jeudi 18 avril 2013

Vitamine C4 : "Arme de séduction massive" ou un danger pour la santé?


La vitamine C4. C’est la nouvelle trouvaille des jeunes congolaises pour "arrondir" certaines parties du corps. C’est le cas notamment des fesses, des cuisses et des seins. Objectif : séduire les hommes.

Problème : la consommation de ce produit n’est pas sans risque pour la santé. L’hypertension artérielle, le diabète, l’insuffisance rénale sont parmi les pathologies développées par les consommatrices de cette "potion magique".

Les Congolaises de Kinshasa ont découvert une nouvelle "arme de séduction massive". Son nom : Vitamine C4. Dans ce Congo démocratique où la pauvreté ne laisse à la maman congolaise que le choix entre mourir de faim ou survivre en vendant ses charmes, on assiste à une "course à la séduction" pour "accrocher" les hommes.

Selon une enquête menée par l’Agence congolaise de presse, des Congolaises - dont l’âge oscille entre 12 et 30 ans - s’approvisionnent à la pharmacie, sans prescription médicale, des plaquettes de la fameuse "vitamine C4".

Le but est d’augmenter la "rondeur" au niveau de certaines parties du corps dont le bassin, les fesses et les seins. Tout pour séduire ces Messieurs. La prise prolongée de cette "potion magique" n’est pas sans risque pour la santé.

Interrogé par l’ACP, un gynécologue a indiqué que "cette vitamine est une protéine et un lipide qui ne peut être pris que sur recommandation d’un médecin".

"Les prescriptions pour ce médicament interviennent souvent pendant la période post-opératoire, pendant la convalescence, en cas de kwashiorkor, de faiblesse générale ou d’anorexie (manque d’appétit) ou même en situation de retard de croissance", a-t-il ajouté.

Pour ce médecin, "cette vitamine est déconseillée aux femmes enceintes, aux enfants avant la puberté et aux personnes obèses".

Quel sont les risques en cas de prise prolongée?

 Il y a, "l’accroissement anormal de la charge pondérale" pouvant entraîner un "rétrécissement" du bassin de la femme enceinte. Et de conclure : "Les malades risquent aussi de développer le diabète, l’hypertension, la goutte, la mort du fœtus et le développement anormal des tissus de l’utérus pouvant conduire au myome".

Il faut espérer que le ministre de la Santé sera interpellé par ce phénomène qui est en passe de devenir une sérieuse menace pour la santé publique.

Madeleine Wassembinya (avec ACP)

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