samedi 16 novembre 2013

La RDC et l’Angola exhortées à résoudre le conflit frontalier ayant un lien avec les espaces maritimes

le jeudi 14 novembre 2013



Les participants à l’atelier sous-régional organisé dans la cité côtière de Muanda (Bas-Congo) sur l’exploitation pétrolière transfrontalière ont recommandé le week-end dernier à la RD Congo et à l’Angola de trouver des solutions au conflit frontalier ayant un lien avec les espaces maritimes communs.

Ils leur ont demandé aussi de recourir à la Société civile dans toutes les démarches visant la recherche des solutions à ce problème hautement sensible pour la paix et la sécurité dans la sous-région.

Mise en place d’observatoire transfrontalier

Apres de fructueux échanges sur différentes questions liées à l’exploitation pétrolière tant au niveau national que sous-régional, il a été considéré la sensibilité de la question sur le conflit des limites frontalières maritimes entre les deux pays qui ont des origines communes et des liens de fraternité avant même la conférence de Berlin de 1885.

Selon le communiqué final de l’atelier, les participants ont mis un accent particulier dans les facilités à mettre à la disposition de l’observatoire transfrontalier qui va être mis en place par les Sociétés civiles congolaise et angolaise en vue d’assurer une veille dynamique et positive.

Basée sur la problématique de l’exploitation pétrolière entre les deux pays, cette veille doit contribuer efficacement à l’émergence d’une gouvernance pétrolière sous-régionale porteuse de bonheur et de prospérité aussi bien pour les deux nations que pour l’ensemble de l’Afrique.

Selon le communiqué final de l’atelier, « les ressources naturelles doivent non seulement contribuer au développement de la République démocratique du Congo et de la République d’Angola mais aussi et surtout au bien-être général des populations des deux pays ».

Soucieux d’assurer la paix et le développement durable dans la sous-région, tous les partenaires, les participants ont recommandé aux deux pays de « mettre tout en œuvre pour que l’exploitation pétrolière entre la RDC et l’Angola ne puisse pas être une source de conflit dans la sous-région ».

De la justification de cet atelier

De plus en plus des pays africains se lancent dans l’exploration pétrolière avec l’ambition de faire de l’exploitation de cette ressource naturelle un levier important générant des ressources substantielles en devises destinées à soutenir la construction des économies et le développement.

L’expansion de certains gisements pétroliers à travers des frontières communes des Etats amène différents gouvernements à mettre en place des stratégies d’exploitation pétrolière. 


Ils initient, par ailleurs, une politique de prévention de conflit étant donné que l’exploitation des hydrocarbures à travers des frontières communes apparaît, de plus en plus, comme comportant des germes de conflits entre les Etats.

« Rapport Afrique », dans son numéro 188 du 11 juillet 2012, relève que « l’incapacité à trouver une solution à l’amiable au problème du pétrole au large de la côte Ouest a envenimé les relations entre l’Angola et la RDC et a conduit à l’expulsion violente des ressortissants congolais du territoire angolais »

Au-delà des ambitions économiques fort louables affichées par certains Etats africains désireux de profiter au maximum de leurs ressources en hydrocarbures, il faudrait souligner le fait que l’exploitation du pétrole, depuis bien des décennies dans nombre de pays africains, a engendré une contribution fort mitigée au développement de ces pays.

Si la modernisation est amorcée dans quelques pays, il se constate à l’opposé et de manière générale des impacts nocifs sur l’environnement, la biodiversité et la vie des populations locales affectées.

Au finish, les ressources naturelles des Etats devraient plutôt être dédiées au développement humain en suscitant la naissance des richesses partagées, le bien-être général et la cohabitation pacifique entre les Etats et les peuples, à l’intérieur tout comme à l’extérieur des frontières.

Cet atelier sous-régional, organisé à l’initiative de l’ONG Action pour le Droit, l’Environnement et la Vie en collaboration avec le Secrétariat général à la Coopération régionale du ministère congolais des Affaires étrangères, a connu la participation des ministres provinciaux des Hydrocarbures et de l’Environnement, du Consulat général de l’Angola au Bas-Congo, de la Direction générale de la Socir ainsi que des structures universitaires et des Ong de la Société civile congolaise et angolaise.

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Luzolo N’Zeka
Le Potentiel 

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