lundi 23 septembre 2013

RDC : KENGO à la tête du Gouvernement, à l'issue des concertations nationales « KABILA »

29/08/2013

 

Léon KENGO WA DONDO

La RDC tend-t-elle vers deux blocs en présence, à savoir l'Ouest et l'Est? 


À en croire certains observateurs avertis, c'est ce plan qui serait en gestation en prévision de la fin des Concertations nationales. C'est ce schéma qui pourrait même transcender les clivages politiques pour imposer une géopolitique dictée par les pôles d'origine de deux principaux leaders, à savoir Léon Kengo wa Dondo pour l'Ouest de la RDC et Joseph Kabila pour l'Est. 

Ce plan se baserait sur le prochain partage du pouvoir à l'issue des travaux des Concertations nationales où, sauf changement, l'actuel président du Sénat sera porté à la tête du Gouvernement.

Comme en 1994, lorsqu'il fut élu Premier ministre au HCR-PT (Haut Conseil de la République-Parlement de Transition), Kengo se forge déjà un leadership au sein de l'Opposition politique. 


Le leader de l'UDPS s'étant auto-exclus du schéma actuel des Concertations nationales, la voie est libre pour le président du Sénat. Désormais à la tête du courant modéré, il ne lui reste qu'à bien manoeuvrer pour atteindre son vrai but, à savoir succéder à Augustin Matata Ponyo à la Primature.

C'est pour mettre les batteries en marche que ce membre du présidium avait annoncé les couleurs, bien avant la tenue effective des Concertations, de la formation d'un nouveau Gouvernement en RDC, en fait un Gouvernement d'union nationale en RDC avec, en son sein, aussi bien des membres de la Majorité que des modérés de l'Opposition. 


UN PLAN EN GESTATION POUR BIPOLARISER LA SCENE POLITIQUE

Une fois Léon Kengo à la Primature, le plan visant la bipolarisation de la scène politique entrera en action avec, d'un côté, Léon Kengo à la tête de l'Opposition et du bloc Ouest de la République et, de l'autre, Joseph Kabila pour l'Est de la RD Congo.

Ce schéma donc, en application, pourrait même transcender les clivages politiques actuels en sous main pour s'ériger ainsi en une véritable configuration géopolitique susceptible d'instaurer un bloc pouvant rivaliser d'ardeur avec le bloc Est. 


De la sorte, il y aura, de part et d'autre, un bloc dirigé par un leader géopolitique à même de bien conduire ses troupes dans la bipolarisation qui verra le jour. 

Tout serait mis en oeuvre pour imposer, au fur et à mesure, cette réalité comme à l'époque de Mobutu.

Du coup, on se retrouverait en face de deux leaders sur la scène politique congolaise, Léon Kengo wa Dondo, actuel président du Sénat, pour l'Ouest de la République et le président Joseph Kabila pour l'Est.

S'il est vrai que ce plan, comme autrefois sous la transition mobutienne, offre l'avantage de tempérer les ardeurs du "lider maximo" de l'UDPS, Etienne Tshisekedi, il est aussi vrai que l'on est en droit de s'interroger sur les dessous des cartes. 


Car, en politique, un schéma de ce genre ne se limite pas du tout à combler un vide du reste créé à dessein, mais s'étend souvent à d'autres enjeux pas encore très perceptibles à ce stade. Il suffit seulement que des sponsors mettent la main à la pâte pour passer d'une transition à tout un avenir. 

L'EXPLOIT REMONTE A L'EPOQUE DE MOBUTU

Ce n'est pas par hasard que Léon Kengo s'est mis à recruter ses hommes. Sans nul doute qu'il s'agit d'une voie toute tracée pour arriver à destination. 


Sous Mobutu, le plan du parti de Léon Kengo "UDI" (Union des démocrates indépendants), qui s'est élargi aux autres forces pour former la plate-forme dénommée URD (Union des républicains et des démocrates), qui avait ainsi permis à l'homme dit de «la rigueur» de prendre et de trôner à la Primature, avait fini par stimuler le rapprochement entre la famille politique du maréchal Mobutu (FPC) et le camp de l'Opposition radicale chère à Etienne Tshisekedi. 

Ce qui avait d'ailleurs conduit à l'éviction du reste concertée de Kengo à la Primature. Mais, l'AFDL avait finalement mis un terme à la grande récréation.

Faut-il aujourd'hui encore croire que les mêmes causes peuvent produire les mêmes effets? La question demeure posée. Mais, toujours est-il que Léon Kengo ne fait jamais rien au hasard et lorsqu'il s'engage ouvertement, c'est qu'il a déjà des garanties, alors des garanties solides. Et ce, pas seulement à l'interne en RDC, mais aussi et surtout à l'extérieur.

Sans nul doute que certains lobbies verraient de bon oeil que l'ancien élève modèle du Fonds monétaire international et de la Banque mondiale signe son retour aux affaires. 


Rien ne semble avoir été négligé pour y arriver. Il faudra attendre la fin pour bien comprendre le grand jeu qui, à l'heure actuelle encore, ne semble pas encore dire ce que sera son lendemain.
_____
[M. M.]

© KongoTimes

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire