le vendredi 12 avril 2013

Le mouvement rebelle M23 s’accorde un « droit de riposter » si la future brigade d’intervention de la Monusco l’attaquait. C’est ce qu’a déclaré vendredi 12 avril à l’Agence France Presse (AFP) son porte-parole Vianney Kazarama.
« Nous, comme M23, nous n’avons pas le droit d’attaquer le contingent de l’ONU. Mais s’ils venaient à nous attaquer, nous avons le droit de répondre, de riposter, (…) de nous défendre », a affirmé Vianney Kazarama.
Kazarama a même rendu le gouvernement congolais et le Conseil de sécurité des Nations unies de toutes les conséquences qui pourraient surgir en cas d’affrontements.
« Tous les déplacés, toutes les catastrophes qui surviendront en raison du déploiement de la brigade seront de la responsabilité du gouvernement de Kinshasa et du Conseil de sécurité des Nations Unies », a-t-il déclaré.
On rappelle qu’à la fin du mois de mars, le Conseil de sécurité des Nations unies a voté la résolution 2098 créant cette brigade chargée de neutraliser les groupes armés actifs dans l’Est de la RDC.
Mais le M23, mis dans le même sac que tous les groupes armés que cette brigade devra combattre, désapprouve l’envoi de la brigade d’intervention de la Monusco.
« Il s’agit de l’option de la guerre que les Nations unies viennent de lever », avait indiqué le chef politique de la rébellion, Bertrand Bisimwa, au lendemain du vote de la résolution des Nations unies.
Au lieu « d’encourager une solution politique, en apportant un appui substantiel aux négociations politiques de Kampala » entre le M23 et Kinshasa, l’Onu choisit « de faire la guerre contre l’un des partenaires pour la paix », avait-il regretté.
La brigade d’intervention de la Monusco sera composée de 3 069 militaires. Elle disposera d’un mandat offensif qui lui permettra de combattre les nombreux groupes armés qui insécurisent l’Est de la RDC.
Créée en mai 2012, la rébellion du M23 est constituée d’anciens militaires de l’armée congolaise issus de l’ancienne rébellion du CNDP. Ces rebelles réclament l’application de l’accord signé en mars 2009 entre le gouvernement et le CNDP.
Cet accord prévoyait notamment d’intégrer les rebelles dans l’armée et la police avec les mêmes grades qu’ils avaient dans la rébellion, tandis que les cadres civils du mouvement devraient être intégrés dans les institutions politiques du pays.
A la fin du mois de novembre, le M23 a occupé la ville de Goma avant de s’en retirer après avoir obtenu des négociations avec le gouvernement. Ces négociations se tiennent depuis le 9 décembre 2012 à Kampala sous l’égide de la Conférence internationale des Grands Lacs.
LIBERATION DE 11 VEHICULES DE LA MONUSCO
Par ailleurs, le M23 a annoncé jeudi 11 avril avoir libéré les onze véhicules transportant du matériel de construction de la Mission des Nations unies pour la stabilisation en RDC (Monusco) qu’il bloquait depuis quatre jours dans la localité de Kibumba.
La nouvelle a été confirmée par les conducteurs de ces véhicules qui sont arrivés jeudi à Goma.
Mais selon de sources proches de la Monusco, c’est grâce à une équipe de la Monusco, venue en renfort, que finalement la situation a été débloquée, permettant ainsi à ces véhicules de gagner Goma, leur destination finale.
Pour le chef politique du M23, Bertrand Bisimwa, « c’est après vérification » que les véhicules ont été autorisés à poursuivre leur route vers Goma. Des sources sur place affirment que l’un des containers a été ouvert comme l’exigeait le M23.
Les rebelles bloquaient depuis le dimanche 7 avril dernier ces véhicules qui venaient de Beni. Ils exigeaient l’ouverture des containers avant de les laisser traverser l’espace sous leur contrôle, alléguant qu’ils contiendraient du matériel militaire destiné à la brigade d’intervention de la Monusco qu’ils ne souhaitent pas voir opérer sur leur territoire.
Interrogé par Radio Okapi, le porte-parole de la Monusco, Madnodje Mounoubai, a affirmé que ces véhicules transportaient du materiel de construction. «Nous avons environ dix véhicules transportant du matériel de construction pour la section Engeneering de Beni vers Goma. Ces véhicules ont été illégalement bloqués par le M23 au niveau de Bunagana», a-t-il déclaré.
Madnodje Mounoubai a demandé aux rebelles de respecter les instructions du Conseil de sécurité: « C’est cette attitude que le Conseil de sécurité dénonce. Nous voyons là que le M23 a mis en place une administration illégale, des barrières illégales.
Le Conseil de sécurité leur a d’ailleurs demandé de mettre fin à ces barrières illégales et à cette tentative de mettre en place une administration parallèle ».
Matshi
Le Potentiel

Le mouvement rebelle M23 s’accorde un « droit de riposter » si la future brigade d’intervention de la Monusco l’attaquait. C’est ce qu’a déclaré vendredi 12 avril à l’Agence France Presse (AFP) son porte-parole Vianney Kazarama.
« Nous, comme M23, nous n’avons pas le droit d’attaquer le contingent de l’ONU. Mais s’ils venaient à nous attaquer, nous avons le droit de répondre, de riposter, (…) de nous défendre », a affirmé Vianney Kazarama.
Kazarama a même rendu le gouvernement congolais et le Conseil de sécurité des Nations unies de toutes les conséquences qui pourraient surgir en cas d’affrontements.
« Tous les déplacés, toutes les catastrophes qui surviendront en raison du déploiement de la brigade seront de la responsabilité du gouvernement de Kinshasa et du Conseil de sécurité des Nations Unies », a-t-il déclaré.
On rappelle qu’à la fin du mois de mars, le Conseil de sécurité des Nations unies a voté la résolution 2098 créant cette brigade chargée de neutraliser les groupes armés actifs dans l’Est de la RDC.
Mais le M23, mis dans le même sac que tous les groupes armés que cette brigade devra combattre, désapprouve l’envoi de la brigade d’intervention de la Monusco.
« Il s’agit de l’option de la guerre que les Nations unies viennent de lever », avait indiqué le chef politique de la rébellion, Bertrand Bisimwa, au lendemain du vote de la résolution des Nations unies.
Au lieu « d’encourager une solution politique, en apportant un appui substantiel aux négociations politiques de Kampala » entre le M23 et Kinshasa, l’Onu choisit « de faire la guerre contre l’un des partenaires pour la paix », avait-il regretté.
La brigade d’intervention de la Monusco sera composée de 3 069 militaires. Elle disposera d’un mandat offensif qui lui permettra de combattre les nombreux groupes armés qui insécurisent l’Est de la RDC.
Créée en mai 2012, la rébellion du M23 est constituée d’anciens militaires de l’armée congolaise issus de l’ancienne rébellion du CNDP. Ces rebelles réclament l’application de l’accord signé en mars 2009 entre le gouvernement et le CNDP.
Cet accord prévoyait notamment d’intégrer les rebelles dans l’armée et la police avec les mêmes grades qu’ils avaient dans la rébellion, tandis que les cadres civils du mouvement devraient être intégrés dans les institutions politiques du pays.
A la fin du mois de novembre, le M23 a occupé la ville de Goma avant de s’en retirer après avoir obtenu des négociations avec le gouvernement. Ces négociations se tiennent depuis le 9 décembre 2012 à Kampala sous l’égide de la Conférence internationale des Grands Lacs.
LIBERATION DE 11 VEHICULES DE LA MONUSCO
Par ailleurs, le M23 a annoncé jeudi 11 avril avoir libéré les onze véhicules transportant du matériel de construction de la Mission des Nations unies pour la stabilisation en RDC (Monusco) qu’il bloquait depuis quatre jours dans la localité de Kibumba.
La nouvelle a été confirmée par les conducteurs de ces véhicules qui sont arrivés jeudi à Goma.
Mais selon de sources proches de la Monusco, c’est grâce à une équipe de la Monusco, venue en renfort, que finalement la situation a été débloquée, permettant ainsi à ces véhicules de gagner Goma, leur destination finale.
Pour le chef politique du M23, Bertrand Bisimwa, « c’est après vérification » que les véhicules ont été autorisés à poursuivre leur route vers Goma. Des sources sur place affirment que l’un des containers a été ouvert comme l’exigeait le M23.
Les rebelles bloquaient depuis le dimanche 7 avril dernier ces véhicules qui venaient de Beni. Ils exigeaient l’ouverture des containers avant de les laisser traverser l’espace sous leur contrôle, alléguant qu’ils contiendraient du matériel militaire destiné à la brigade d’intervention de la Monusco qu’ils ne souhaitent pas voir opérer sur leur territoire.
Interrogé par Radio Okapi, le porte-parole de la Monusco, Madnodje Mounoubai, a affirmé que ces véhicules transportaient du materiel de construction. «Nous avons environ dix véhicules transportant du matériel de construction pour la section Engeneering de Beni vers Goma. Ces véhicules ont été illégalement bloqués par le M23 au niveau de Bunagana», a-t-il déclaré.
Madnodje Mounoubai a demandé aux rebelles de respecter les instructions du Conseil de sécurité: « C’est cette attitude que le Conseil de sécurité dénonce. Nous voyons là que le M23 a mis en place une administration illégale, des barrières illégales.
Le Conseil de sécurité leur a d’ailleurs demandé de mettre fin à ces barrières illégales et à cette tentative de mettre en place une administration parallèle ».
Matshi
Le Potentiel
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire