Wednesday, 25 September 2013
Plus de 25 jeunes burundais, qui combattaient dans les rangs du M23 au Nord-Kivu (Est de la RD Congo), sont rentrés dans leur pays où ils sont interrogés au Service national des renseignements (SNR) à Bujumbura, depuis vendredi 20 septembre 2013.
« Nous avons appris que ce sont des jeunes qui étaient partis en RD Congo pour combattre aux côtés du M23, le mouvement qui combat contre les FARDC », a déclaré mardi 24 septembre à la presse le président de l'Association pour la protection des Droits humains et la Défense des personnes détenues (APRODH).
Selon Pierre Claver Mbonimpa, « lorsque les jeunes apprennent qu'il y a quelque part où ils peuvent avoir un peu d'argent, ils n'ont pas peur de s'y rendre surtout qu'ils sont des chômeurs ».
Faisant remarquer que « des opérations du SNR sont rarement médiatisées », il a souhaité qu’« il n'y ait pas, derrière ce silence, de mobiles politiques qui conduiraient à des arrestations dans les partis de l'opposition ».
L’agence Xinhua rapporte que « ces jeunes ont été arrêtés le 19 septembre et ont été transférés à Bujumbura le lendemain, mais l'information n'a été connue du public qu'à partir de ce mardi ».
Le M23, parti politique après « un accord à Kampala »
Le M23 nourrit l’ambition de se transformer en un parti politique en cas d’«accord à Kampala » issu des pourparlers en cours avec le gouvernement de la RD Congo.
« Aujourd’hui, notre mouvement est un mouvement politico- militaire parce que nous n’avons pas encore trouvé un accord à Kampala. Si nous trouvons un accord, notre mouvement aura son parti politique », avait déclaré à la presse le commandant des forces armées du M23 Sultani Makenga, le 6 février dernier.
Le 19 septembre, le gouvernement congolais a annoncé à Kinshasa avoir présenté aux pourparlers de Kampala (Ouganda) une liste d’une centaine de commandants, assimilés et hommes de troupes du M23 qu’il juge «« définitivement non éligibles à l’intégration au sein des FARDC sur un total estimé à plus ou moins 1.700 personnes ».
« Ces personnes ainsi listées ont participé pour la plupart à plus d’une mutinerie ou mouvement insurrectionnel. La plupart d’entre elles ont été, avant leurs activités au sein du M23, ou auparavant le CNDP, ou les deux à la fois. D’autres encore, ont été actifs dans l’UPC qui avait sévi en Ituri ou dans quelques autres groupes armés actifs à un moment donné au Kivu et dans l’Ituri », a déclaré le ministre des Médias Lambert Mende Omalanga, dans un point de presse.
Il a indiqué que « cette liste met en outre en lumière quelques huit (8) cas de fraude à la nationalité dans le chef d’activistes du M23 jouissant d’une nationalité étrangère, certains ayant même appartenu à des forces armées étrangères alors que la loi congolaise consacre jusqu’à ce jour le principe de la nationalité unique et exclusive ».
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Angelo Mobateli
Le Potentiel
Plus de 25 jeunes burundais, qui combattaient dans les rangs du M23 au Nord-Kivu (Est de la RD Congo), sont rentrés dans leur pays où ils sont interrogés au Service national des renseignements (SNR) à Bujumbura, depuis vendredi 20 septembre 2013.
« Nous avons appris que ce sont des jeunes qui étaient partis en RD Congo pour combattre aux côtés du M23, le mouvement qui combat contre les FARDC », a déclaré mardi 24 septembre à la presse le président de l'Association pour la protection des Droits humains et la Défense des personnes détenues (APRODH).
Selon Pierre Claver Mbonimpa, « lorsque les jeunes apprennent qu'il y a quelque part où ils peuvent avoir un peu d'argent, ils n'ont pas peur de s'y rendre surtout qu'ils sont des chômeurs ».
Faisant remarquer que « des opérations du SNR sont rarement médiatisées », il a souhaité qu’« il n'y ait pas, derrière ce silence, de mobiles politiques qui conduiraient à des arrestations dans les partis de l'opposition ».
L’agence Xinhua rapporte que « ces jeunes ont été arrêtés le 19 septembre et ont été transférés à Bujumbura le lendemain, mais l'information n'a été connue du public qu'à partir de ce mardi ».
Le M23, parti politique après « un accord à Kampala »
Le M23 nourrit l’ambition de se transformer en un parti politique en cas d’«accord à Kampala » issu des pourparlers en cours avec le gouvernement de la RD Congo.
« Aujourd’hui, notre mouvement est un mouvement politico- militaire parce que nous n’avons pas encore trouvé un accord à Kampala. Si nous trouvons un accord, notre mouvement aura son parti politique », avait déclaré à la presse le commandant des forces armées du M23 Sultani Makenga, le 6 février dernier.
Le 19 septembre, le gouvernement congolais a annoncé à Kinshasa avoir présenté aux pourparlers de Kampala (Ouganda) une liste d’une centaine de commandants, assimilés et hommes de troupes du M23 qu’il juge «« définitivement non éligibles à l’intégration au sein des FARDC sur un total estimé à plus ou moins 1.700 personnes ».
« Ces personnes ainsi listées ont participé pour la plupart à plus d’une mutinerie ou mouvement insurrectionnel. La plupart d’entre elles ont été, avant leurs activités au sein du M23, ou auparavant le CNDP, ou les deux à la fois. D’autres encore, ont été actifs dans l’UPC qui avait sévi en Ituri ou dans quelques autres groupes armés actifs à un moment donné au Kivu et dans l’Ituri », a déclaré le ministre des Médias Lambert Mende Omalanga, dans un point de presse.
Il a indiqué que « cette liste met en outre en lumière quelques huit (8) cas de fraude à la nationalité dans le chef d’activistes du M23 jouissant d’une nationalité étrangère, certains ayant même appartenu à des forces armées étrangères alors que la loi congolaise consacre jusqu’à ce jour le principe de la nationalité unique et exclusive ».
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Angelo Mobateli
Le Potentiel
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