le 18/04/2013
La date du 17 avril était probable pour la signature d’un éventuel accord entre le Gouvernement de Kinshasa et le M23, en pourparlers depuis décembre dernier dans la Capitale ougandaise.
Alors qu’on attendait une synthèse découlant des propositions des parties le mardi dernier, en vue de la signature d’un document final hier, le facilitateur ougandais n’a manifestement pu se défaire des obstacles parsemés sur son chemin.
La plénière y relative a été reportée plusieurs fois dans la journée de mardi 16 avril. Puis, finalement, c’était le silence radio. Le Ministre ougandais de la défense a vraisemblablement du mal à trouver un compromis entre des positions visiblement irréconciliables entre parties, dans une atmosphère de suspicion mutuelle.
S’agissant de propositions d’accord présentées par les parties, le Gouvernement de Kinshasa veut la dissolution pure et simple du M23, au moment où ce dernier souhaiterait survire pendant cinq bonnes années de plus, au cours desquelles ce mouvement rebelle se consacrerait, lui aussi, à la ‘‘lutte contre les autres groupes armés’’.
Et, pourtant, en tant que groupe rebelle, le M23 est groupé par les Nations Unies sur la liste de forces négatives qui, du reste, sont ciblées par la Brigade d’intervention de la Monusco dont le premier contingent est attendu d’ici fin avril.
Dans la Capitale ougandaise, chaque camp essaie de justifier le retard au sujet de la signature d’un accord final. Pour le M23, Kinshasa privilégie l’option militaire, en misant sur le déploiement de la Brigade d’intervention contre laquelle le mouvement rebelle se dit prêt à gagner toute éventuelle guerre.
Côté Monusco, l’on soutient que ‘‘les menaces du M23 ne perturbent pas la dynamique du déploiement de la Brigade’’. Dans l’entre-temps, les choses semblent aller si vite du côté des Nations Unies.
D’ici fin avril, la République Démocratique du Congo va recevoir sur son sol les premiers éléments de la Brigade d’intervention de l’Onu. C’est ce qu’a annoncé le porte-parole civil de la Monusco, Madnodje Mounoubai. C’était au cours de la conférence de presse hebdomadaire tenue hier, mercredi 17 avril, au QG de la mission onusienne à Kinshasa.
Cette Brigade qui sera intégrée dans la Monusco, sera constituée de près de 3 mille hommes qui viendront de Malawi, d’Afrique du Sud et de la Tanzanie.
Mise en place par la résolution 2098 du Conseil de sécurité de l’Onu, cette force spéciale a reçu mission de traquer les groupes armés opérant dans l’Est du territoire congolais, y compris le Mouvement du 23 mars (M23).
Seulement, au Rwanda, ce déploiement continue à être une source d’inquiétude. Ce, en raison de sa mission offensive destinée à nettoyer l’Est de la RD. Congo de toutes les forces négatives. Comme l’on peut s’en rendre compte, l’accord-cadre d’Addis-Abeba commence à produire ses effets.
La Brigade d’intervention prend finalement corps. «Le plan de contingence a été déjà élaboré pour le bon déploiement de cette Brigade», a affirmé hier, le porte-parole militaire de la Monusco, le Lieutenant-colonel, Félix Prosper Basse. Par contre, bien que votée à l’unanimité au sein du Conseil de Sécurité de l’Onu, l’idée d’envoi de cette force en RD Congo donne des tournis aussi bien au M23 qu’à son parrain, le Rwanda.
Ce dernier estime que ce contingent d’hommes ne doit pas passer à l’offensive mais plutôt dissuader les forces négatives au profit de l’aboutissement à une solution politique.
«Nous ne pensons pas qu’une action militaire soit la solution idoine aux problèmes dans l’Est de la RD. Congo», a déclaré, la Ministre rwandaise en charge de la diplomatie, au terme d’une réunion qu’elle avait présidée au Conseil de sécurité.
Sans ambages, ni gêne, elle a fait savoir qu’une présence de cette force était, tout de même, nécessaire, mais elle doit être complétée par d’autres aspects et, en premier lieu, sur le volet politique.
Visiblement, le Rwanda se sent vraiment mal à l’aise au sujet du déploiement de cette force. D’ailleurs, il semblerait que les 450 éléments de la bande à Ntaganda ont réintégré l’aile Makenga, histoire de renforcer ce mouvement face à la future offensive de la brigade.
Quid du matériel de la Brigade en Ouganda ?
La question du déploiement de la logistique de la Monusco par l’Ouganda soulève des débats au sein de l’opinion en général. D’aucuns se demandent pourquoi la mission onusienne a-t-elle choisi ce pays pour expédier son matériel ?
Alors que ce dernier est abondamment cité par les experts de l’Onu parmi les pays agresseurs de la République Démocratique du Congo.
A cette question, le Lieutenant-colonel Félix Prosper Basse a indiqué que l’Ouganda a toujours été une base logistique de la Monusco. «Nous passons généralement par l’aéroport international d’Entebbe pour déployer le matériel», a-t-il déclaré.
Avant d’ajouter que cet aéroport est équipé pour le déchargement de matériels lourds. Cependant, vu la saisie des onze véhicules qui transportaient le matériel de la Monusco par le M23 à Kiwanja, l’on se demande si le passage de ces engins de la Brigade ne sera-t-il pas bloqué à la hauteur de Bunagana ?
Encore que ce sont des engins destinés à les combattre. (Le M23 et groupes armés). Agitation au M23 La Monusco ne minimise aucunement les menaces du M23 vis-à-vis de la Brigade d’Intervention instituée par la résolution 2098 du Conseil de Sécurité de l’Onu.
Toutefois, ces menaces, soutient le Lieutenant- Colonel Prosper Félix Basse, ne perturbent en rien la dynamique du déploiement de cette Brigade. Effrayé par l’arrivée imminente de cette force spéciale de l’Onu, le M23 a multiplié des manœuvres tendant à décourager le déploiement de cette brigade.
A commencer par les correspondances adressées au Parlement sud-africain ainsi qu’aux autorités tanzaniennes, pour les dissuader de ne pas envoyer leurs hommes des troupes au Congo-Kinshasa.
Bien plus, le M23 s’est évertué, ces derniers jours, à mener des campagnes de discrédit contre la force spéciale de l’Onu, en tentant vainement de pousser les populations sous son administration à battre le macadam, en signe de protestation contre le déploiement de ladite force.
Ayant manifestement échoué sur ce terrain là, le M23 vient d’être relayé par son parrain, le Rwanda, qui tente, de son côté, d’ôter à cette force son caractère offensif. Face à toutes ces menaces, la Monusco reste sereine.
‘‘Les menaces proférées par le M23, je ne dis pas que nous n’en sommes pas sensibles, mais ne perturbent pas notre dynamique de déploiement de la force de la brigade d’intervention’’, a affirmé le Lieutenant-colonel Basse.
Avant d’ajouter que ‘‘…les réactions que je considérerais peut-être épidermiques du M23 par rapport à cette situation, ne nous empêchent pas de poursuivre notre travail dans la sérénité parce que, que ce soit avec cette brigade d’intervention ou avec la brigade du Nord-Kivu qui est sur le terrain, notre préoccupation majeure, c’est la protection des populations civiles’’.
Rappelant les missions dévolues à la brigade, le Lieutenant-colonel Basse a indiqué qu’autant la brigade d’intervention aura une mission spéciale à l’intérieur de ce mandat qui nous a été donné, autant les autres composantes de la Monusco qui font aussi partie de la force, contribueront à réduire à néant les effets négatifs que les autres groupes armés sont en train de semer dans la province du Nord-Kivu.
Cette brigade, a renseigné le Lieutenant-colonel Basse, aura son état-major à Goma. Elle aura également ses bataillons centrés autour de Goma dans la mesure où elle doit mener des actions de nature coercitive.
Les bataillons sont en général dans la proximité de Goma et à partir de là, ils seront mis en œuvre pour leurs différentes opérations.
La Propérité
La date du 17 avril était probable pour la signature d’un éventuel accord entre le Gouvernement de Kinshasa et le M23, en pourparlers depuis décembre dernier dans la Capitale ougandaise.
Alors qu’on attendait une synthèse découlant des propositions des parties le mardi dernier, en vue de la signature d’un document final hier, le facilitateur ougandais n’a manifestement pu se défaire des obstacles parsemés sur son chemin.
La plénière y relative a été reportée plusieurs fois dans la journée de mardi 16 avril. Puis, finalement, c’était le silence radio. Le Ministre ougandais de la défense a vraisemblablement du mal à trouver un compromis entre des positions visiblement irréconciliables entre parties, dans une atmosphère de suspicion mutuelle.
S’agissant de propositions d’accord présentées par les parties, le Gouvernement de Kinshasa veut la dissolution pure et simple du M23, au moment où ce dernier souhaiterait survire pendant cinq bonnes années de plus, au cours desquelles ce mouvement rebelle se consacrerait, lui aussi, à la ‘‘lutte contre les autres groupes armés’’.
Et, pourtant, en tant que groupe rebelle, le M23 est groupé par les Nations Unies sur la liste de forces négatives qui, du reste, sont ciblées par la Brigade d’intervention de la Monusco dont le premier contingent est attendu d’ici fin avril.
Dans la Capitale ougandaise, chaque camp essaie de justifier le retard au sujet de la signature d’un accord final. Pour le M23, Kinshasa privilégie l’option militaire, en misant sur le déploiement de la Brigade d’intervention contre laquelle le mouvement rebelle se dit prêt à gagner toute éventuelle guerre.
Côté Monusco, l’on soutient que ‘‘les menaces du M23 ne perturbent pas la dynamique du déploiement de la Brigade’’. Dans l’entre-temps, les choses semblent aller si vite du côté des Nations Unies.
D’ici fin avril, la République Démocratique du Congo va recevoir sur son sol les premiers éléments de la Brigade d’intervention de l’Onu. C’est ce qu’a annoncé le porte-parole civil de la Monusco, Madnodje Mounoubai. C’était au cours de la conférence de presse hebdomadaire tenue hier, mercredi 17 avril, au QG de la mission onusienne à Kinshasa.
Cette Brigade qui sera intégrée dans la Monusco, sera constituée de près de 3 mille hommes qui viendront de Malawi, d’Afrique du Sud et de la Tanzanie.
Mise en place par la résolution 2098 du Conseil de sécurité de l’Onu, cette force spéciale a reçu mission de traquer les groupes armés opérant dans l’Est du territoire congolais, y compris le Mouvement du 23 mars (M23).
Seulement, au Rwanda, ce déploiement continue à être une source d’inquiétude. Ce, en raison de sa mission offensive destinée à nettoyer l’Est de la RD. Congo de toutes les forces négatives. Comme l’on peut s’en rendre compte, l’accord-cadre d’Addis-Abeba commence à produire ses effets.
La Brigade d’intervention prend finalement corps. «Le plan de contingence a été déjà élaboré pour le bon déploiement de cette Brigade», a affirmé hier, le porte-parole militaire de la Monusco, le Lieutenant-colonel, Félix Prosper Basse. Par contre, bien que votée à l’unanimité au sein du Conseil de Sécurité de l’Onu, l’idée d’envoi de cette force en RD Congo donne des tournis aussi bien au M23 qu’à son parrain, le Rwanda.
Ce dernier estime que ce contingent d’hommes ne doit pas passer à l’offensive mais plutôt dissuader les forces négatives au profit de l’aboutissement à une solution politique.
«Nous ne pensons pas qu’une action militaire soit la solution idoine aux problèmes dans l’Est de la RD. Congo», a déclaré, la Ministre rwandaise en charge de la diplomatie, au terme d’une réunion qu’elle avait présidée au Conseil de sécurité.
Sans ambages, ni gêne, elle a fait savoir qu’une présence de cette force était, tout de même, nécessaire, mais elle doit être complétée par d’autres aspects et, en premier lieu, sur le volet politique.
Visiblement, le Rwanda se sent vraiment mal à l’aise au sujet du déploiement de cette force. D’ailleurs, il semblerait que les 450 éléments de la bande à Ntaganda ont réintégré l’aile Makenga, histoire de renforcer ce mouvement face à la future offensive de la brigade.
Quid du matériel de la Brigade en Ouganda ?
La question du déploiement de la logistique de la Monusco par l’Ouganda soulève des débats au sein de l’opinion en général. D’aucuns se demandent pourquoi la mission onusienne a-t-elle choisi ce pays pour expédier son matériel ?
Alors que ce dernier est abondamment cité par les experts de l’Onu parmi les pays agresseurs de la République Démocratique du Congo.
A cette question, le Lieutenant-colonel Félix Prosper Basse a indiqué que l’Ouganda a toujours été une base logistique de la Monusco. «Nous passons généralement par l’aéroport international d’Entebbe pour déployer le matériel», a-t-il déclaré.
Avant d’ajouter que cet aéroport est équipé pour le déchargement de matériels lourds. Cependant, vu la saisie des onze véhicules qui transportaient le matériel de la Monusco par le M23 à Kiwanja, l’on se demande si le passage de ces engins de la Brigade ne sera-t-il pas bloqué à la hauteur de Bunagana ?
Encore que ce sont des engins destinés à les combattre. (Le M23 et groupes armés). Agitation au M23 La Monusco ne minimise aucunement les menaces du M23 vis-à-vis de la Brigade d’Intervention instituée par la résolution 2098 du Conseil de Sécurité de l’Onu.
Toutefois, ces menaces, soutient le Lieutenant- Colonel Prosper Félix Basse, ne perturbent en rien la dynamique du déploiement de cette Brigade. Effrayé par l’arrivée imminente de cette force spéciale de l’Onu, le M23 a multiplié des manœuvres tendant à décourager le déploiement de cette brigade.
A commencer par les correspondances adressées au Parlement sud-africain ainsi qu’aux autorités tanzaniennes, pour les dissuader de ne pas envoyer leurs hommes des troupes au Congo-Kinshasa.
Bien plus, le M23 s’est évertué, ces derniers jours, à mener des campagnes de discrédit contre la force spéciale de l’Onu, en tentant vainement de pousser les populations sous son administration à battre le macadam, en signe de protestation contre le déploiement de ladite force.
Ayant manifestement échoué sur ce terrain là, le M23 vient d’être relayé par son parrain, le Rwanda, qui tente, de son côté, d’ôter à cette force son caractère offensif. Face à toutes ces menaces, la Monusco reste sereine.
‘‘Les menaces proférées par le M23, je ne dis pas que nous n’en sommes pas sensibles, mais ne perturbent pas notre dynamique de déploiement de la force de la brigade d’intervention’’, a affirmé le Lieutenant-colonel Basse.
Avant d’ajouter que ‘‘…les réactions que je considérerais peut-être épidermiques du M23 par rapport à cette situation, ne nous empêchent pas de poursuivre notre travail dans la sérénité parce que, que ce soit avec cette brigade d’intervention ou avec la brigade du Nord-Kivu qui est sur le terrain, notre préoccupation majeure, c’est la protection des populations civiles’’.
Rappelant les missions dévolues à la brigade, le Lieutenant-colonel Basse a indiqué qu’autant la brigade d’intervention aura une mission spéciale à l’intérieur de ce mandat qui nous a été donné, autant les autres composantes de la Monusco qui font aussi partie de la force, contribueront à réduire à néant les effets négatifs que les autres groupes armés sont en train de semer dans la province du Nord-Kivu.
Cette brigade, a renseigné le Lieutenant-colonel Basse, aura son état-major à Goma. Elle aura également ses bataillons centrés autour de Goma dans la mesure où elle doit mener des actions de nature coercitive.
Les bataillons sont en général dans la proximité de Goma et à partir de là, ils seront mis en œuvre pour leurs différentes opérations.
La Propérité
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