Des Américains cherchent des fonds pour commercialiser AR Wear, des sous-vêtements « révolutionnaires » : une sorte de ceinture de chasteté moderne fabriquée dans un tissu indéchirable et munie d’un code secret...
La lingerie anti-viol est visiblement dans l’air du temps. Au printemps dernier, des ingénieurs indiens mettaient au point une combinaison émettant des décharges électriques en cas d'agression et dotée d’un signal GPS pour alerter la famille de la victime.
Cette fois, c’est de Nyack, dans l’Etat de New York, que provient l’idée d’une ligne de culottes et shortys anti-viol. Baptisés AR Wear, ces sous-vêtements sont présentés dans une vidéo comme tellement résistants qu’on ne peut les retirer de force ni les arracher d’un coup de couteau, de ciseau, de dents...
En plus de leur matière innovante archi-résistante, ils sont équipés d’un micro-cadenas protégé par un code. Seul son porteur est en mesure de déverrouiller le mécanisme pour l’enlever, chaque sous-vêtement ayant sa propre combinaison.
Encore en phase de projet, AR Wear cherche à récolter des dons sur Indiegogo. A l’heure actuelle, quelque 1.861 contributeurs ont financé le projet à hauteur de 39.000 et quelques dollars (sur les 50.000 que es concepteurs du projet se sont fixé).
Sur le site de crowdfunding, les concepteurs de cette ceinture de chasteté moderne expliquent avoir voulu protéger toutes les femmes tout en leur assurant le confort de se sentir libres de leurs mouvements. Pour voyager, sortir, courir ou tout simplement aller à un premier rendez-vous... Flippant ? Parano ? Voire...
Le principe de ces sous-vêtements protecteurs peut en effet faire débat. Ruth et Yuval, les créateurs de ces culottes d’un nouveau genre (plus safe que sexy), en sont conscients, qui précisent que « la seule personne responsable d’un viol est le violeur et AR Wear ne résoudra pas le problème fondamental qui est que le viol existe dans notre monde. Ce n’est qu’en faisant prendre conscience et en éduquant, en plus de traîner les violeurs en justice, que nous pouvons tous espérer d’enfin atteindre le but d’éliminer la menace du viol pour les hommes et pour les femmes. »
Le slogan d’AR Wear heurte les consciences des féministes, qui entend protéger la femme quand « les choses tournent mal ». L’écrivaine Louise Pennington le critique vertement dans une tribune sur Le Huffington Post britannique.
« Le viol n'est pas quelque chose qui tourne mal, c'est un crime avec un agresseur réel qui choisit de violer. Ce n'est pas un accident. »
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Anne-Sophie Leurquin
La lingerie anti-viol est visiblement dans l’air du temps. Au printemps dernier, des ingénieurs indiens mettaient au point une combinaison émettant des décharges électriques en cas d'agression et dotée d’un signal GPS pour alerter la famille de la victime.
Cette fois, c’est de Nyack, dans l’Etat de New York, que provient l’idée d’une ligne de culottes et shortys anti-viol. Baptisés AR Wear, ces sous-vêtements sont présentés dans une vidéo comme tellement résistants qu’on ne peut les retirer de force ni les arracher d’un coup de couteau, de ciseau, de dents...
En plus de leur matière innovante archi-résistante, ils sont équipés d’un micro-cadenas protégé par un code. Seul son porteur est en mesure de déverrouiller le mécanisme pour l’enlever, chaque sous-vêtement ayant sa propre combinaison.
Encore en phase de projet, AR Wear cherche à récolter des dons sur Indiegogo. A l’heure actuelle, quelque 1.861 contributeurs ont financé le projet à hauteur de 39.000 et quelques dollars (sur les 50.000 que es concepteurs du projet se sont fixé).
Sur le site de crowdfunding, les concepteurs de cette ceinture de chasteté moderne expliquent avoir voulu protéger toutes les femmes tout en leur assurant le confort de se sentir libres de leurs mouvements. Pour voyager, sortir, courir ou tout simplement aller à un premier rendez-vous... Flippant ? Parano ? Voire...
Le principe de ces sous-vêtements protecteurs peut en effet faire débat. Ruth et Yuval, les créateurs de ces culottes d’un nouveau genre (plus safe que sexy), en sont conscients, qui précisent que « la seule personne responsable d’un viol est le violeur et AR Wear ne résoudra pas le problème fondamental qui est que le viol existe dans notre monde. Ce n’est qu’en faisant prendre conscience et en éduquant, en plus de traîner les violeurs en justice, que nous pouvons tous espérer d’enfin atteindre le but d’éliminer la menace du viol pour les hommes et pour les femmes. »
Le slogan d’AR Wear heurte les consciences des féministes, qui entend protéger la femme quand « les choses tournent mal ». L’écrivaine Louise Pennington le critique vertement dans une tribune sur Le Huffington Post britannique.
« Le viol n'est pas quelque chose qui tourne mal, c'est un crime avec un agresseur réel qui choisit de violer. Ce n'est pas un accident. »
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Anne-Sophie Leurquin
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