Le «Rail da», zone commerciale et centre névralgique de Bamako, est
complètement impraticable: occupation anarchique des vendeurs
clandestins, climat d’insécurité permanent, circulation perturbée… et
surtout des tonnes d’immondices qui jonchent l’avenue du marché, au
désespoir des Maliens.
Pourtant, l’hypercentre de Bamako a connu des jours meilleurs,
rappelle le journal. De 2003 à 2005, l’ancien maire de la capitale, Moussa Badoulaye Traoré,
en fait une priorité. Selon les Echos, le Rail da est presque
entièrement nettoyé et d’importantes sommes sont engagées pour
entreprendre des travaux d’aménagement en vue du sommet Afrique-France de décembre 2005.
Mais l’extension anarchique de la ville et la pauvreté généralisée
contribuent à dégrader de nouveau ces quartiers, explique le quotidien.
Pour joindre les deux bouts, les Bamakois deviennent «commerçants occasionnels»: propriétaires de kiosques, vendeurs, étalagistes, pompistes…
Aujourd’hui, la police est
toujours déployée dans le quartier mais n’intervient plus. Au contraire,
elle «rançonne» les vendeurs à la sauvette pour leur permettre de
continuer leur commerce illégal, d’après une source de la mairie
interrogée par le journal.
Les riverains de l’avenue du Peuple se plaignent que l’Etat ne lance
pas une action d’éclat envers ces occupations sauvages. La mairie du
district de Bamako, quant à elle, appelle à davantage de civisme de la
part des citoyens.
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