivar, héros de l'indépendance.
Ses ambitions révolutionnaires l'ont incité à créer, en 1982, le Mouvement bolivarien révolutionnaire 200 (MBR), d'orientation socialiste. Il tente même un coup d'État contre le président au pouvoir, Carlos Andres Perez, le 4 février 1992, mais échoue.
Emprisonné pendant deux ans, il est gracié en 1994 par le président Rafael Caldera nouvellement élu. Pour donner une dimension plus politique à son personnage, il crée, en 1997, la version civile du MBR, le Movimiento Quinta Republica (Mouvement de la cinquième république).
Le leader charismatique et populaire
En 14 années au pouvoir (1998-2012), Hugo Chavez n'a jamais perdu une élection – bien que le référendum de 2007 se soit soldé par un échec.
Pour sa première victoire à la présidentielle en 1998, il s'impose largement avec 56 % des voix et un slogan de campagne fortement ancré à gauche : "fléau de l'oligarchie, héros des pauvres". Il sera réélu avec plus de 60 % des voix en 2000 et 2006.
Au cours de son deuxième mandat, Hugo Chavez est visé par un coup d'État le 11 avril 2002. Lors d'une manifestation de l 'opposition au régime, violemment réprimée (15 morts), il est arrêté et séquestré par les militaires. Un nouveau gouvernement autoproclamé est mis en place.
Il faudra 48 heures aux pro-chavistes pour renverser, avec l'aide de la Garde républicaine, les putschistes. Le président renversé fait un retour triomphal à Caracas en hélicoptère.
Non seulement il survit à cet épisode, mais est également renforcé à son poste deux ans plus tard, le 15 août 2004, lors de la tenue du référendum révocatoire – droit civique accordé aux Vénézuéliens qui leur permet de demander la révocation du président à mi-mandat. Le non l'emporte à 58,91 % des voix.
Aux yeux de nombreux observateurs, Hugo Chavez a été un des leaders les plus charismatiques de la fin du XXe siècle en raison de son physique impressionnant (1,85 m), de sa forte personnalité et de ses talents d'orateur.
Celui qui n'a jamais raté une occasion de s'adresser aux Vénézuéliens, aimait se mettre en scène chaque semaine dans son émission hebdomadaire ''Alo presidente'', au cours de laquelle il lui arrivait de chanter et danser.
Il a toujours bénéficié d'un important soutien dans les classes populaires, surtout dans l'agglomération de Caracas, dans le centre du pays et sur la côte des Caraïbes. L'engouement qu'il a suscité au niveau national s'est toutefois effrité à la vue de la dernière élection présidentielle, en 2012, qu'il a remportée avec 54 % des voix.
Le révolutionnaire
Dès son entrée au palais présidentiel de Miraflores, Hugo Chavez a mené une révolution bolivarienne, à sensibilité socialiste, et a mis en place de grandes réformes institutionnelles.
Il a fait approuver un référendum modifiant la Constitution, juste avant sa réélection en juillet 2000. Le pays a alors adopté le nom officiel de "République bolivarienne du Venezuela".
En quatorze années au pouvoir, le gouvernement Chavez a conduit une politique de nationalisation (entreprises d'électricité, de télécommunications et des champs pétrolifères de l'Orénoque), de redistribution des terres aux paysans et a mis en place une série de programmes sociaux, notamment dans l'éducation (l'analphabétisme a été éradiqué dans le pays, selon l'Unesco) et la santé (échange des livraisons de pétrole vénézuélien contre environ 20 000 médecins cubains).
En 2007, il annonce la formation du Parti socialiste unifié du Venezuela (PSUV) qui vise à regrouper toutes les formations politiques soutenant la révolution bolivarienne. Pendant l'été 2009, le gouvernement Chavez a également fait fermer 34 chaînes de radio et de télévision.
L'anti-américaniste
Son dessein a toujours été de promouvoir sa vision révolutionnaire qu'il partageait avec Fidel Castro, son "père spirituel", tout en vilipendant la politique néolibérale des États-Unis – "Laissez les chiens de l'Empire aboyer, c'est leur travail. Le nôtre, c'est de se battre pour achever la véritable libération de notre peuple", a-t-il déclaré sous l'administration de George W. Bush.
Le leader de la gauche d'Amérique latine n'a jamais manqué une occasion d'afficher son anti-américanisme et d'attaquer les différents occupants de la Maison Blanche. En 2006, notamment, le président vénézuélien a qualifié George W. Bush de "diable", de "menteur" et de "tyran", dans une attaque devant l'Assemblée générale de l'ONU.
Chavez s'en est également pris aux alliés de Washington. En 2009, il a déclaré que l'offensive militaire israélienne "Plomb durci" dans la bande de Gaza était un "holocauste" et a réclamé que "le président actuel de l'État d'Israël soit jugé devant la Cour pénale internationale, de même que son homologue des États-Unis".
Il a aussi ouvertement affiché sa proximité avec les ennemis de ses ennemis, à savoir le président iranien Mahmoud Ahmadinejad qui le considérait comme un "frère". En août 2011, il a condamné l'opération de l'Otan en Libye et manifesté son soutien au dirigeant libyen Mouammar Kadhafi.
Chavez, le déclin physique
Après avoir disparu pendant un mois de la scène politique, Hugo Chavez, amaigri et pâle, est réapparu à la télévision en juin 2011 pour annoncer qu'il avait subi une intervention chirurgicale, suite à une tumeur cancéreuse dans la zone pelvienne, à Cuba, où il effectue des séances de chimiothérapie.
En dix-huit mois, il subit quatre opérations à La Havane pour un cancer récurrent dans la région pelvienne. Début décembre 2012, il a publiquement désigné le vice-président Nicolas Maduro comme son successeur préféré si jamais il venait à ne plus être en mesure d'assumer ses fonctions.
Depuis son arrivée au pouvoir et la détection de son cancer en juin 2011, le président âgé de 58 ans, qui vient d'être réélu pour six ans, n'avait jamais officiellement envisagé un retrait politique, malgré ses trois précédentes opérations et les lourds traitement médicaux qui ont suivi.
Lettre d’ « adieu » Le Président Hugo Chavez écrit aux africains
Caracas, 22 février 2013. Lettre du Président Hugo Chavez aux participants du IIIème Sommet Afrique-Amérique latine et Caraïbes (Guinée Équatoriale, février 2013)
Frères et sœurs,
Recevez mon plus fervent salut bolivarien, unitaire et solidaire, avec toute ma joie et toute mon espérance pour le déroulement de ce III° Sommet tant attendu des Chefs d’État et de Gouvernement d’Amérique du Sud et d’Afrique.
Je regrette vraiment, du plus profond de mon être de ne pouvoir être présent physiquement parmi vous pour vous réitérer, par une sincère accolade, mon irrévocable engagement en faveur de l’unité de nos Peuples.
Je suis présent, cependant, dans la personne du Chancelier de la République Bolivarienne du Venezuela, le camarade Elias Jaua Milano, à qui j’ai demandé de vous transmettre la plus vive expression de mon amour pour ces continents qui sont plus que frères, unis par de solides liens historiques et destinés à avancer ensemble vers leur rédemption pleine et absolue.
Je le dis du plus profond de ma conscience : l’Amérique du Sud et l’Afrique sont un même peuple. On réussit seulement à comprendre la profondeur de la réalité sociale et politique de notre continent dans les entrailles de l’immense territoire africain où, j’en suis sûr, l’humanité a pris naissance.
De lui proviennent les codes et les éléments qui composent le syncrétisme culturel, musical et religieux de notre Amérique, créant une unité non seulement raciale entre nos peuples mais aussi spirituelle.
De la même manière, les empires du passé, coupables de l’enfermement et de l’assassinat de millions de filles et de fils de l’Afrique mère dans le but d’alimenter un système d’exploitation esclavagiste dans leurs colonies semèrent dans Notre Amérique le sang africain guerrier et combatif qui brûlait du feu que produit le désir de liberté.
Cette semence a germé et notre terre a enfanté des hommes aussi grands que Toussaint Louverture, Alexandre Pétion, José Léonardo Chirino, Pedro Camejo parmi beaucoup d’autres, avec pour résultat, il y a plus de 200 ans, le début d’un processus indépendantiste, unioniste, anti-impérialiste et reconstructeur en Amérique Latine et caribéenne
.(…..)
Je ne me lasserai pas de le redire, nous sommes un même peuple, nous avons l’obligation de nous rencontrer au-delà des discours formels dans une même volonté d’unité et ainsi unis, donner vie à l’équation qui devra s’appliquer dans la construction des conditions qui nous permettront de faire sortir nos peuples du labyrinthe dans lequel le colonialisme les a jetés et, par la suite, le capitalisme néo-libéral du XX° siècle.
Pour cela, je veux évoquer la mémoire de deux grands combattants pour la coopération sud-sud comme l’ont été les deux ex présidents du Brésil et de la Tanzanie, Luis Ignacio « Lula » da Silva et Julius Nyerere dont les apports et les efforts ont permis, en leur temps, la mise en place de magnifique forum pour une coopération solidaire et complémentaire comme l’est l’ASA (1).
(….)
.C’est sur nos continents que l’on trouve les ressources naturelles, politiques et historiques suffisantes, nécessaires, pour sauver la planète du chaos où elle a été conduite.
Faisons que le sacrifice indépendantiste de nos ancêtres qui nous offre le jour d’aujourd’hui serve à unifier nos capacités pour transformer nos nations en un authentique pôle de pouvoir qui, pour le dire avec le père Libérateur Simon Bolivar, soit plus grand par sa liberté et sa gloire que par son extension et ses richesses.
(…)
Depuis le Venezuela, renouvelons aujourd’hui notre plus ferme engagement dans le renforcement du Secrétariat Permanent de la Table Présidentielle Stratégique de l’ASA avec ses principales tâches et fonctions pour accélérer le rythme dans la consolidation de nos institutions et obtenir ainsi une plus grande efficacité dans notre travail conjoint.
(…).
Enfin, je veux renouveler à tous mon désir que les résultats projetés lors de ce III° Sommet ASA nous permette de transformer ce forum en un outil utile pour conquérir notre définitive indépendance en nous plaçant à la hauteur de l’exigence de l’époque et comme le dirait le Libérateur, le plus de bonheur possible pour nos peuples.
Je suis un convaincu, simple et obstiné, nous réussirons à mener à bien cette cause que nos libérateurs et martyres nous ont transmise depuis des siècles. Nos millions de femmes et d’hommes présentés en sacrifice pour leur pleine et absolue liberté.
Avec le père infini, notre Libérateur Simon Bolivar, je dis une fois de plus : « Nous devons attendre beaucoup du temps, son ventre immense contient plus d’espérance que de faits passés et les prodiges futurs doivent être supérieurs aux anciens ».
Marchons donc vers notre union et notre indépendance définitive. En paraphrasant Bolivar, je dis maintenant : « Formons une patrie, un continent, un seul peuple, à tout prix et tout le reste sera supportable. »
Vive l’union sud-américaine et africaine ! Vive l ’ASA !
Hugo Chavez Frias[avec France24]
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