
Après la découverte faite hier sur Direct.cd du don de pédiatrie du cher ex-Ministre Diomi Ndongala, nous en découvrons un autre aujourd’hui, celui de la « mise en scène » que la société théâtrale « Muyej Comedy Club » nous propose.
Il n’est pas bon d’être en berne autour du chef. Il faudra être créatif, inventif et productif. Ce principe, Richard Muyej, Ministre de l’Intérieur et tout ce que vous voulez, l’a compris. Il a initié un show télévisé qui inonde les petits écrans des congolais ces derniers jours.
La première pièce, le premier épisode, fut interprété par le docteur Jean-Pierre Kanku Mukandi, en rôle principal. Il jouait celui qui voulait assassiner le Président de la République.
Tout aurait commencé quand le docteur Kanku a créé en 2012, c’est-à-dire après l’élection présidentielle de novembre 2011, un mouvement qu’il a dénommé « Mouvement débout congolais », en sigle : MDC. Une brillante introduction de la pièce, à la Spielberg.
L’idée avait été murie à Hoeiaart, en Flandre, en Belgique, où réside le docteur Kanku, mais concrétisée à Aachen, en Allemagne, entre mars et avril 2012, lors d’une rencontre à laquelle avaient pris part des opposants de la diaspora congolaise, naturalisés Européens de tel ou tel autre pays, et le député belge Louis Laurent. Parmi eux, le docteur Kanku Mukandi Jean-Pierre. Que du bon monde dans les rôles secondaires.
ll y avait aussi un certain Moke Silubwe, naturalisé français, qui s’est mis en vedette après l’arrestation d’un apprenti seigneur de guerre dans le Sud-Kivu, en la personne de Gustave Bagayamukwe Tadji.
En effet, Moke Silubwe s’était autoproclamé le commandant intérimaire de I’Union des forces révolutionnaires du Congo, I’une de ces créations à la solde du Rwanda, destinées à entretenir I’insécurité et les violences récurrentes dans I’Est de la République démocratique du Congo. Vous ne pigez rien ? C’est normal, c’est fait pour ça.
Tous, ils avaient pris la décision de faire un coup d’Etat à Kinshasa, avec le concours des officiers qu’ils devaient recruter dans les rangs de l’Armée et de la Police, en mettant à leur disposition des armes et munitions de guerre pour réaliser leur forfait.
Et en associant, entre autres, le Colonel Migula du mouvement insurrectionnel M23, qui s’était chargé de recruter quelques membres du réseau.
Ils avaient aussi décidé d’élaborer un plan d’attaque précis de Kinshasa, et de reconnaître dans cette sale besogne le leadership du docteur Jean-Pierre Kanku, en sa qualité de fondateur et de président du Mouvement débout congolais.
Ce n’était pas des résolutions en l’air, puisque pour réaliser le coup de force, le docteur Jean-Pierre Kanku devait descendre sur le terrain. Fin de l’épisode.
Ensuite, le metteur en scène de « Muyej Comedy Club » dévoile le deuxième épisode, un peu plus aboutie puisqu’il s’agit alors de l’arrestation de Denis Lessie pour escroquerie.
L’homme se serait fait corrompre au nom du Président de la République par un ex-ministre du Budget, qui voulait retrouver son portefeuille. Hélàs, M. Lessie en voulait simplement à son argent.
Voilà une pièce pourtant plausible que la première, mais qui faisait promouvoir la maison « Muyej Comedy club » au premier.
Le troisème épisode, celui qui nous pousse à écrire cette matoiserie n’est pas le moindre. Lisez bien les lignes qui vont suivre s’il vous plaît.
Treize personnes soupçonnées de complot contre le président Joseph Kabila et le Premier ministre, Matata Ponyo, sont présentées à la presse. Eugène Diomi Ndongala et Étienne Tshisekedi sont mis en cause. Sans blagues.
Ces assaillant étaient tous munis des : bouteilles de sucrées, une machette d’antiquité, des bouteilles d’eau, un peu d’essence… Que des pièces à conviction solides.
Selon RFI, parmi ces suspects, presque tous militaires ou policiers, figurent notamment un attaché de presse de l’opposition qui travaillait avec Eugène Diomi Ndongala, le président de la Démocratie chrétienne (DC), ainsi qu’un avocat, proche d’Étienne Tshisekedi, et présenté par les autorités comme le financier du complot présumé.
Cet épisode intervient alors qu’Eugène Diomi Ndongala, dont l’immunité parlementaire a été levée le 8 janvier, est placé en détention préventive au Centre pénitencier de rééducation de Kinshasa, connu sous le nom de la « Prison de Makala », depuis le 9 avril.
Rien ne prouve pour le moment qu’il soit directement impliqué dans cette affaire. Mais si c’était le cas, ce proche d’Étienne Tshisekedi, pourrait être frappé d’une deuxième inculpation.
En effet, l’opposant congolais, « disparu », puis retrouvé vivant en octobre 2012, est déjà poursuivi pour viol sur mineures. Il risque une peine de 20 ans d’emprisonnement.
Donc en résumé, Diomi viol, et trouve du temps pour fomenter un coup d’Etat avec des bouteilles de Maltina. Entre temps, Etienne Tshisekedi, lui, est aussi impliqué.
A quel niveau ? Le prochain épisode de « Muyej Comedy Club » nous en dirait plus.
Kokanga N’gate Nkuzi
Direct.cd - Le Matoiseur
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