25/09/2013
Joseph KABILA et Jacob ZUMA
La réunion la plus importante pour l'imposition de la paix à l'Est de la RDC n'est pas celle de la CIRGL qui s'est tenue hier lundi à New York en marge de la 68èmSe session de l'Assemblée générale de l'Onu, sur l'évaluation de l'Accord-cadre d'Addis-Abeba.
Mais, c'est plutôt celle avortée de dimanche passé entre la même CIRGL et la SADC qui est pourtant reportée sine die.
Par des manœuvres des membres de la CIRGL qui tiennent à tout prix à sauver le M23 par une solution politique à imposer à la guerre du Nord-Kivu.
La raison du renvoi aux calendes grecques de cette rencontre capitale est la différence des perceptions entre la vision de la CIRGL et celle de la SADC. Elles sont diamétralement opposées. C'est le jour et la nuit entre les deux approches de la solution de la guerre du Nord-Kivu.
C'est cela l'objet de la réunion que quelqu'un a bien voulu saborder pour des raisons faciles à deviner. Et pour cause. La SADC, avec en tête les Sud-Africains et les Tanzaniens constituent l'armature de la Brigade d'intervention de la Monusco estime qu'il faut appliquer la force contre le M23 conformément à la Résolution 2098 du Conseil de sécurité qui a créé la Brigade pour cette traque.
L'idée même de la création de cette Brigade à intégrer à la Monuso pour éradiquer les forces négatives avec en premier le M23, n'était pas venue de la CIRGL qui l'avait longtemps bloquée mais, toujours de la SADC.
Celle-ci se retrouve encore engagée dans sa matérialisation avec les 3.000 hommes de la Brigade et leur armada qui est déjà en place pour cracher le feu et qui a déjà montré de quoi elle est capable lors des combats de Kibati le mois dernier.
Alors que pour la CIRGL, sous la domination de l'Ouganda et du Rwanda, ceux-là même qui sont accusés de soutenir la rébellion du M23, c'est la solution politique ou rien.
C'est le blocage entre les deux camps avec leurs différentes perceptions. D'où l'importance de la réunion avortée de New York entre les deux organisations pour s'entendre. La SADC entend faire respecter la 2098. Ce à quoi la.
Le CIRGL ne veut rien entendre. C'est pour cela que la rencontre risque de ne jamais avoir lieu. Elle sera envoyée aux oubliettes. Or, avec l'expérience malheureuse de Kampala qui, voilà près de 12 mois, n'a jamais donné la moindre avancée, il est permis de croire que la SADC a raison de chercher à anéantir le M23 conformément aux prescrits de la 2098 qui est leur initiative et non celle de la CIRGL.
On sait comment, la CIRGL s'était battue bec et ongle pour empêcher l'élaboration de la Résolution 2098 au Conseil de sécurité. Et plus tard, lorsque la Résolution était publiée comment elle s'était mobilisée pour casser dans l'œuf la création de la Brigade d'intervention.
Après, elle s'est mobilisée pour que la Brigade ne soit qu'en tourisme au Nord-Kivu où elle se tournerait les pouces et n’irait jamais aller traquer le M23. La SADC l'a bien compris. Raison pour laquelle elle tient à confondre les ténors de la CIRGL que l'option politique a fait flop et qu'il est temps de passer à l'action.
Quant à cette option politique en question, la médiation ougandaise n'a pas emmené quelque chose de consistant dans son escarcelle à New York. Sa besace est bien vide. Il n'y a aucun Accord même à minima entre les deux parties.
La médiation n'a emmené que le document de dix points qu'elle avait présenté à l'unique plénière convoquée entre les deux parties le mardi dernier à Kampala.
Lesdits points ne sont pas des points d'accord mais sur chacun d'eux il y a encore des positions irréconciliables entre les deux parties.
Comme par exemple la question de l'amnistie, de l'intégration en bloc du M23 dans les Fardc, de la création des zones sinistrées ou de l'avenir du M23. Le désaccord est total comme au premier jour.
9 MOIS A TOURNER EN ROND
Ce qui demanderait que les chefs d'Etat de la CIRGL ajoutent encore d'autres jours, d'autres semaines ou d'autres mois à la médiation ougandaise. Pourquoi faire?
Quand on sait que cette même médiation a consommé neuf bons mois à tourner en rond.
Elle n'a fait preuve d'aucune performance. Qu'est-ce qui prouve qu'elle le ferait avec des nouvelles prolongations alors que tout le monde sait qu'il s'agit de manque de volonté politique pour arriver à un Accord.
De ce point de vue, la colère de la SADC est bien justifiée.
L'est aussi son intention d'en finir par la force avec le M23 en appliquant la 2098, elle est applaudie des deux mains par tous les Congolais qui ne jurent que par la solution militaire et qui ne croient pas du tout à un heureux aboutissement de Kampala.
Mais la Brigade, avec son armature de la SADC, n'a pas un commandement autonome comme c'était prévu auparavant. Elle dépend plutôt du commandant de la Monusco qui, lui-même, reçoit ses ordres du Représentant spécial Martin Kobler, chef de la Monusco.
Lui est dans l'école de la CIRGL, d'une solution politique à la rébellion du M23. La semaine écoulée, sur BBC, Crispus Kiyonga, le facilitateur ougandais lui a demandé de stopper toute attaque contre le M23 a fin de faciliter le dialogue.
Kobler qui n'est pas né de la dernière pluie n'ignore pas que ce dialogue est stérile par la faute du M23 et ses parrains qui l'entêtent, le Rwanda et l'Ouganda. Et que l'unique langage qu'il entend n'est que celui des armes.
Si tel n'était pas le cas, le M23 serait toujours sur les collines de Kibati en train d'envoyer des bombes sur Goma et au Rwanda. Et qu'aujourd'hui les deux pays seraient certainement en guerre à cause de ces obus du M23.
__________
[Kandolo M.]
© KongoTimes
Joseph KABILA et Jacob ZUMA
La réunion la plus importante pour l'imposition de la paix à l'Est de la RDC n'est pas celle de la CIRGL qui s'est tenue hier lundi à New York en marge de la 68èmSe session de l'Assemblée générale de l'Onu, sur l'évaluation de l'Accord-cadre d'Addis-Abeba.
Mais, c'est plutôt celle avortée de dimanche passé entre la même CIRGL et la SADC qui est pourtant reportée sine die.
Par des manœuvres des membres de la CIRGL qui tiennent à tout prix à sauver le M23 par une solution politique à imposer à la guerre du Nord-Kivu.
La raison du renvoi aux calendes grecques de cette rencontre capitale est la différence des perceptions entre la vision de la CIRGL et celle de la SADC. Elles sont diamétralement opposées. C'est le jour et la nuit entre les deux approches de la solution de la guerre du Nord-Kivu.
C'est cela l'objet de la réunion que quelqu'un a bien voulu saborder pour des raisons faciles à deviner. Et pour cause. La SADC, avec en tête les Sud-Africains et les Tanzaniens constituent l'armature de la Brigade d'intervention de la Monusco estime qu'il faut appliquer la force contre le M23 conformément à la Résolution 2098 du Conseil de sécurité qui a créé la Brigade pour cette traque.
L'idée même de la création de cette Brigade à intégrer à la Monuso pour éradiquer les forces négatives avec en premier le M23, n'était pas venue de la CIRGL qui l'avait longtemps bloquée mais, toujours de la SADC.
Celle-ci se retrouve encore engagée dans sa matérialisation avec les 3.000 hommes de la Brigade et leur armada qui est déjà en place pour cracher le feu et qui a déjà montré de quoi elle est capable lors des combats de Kibati le mois dernier.
Alors que pour la CIRGL, sous la domination de l'Ouganda et du Rwanda, ceux-là même qui sont accusés de soutenir la rébellion du M23, c'est la solution politique ou rien.
C'est le blocage entre les deux camps avec leurs différentes perceptions. D'où l'importance de la réunion avortée de New York entre les deux organisations pour s'entendre. La SADC entend faire respecter la 2098. Ce à quoi la.
Le CIRGL ne veut rien entendre. C'est pour cela que la rencontre risque de ne jamais avoir lieu. Elle sera envoyée aux oubliettes. Or, avec l'expérience malheureuse de Kampala qui, voilà près de 12 mois, n'a jamais donné la moindre avancée, il est permis de croire que la SADC a raison de chercher à anéantir le M23 conformément aux prescrits de la 2098 qui est leur initiative et non celle de la CIRGL.
On sait comment, la CIRGL s'était battue bec et ongle pour empêcher l'élaboration de la Résolution 2098 au Conseil de sécurité. Et plus tard, lorsque la Résolution était publiée comment elle s'était mobilisée pour casser dans l'œuf la création de la Brigade d'intervention.
Après, elle s'est mobilisée pour que la Brigade ne soit qu'en tourisme au Nord-Kivu où elle se tournerait les pouces et n’irait jamais aller traquer le M23. La SADC l'a bien compris. Raison pour laquelle elle tient à confondre les ténors de la CIRGL que l'option politique a fait flop et qu'il est temps de passer à l'action.
Quant à cette option politique en question, la médiation ougandaise n'a pas emmené quelque chose de consistant dans son escarcelle à New York. Sa besace est bien vide. Il n'y a aucun Accord même à minima entre les deux parties.
La médiation n'a emmené que le document de dix points qu'elle avait présenté à l'unique plénière convoquée entre les deux parties le mardi dernier à Kampala.
Lesdits points ne sont pas des points d'accord mais sur chacun d'eux il y a encore des positions irréconciliables entre les deux parties.
Comme par exemple la question de l'amnistie, de l'intégration en bloc du M23 dans les Fardc, de la création des zones sinistrées ou de l'avenir du M23. Le désaccord est total comme au premier jour.
9 MOIS A TOURNER EN ROND
Ce qui demanderait que les chefs d'Etat de la CIRGL ajoutent encore d'autres jours, d'autres semaines ou d'autres mois à la médiation ougandaise. Pourquoi faire?
Quand on sait que cette même médiation a consommé neuf bons mois à tourner en rond.
Elle n'a fait preuve d'aucune performance. Qu'est-ce qui prouve qu'elle le ferait avec des nouvelles prolongations alors que tout le monde sait qu'il s'agit de manque de volonté politique pour arriver à un Accord.
De ce point de vue, la colère de la SADC est bien justifiée.
L'est aussi son intention d'en finir par la force avec le M23 en appliquant la 2098, elle est applaudie des deux mains par tous les Congolais qui ne jurent que par la solution militaire et qui ne croient pas du tout à un heureux aboutissement de Kampala.
Mais la Brigade, avec son armature de la SADC, n'a pas un commandement autonome comme c'était prévu auparavant. Elle dépend plutôt du commandant de la Monusco qui, lui-même, reçoit ses ordres du Représentant spécial Martin Kobler, chef de la Monusco.
Lui est dans l'école de la CIRGL, d'une solution politique à la rébellion du M23. La semaine écoulée, sur BBC, Crispus Kiyonga, le facilitateur ougandais lui a demandé de stopper toute attaque contre le M23 a fin de faciliter le dialogue.
Kobler qui n'est pas né de la dernière pluie n'ignore pas que ce dialogue est stérile par la faute du M23 et ses parrains qui l'entêtent, le Rwanda et l'Ouganda. Et que l'unique langage qu'il entend n'est que celui des armes.
Si tel n'était pas le cas, le M23 serait toujours sur les collines de Kibati en train d'envoyer des bombes sur Goma et au Rwanda. Et qu'aujourd'hui les deux pays seraient certainement en guerre à cause de ces obus du M23.
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[Kandolo M.]
© KongoTimes
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