mercredi 20 novembre 2013

Entre 40 et 45% des médicaments vendus en RDC seraient « faux »

Mardi 19 novembre 2013



En République démocratique du Congo (RDC), « entre 40 et 45% des médicaments vendus sont des médicaments faux », ont appris mardi 19 novembre 2013 de source autorisée les participants à l’atelier de présentation du processus d’élaboration des rapports d’audit réalisés par la Cour des comptes qui a démarré lundi à Kinshasa.

Dans sa mission d’audit, la Cour des comptes a constaté pour sa part que la Direction de la pharmacie du ministère de la Santé « est limitée devant la prolifération des établissements pharmaceutiques qui opèrent, parfois, sans remplir les conditions requises et l’existence de plusieurs circuits d’approvisionnements en médicaments non conformes à toute la règlementation en la matière ».

Bien plus, « les hôpitaux ne bénéficient guère de subsides de l’Etat, l’Hôpital général de référence de Kinshasa, ex-Mama Yemo, ne reçoit aucun financement de l’Etat depuis plus de 15 ans », a-t-elle indiqué.

Selon des indications officielles, en RDC il y a 515 zones de santé, 411 hôpitaux de référence et 8.266 centres de santé dont la particularité est que « la population est, avec 97%, la première source de financement du secteur de la santé ». 


Budget de la Santé « pas significatif »

Alors que la Déclaration d’Abuja (Nigeria) impose aux Etats africains de réserver 15% de leur budget au secteur de la santé, le budget affecté à ce secteur « n’est pas significatif », selon le rapport d’audit de la Cour des comptes pour la période allant de 20063 à 2012.

« Des analyses faites des budgets de la période sous examen, la Cour a constaté que, hormis la rémunération qui comprend les salaires et primes du personnel de Santé, la quasi-totalité de ses structures ne sont pas appuyées en termes de frais de fonctionnement et d’équipements. 


Plusieurs d’entre eux n’émargent même pas aux différents budgets », souligne ce rapport commenté par le président de la Cour des comptes, Ernest Izemengia Nsaa-Nsaa.

L’évolution du budget de l’Etat congolais et du ministère de la Santé publique, rapportée dans la reddition des comptes 2006 à 2012, renseigne que le taux du budget alloué à la santé est demeuré inférieur à 6%. 


Ainsi, il était de 4,02% en 2006, de 3,51% en 2007, de 3,01% en 2008, 5,28% en 2009, de 5,81% en 2010 et de 3,46% en 2011.
____________
Angelo Mobateli
Le Potentiel 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire