dimanche 29 septembre 2013

Terrorisme en Afrique : les forces en présence


Le Kenya a été victime d’une offensive des islamistes Shebabs, originaire de Somalie. L’occasion pour nous de faire le point sur quatre des principales forces de frappes du terrorisme sur le continent africain.


Les Shebabs, la jeunesse combattante*


 

Le groupe islamiste somalien « Al-Shabbaab » est l’organisation qui a perpétré l’attaque du centre commercial WestGate à Nairobi. Ce mouvement radical s’est constitué au moment où l’armée éthiopienne envahissait la Somalie, en 2006. Elle entretient des rapports très étroits avec Al-Qaïda. 

Après s’être rebellés face au contingent venu d’Ethiopie pour « rétablir l’ordre » et mettre fin aux activismes radicaux, les combattants se sont emparés d’une large majorité du territoire somalien. 

Cependant, depuis deux ans, ils sont en perte de vitesse avec la présence des troupes de l’AMISOM - les Kenyans représentent 4631 éléments au sein de cette mission de maintien de la paix en Somalie, sous la houlette de l’Union Africaine. 

Les Shebabs ont depuis cédé plusieurs de leurs fiefs, dont le port de Kismayo, qualifié de « stratégique ». Ils gardent néanmoins la main sur les campagnes.

En dépit de ce recul territorial enregistré, le mouvement parvient à commettre des attentats violents. Ils ont notamment frappés à plusieurs reprises la capitale somalienne Mogadiscio, ainsi que Kampala, la capitale de l’Ouganda (en 2010), et Nairobi, déjà touchée en 2012. On leur attribue aussi la paternité de plusieurs prises d’otages, dont celle du Français Denis Allex, mort en début d’année.

« Al-Shabbaab » n’est pas le seul groupe d’islamistes radicaux sur le continent africain. Nous avons choisi de vous en présenter trois autres, qui sévissent dans la bande sahélo-saharienne, et au Nigeria.

AQMI, une des menaces les plus importantes au Sahel 



 

Connu jusqu’en 2007 sous le nom de Groupe Salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), Al-Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI) constitue un danger des plus sérieux dans la région. 

Avant d’être chassé du septentrion malien par les troupes de l’opération Serval (épaulés par des militaires africains sous mandat de l’Union Africaine), AQMI avait fait du Nord-Mali une véritable garnison. 

Après leurs défaites, ceux qui se revendiquent comme étant des « soldats de Dieu » se sont disséminés un peu partout dans les états limitrophes, d’où ils persistent et signent dans leurs entreprises de terreur et de déstabilisation dans la zone. 

Ils ont en leur possession quatre otages – Pierre Legrand, Thierry Dol, Marc Féret et Daniel Larribe – enlevés en septembre 2010 au Niger.

Les Mourabiounes, fruit d’une alliance

Les Mourabitounes sont les nouveaux venus dans la branche des mouvements islamistes en Afrique. Pas si nouveaux que ça quand même, puisqu’ils sont issus de la fusion de deux groupes fin août. 


Le MUJAO (Mouvement pour l’Unicité et le Jihad en Afrique de l’Ouest), qui était, avec le MNLA et Ansar-Dine, un des occupants du Nord du Mali. Comme les Shebabs, le MUJAO est un proche d’Al-Qaïda. 

Le deuxième groupe est celui que contrôle Mokhtar BelMokhtar, lequel a orchestré l’offensive terroriste au mois de janvier à In Amenas.

Boko Haram, les islamistes sectaires



 

Au Nigeria naquit Boko Haram en 2002. C’est une secte islamiste. A son actif, notons qu’elle a kidnappé une famille française de sept personnes, libérée en avril dernier. Sa cible principale, ce sont les chrétiens du territoire nigérian. 

Mais la secte s’est si on l’ose dire ainsi encore plus radicalisée il y a quatre ans quand elle a commencé à accompagner AQMI dans ses opérations de kidnapping, comme ceux des ressortissants Français dans la sous-région. 

Depuis quatre mois, la secte est traquée sans relâche par la puissante grande muette du Nigeria notamment dans l’état de Borno, au nord-est du pays.

* « Al-Shebbaab » signifie en arabe « la jeunesse »


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