26 septembre 2013
Le général Ndenguet
Kuluna : phénomène né à Kinshasa depuis quelques temps, regroupant des jeunes voyous ou marginaux en gangs ultra-violents espèce des bandes de guerriers.
Au départ ils se battaient spécialement entre bandes rivales en usant de toute sorte d’armes blanches (des bouteilles, des machettes, des bâtons, des couteaux, des barres de fer…).
Ils circulent toujours par plusieurs dizaines ou centaines pour pouvoir s’imposer sur des gangs adverses. Opèrent des Vols, agressions à la machette sur fond de misère sociale…
La police supposée anti-kuluna a bien du mal à endiguer cette délinquance et le gouvernement de la RDC reconnait que c’est un fléau impossible à contenir. Les kulunas, pour la plupart sont des anciens enfants des rues.
Depuis quelques années ce phénomène a commencé par opérer au vu et au su de tout le monde par une espèce des descentes punitives d’une bande de voyous d’un quartier contre une autre bande d’un autre quartier.
Et après ils ont étendu leur forfait lorsqu’ils ont commencé à dépouiller les paisibles citoyens se trouvant sur leur chemin, avant d’atteindre le lieu de confrontation, de tous les biens et se mettaient à vandaliser les véhicules des passants.
Comme souvent, lorsque les régimes dictatoriaux ne sont pas menacés dans leur propre existence ils souffrent de la cécité sur tout ce qui arrive à leur peuple.
L’Etat n’ayant pas pris la mesure de ce phénomène, il a évolué en un système de vol et de raquette autour de ces bandes organisées, constituées spécialement des jeunes voyous, fumeurs des drogues dures ou de ses dérivées ou encore des liqueurs fortes vendues à vil prix à Kinshasa (soupou na tolo).
Et aujourd’hui le mal est devenu très profond.
Le Kuluna constitue un danger permanent pour la sécurité des personnes et de leurs biens. Issus des familles pauvres, aidés par l’absence d’un véritable Etat de droits, ces jeunes sèment la terreur et la désolation dans la population. On en cherche plus, les Kulunas sont partout présents à travers toute la ville de Kinshasa.
Le drame a fini par être intégré dans la vie des Kinois comme ils ont pu le faire pour d’autres fléaux. Profitant du manque constant de l’électricité à Kinshasa, ces jeunes gangsters désoeuvrés ravissent de l’argent, des téléphones, des bijoux et autres biens précieux de passants.
Rassurés de la passivité, sinon de la complicité des policiers supposés assurer la sécurité dans certains lieux publics, les Gangs ne craignent plus une intervention de certains témoins gênants.
Pour une tentative de vol dénoncé à temps, ils ne manquent pas de menacer et même d’agresser tous ceux qui ont fait capoter le coup.
C’est cela qui révolte plus d’un dans la ville de Kinshasa que l’on surnomme à tort ou à raison «la ville des kuluna et des shegués», parce qu’ils opèrent impunément de jour comme de nuit au vu de tout le monde.
Posons-nous la question de savoir si réellement les kulunas zaïrois tel que nous venons de l’expliquer existent-ils réellement en République du Congo?
Dans la mesure où il faudrait que les bandes entières des voyous de Kinshasa puissent traverser le fleuve afin de se constituer en gangs pour pouvoir opérer dans la ville avec la bénédiction ou la complicité de la police locale afin que l’on présage la transposition réelle du phénomène Kuluna au pays du Général Ndenguet.
Doit-on croire que ce dernier du haut de sa fonction confondrait-il des cas isolés d’incivilité d’un ou de quelques zaïrois au phénomène Kuluna?
Encore faudra-t-il démontrer selon le code pénal de son pays que l’éradication dudit phénomène donne droit à une autorité donnée d’en appeler au meurtre de tout un peuple expatrié?
Kinshasa quoique silencieux devant cette situation par manque de leadership responsable en sait quelque chose, car au début de la guerre d’agression lui imposée par Kigali voisin, des propos de haine ethnique avaient coûté cher à son ministre des affaires étrangères au point de l’isoler du monde extérieur jusqu’à nos jours.
D’ailleurs, il existe déjà un précédent lié à des déclarations publiques entre les deux Congo tel que le stipule le livre intitulé Congo 2000 paru chez l’Harmattan.
A la page 193, l’auteur, le brazzavillois Edouard Etsio évoque les conséquences d’une émission titrée Keba na Camera (attention à la caméra) qu’émettait à l’époque la télévision nationale de Brazzaville dans laquelle, l’animateur Georges Embane désignait les ressortissants du Zaïre résidant à Brazzaville comme étant vecteurs d’antivaleurs dans son pays (vol, prostitution, vandalisme, escroquerie, etc.) comme l’a fait malheureusement le Général Ndenguet récemment.
Comment celui-ci peut-il oublier les conséquences de la propagande xénophobe de l’émission ci-haut citée qui sous le pouvoir du président Lissouba occasionna l’expulsion des mêmes Zaïrois?
Et que par malheur le bateau affrété à cette fin fit naufrage donnant la mort à une centaine de personnes et plusieurs disparus. Aussitôt saisi de la présente déclaration du Directeur Général de la Police Nationale de la République du Congo, au nom de la Force du Combat Intelligent (FCI) nous avions publiquement dénoncé ce dérapage sans imaginer un seul instant la suite.
Le comble est que quelques semaines après les déclarations du Général Ndeguet, nous avons été contactés par des citoyens congolais (RDC) vivant à Brazzaville et dans certains départements, victimes des actes d’agression criminelle de la part des populations civiles autochtones.
Neuf d’entre ces victimes qu’assistent deux grandes ONG des droits de l’homme se trouvent déjà en Belgique où nous apprenons avec soulagement que leur plainte a été déclarée recevable depuis le 14 Août dernier.
Notre mouvement, en défenseur des peuples est résolu à être attentif dans le suivi de cette plainte ne lésinera point sur les moyens pour accompagner ladite plainte jusqu’à bon port afin que justice soit faite contre l’impunité criante qu’accorde Brazzaville à ses dignitaires fautifs.
Georges EMBANA fut Journaliste et Officier militaire au Congo-Brazzaville. Entré dans l’armée au début des années 70. Il devient ensuite Journaliste à la radio mais se fait connaitre au grand public à travers une émission ’’LISAPO’’.
Un rendez-vous hebdomadaire consacré aux contes, envoyés par des auditeurs. Ceux-ci sont dits en lingala dans un ton particulièrement volubile qui met le public en haleine.
__________
SAM MBUTA
Le général Ndenguet
Kuluna : phénomène né à Kinshasa depuis quelques temps, regroupant des jeunes voyous ou marginaux en gangs ultra-violents espèce des bandes de guerriers.
Au départ ils se battaient spécialement entre bandes rivales en usant de toute sorte d’armes blanches (des bouteilles, des machettes, des bâtons, des couteaux, des barres de fer…).
Ils circulent toujours par plusieurs dizaines ou centaines pour pouvoir s’imposer sur des gangs adverses. Opèrent des Vols, agressions à la machette sur fond de misère sociale…
La police supposée anti-kuluna a bien du mal à endiguer cette délinquance et le gouvernement de la RDC reconnait que c’est un fléau impossible à contenir. Les kulunas, pour la plupart sont des anciens enfants des rues.
Depuis quelques années ce phénomène a commencé par opérer au vu et au su de tout le monde par une espèce des descentes punitives d’une bande de voyous d’un quartier contre une autre bande d’un autre quartier.
Et après ils ont étendu leur forfait lorsqu’ils ont commencé à dépouiller les paisibles citoyens se trouvant sur leur chemin, avant d’atteindre le lieu de confrontation, de tous les biens et se mettaient à vandaliser les véhicules des passants.
Comme souvent, lorsque les régimes dictatoriaux ne sont pas menacés dans leur propre existence ils souffrent de la cécité sur tout ce qui arrive à leur peuple.
L’Etat n’ayant pas pris la mesure de ce phénomène, il a évolué en un système de vol et de raquette autour de ces bandes organisées, constituées spécialement des jeunes voyous, fumeurs des drogues dures ou de ses dérivées ou encore des liqueurs fortes vendues à vil prix à Kinshasa (soupou na tolo).
Et aujourd’hui le mal est devenu très profond.
Le Kuluna constitue un danger permanent pour la sécurité des personnes et de leurs biens. Issus des familles pauvres, aidés par l’absence d’un véritable Etat de droits, ces jeunes sèment la terreur et la désolation dans la population. On en cherche plus, les Kulunas sont partout présents à travers toute la ville de Kinshasa.
Le drame a fini par être intégré dans la vie des Kinois comme ils ont pu le faire pour d’autres fléaux. Profitant du manque constant de l’électricité à Kinshasa, ces jeunes gangsters désoeuvrés ravissent de l’argent, des téléphones, des bijoux et autres biens précieux de passants.
Rassurés de la passivité, sinon de la complicité des policiers supposés assurer la sécurité dans certains lieux publics, les Gangs ne craignent plus une intervention de certains témoins gênants.
Pour une tentative de vol dénoncé à temps, ils ne manquent pas de menacer et même d’agresser tous ceux qui ont fait capoter le coup.
C’est cela qui révolte plus d’un dans la ville de Kinshasa que l’on surnomme à tort ou à raison «la ville des kuluna et des shegués», parce qu’ils opèrent impunément de jour comme de nuit au vu de tout le monde.
Posons-nous la question de savoir si réellement les kulunas zaïrois tel que nous venons de l’expliquer existent-ils réellement en République du Congo?
Dans la mesure où il faudrait que les bandes entières des voyous de Kinshasa puissent traverser le fleuve afin de se constituer en gangs pour pouvoir opérer dans la ville avec la bénédiction ou la complicité de la police locale afin que l’on présage la transposition réelle du phénomène Kuluna au pays du Général Ndenguet.
Doit-on croire que ce dernier du haut de sa fonction confondrait-il des cas isolés d’incivilité d’un ou de quelques zaïrois au phénomène Kuluna?
Encore faudra-t-il démontrer selon le code pénal de son pays que l’éradication dudit phénomène donne droit à une autorité donnée d’en appeler au meurtre de tout un peuple expatrié?
Kinshasa quoique silencieux devant cette situation par manque de leadership responsable en sait quelque chose, car au début de la guerre d’agression lui imposée par Kigali voisin, des propos de haine ethnique avaient coûté cher à son ministre des affaires étrangères au point de l’isoler du monde extérieur jusqu’à nos jours.
D’ailleurs, il existe déjà un précédent lié à des déclarations publiques entre les deux Congo tel que le stipule le livre intitulé Congo 2000 paru chez l’Harmattan.
A la page 193, l’auteur, le brazzavillois Edouard Etsio évoque les conséquences d’une émission titrée Keba na Camera (attention à la caméra) qu’émettait à l’époque la télévision nationale de Brazzaville dans laquelle, l’animateur Georges Embane désignait les ressortissants du Zaïre résidant à Brazzaville comme étant vecteurs d’antivaleurs dans son pays (vol, prostitution, vandalisme, escroquerie, etc.) comme l’a fait malheureusement le Général Ndenguet récemment.
Comment celui-ci peut-il oublier les conséquences de la propagande xénophobe de l’émission ci-haut citée qui sous le pouvoir du président Lissouba occasionna l’expulsion des mêmes Zaïrois?
Et que par malheur le bateau affrété à cette fin fit naufrage donnant la mort à une centaine de personnes et plusieurs disparus. Aussitôt saisi de la présente déclaration du Directeur Général de la Police Nationale de la République du Congo, au nom de la Force du Combat Intelligent (FCI) nous avions publiquement dénoncé ce dérapage sans imaginer un seul instant la suite.
Le comble est que quelques semaines après les déclarations du Général Ndeguet, nous avons été contactés par des citoyens congolais (RDC) vivant à Brazzaville et dans certains départements, victimes des actes d’agression criminelle de la part des populations civiles autochtones.
Neuf d’entre ces victimes qu’assistent deux grandes ONG des droits de l’homme se trouvent déjà en Belgique où nous apprenons avec soulagement que leur plainte a été déclarée recevable depuis le 14 Août dernier.
Notre mouvement, en défenseur des peuples est résolu à être attentif dans le suivi de cette plainte ne lésinera point sur les moyens pour accompagner ladite plainte jusqu’à bon port afin que justice soit faite contre l’impunité criante qu’accorde Brazzaville à ses dignitaires fautifs.
Georges EMBANA fut Journaliste et Officier militaire au Congo-Brazzaville. Entré dans l’armée au début des années 70. Il devient ensuite Journaliste à la radio mais se fait connaitre au grand public à travers une émission ’’LISAPO’’.
Un rendez-vous hebdomadaire consacré aux contes, envoyés par des auditeurs. Ceux-ci sont dits en lingala dans un ton particulièrement volubile qui met le public en haleine.
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SAM MBUTA
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