mercredi 20 novembre 2013

Le diabète, un fléau pour l'Afrique subsaharienne

mercredi, novembre 20, 2013


L'obésité contribue au diabète

Le diabète fait rage, ont constaté les responsables de la santé du continent à l’occasion de la Journée mondiale du diabète.

La Fédération internationale du diabète (FID) chiffre à 371 million le nombre d’êtres humains vivant avec le diabète, une maladie chronique qui se manifeste lorsque le corps est incapable de produire suffisamment d'insuline ou de l'utiliser correctement. 


A l’origine de l’explosion des cas de diabète en Afrique subsaharienne : l’oisiveté, les produits alimentaires raffinés, et riches en graisses et en sucres, et l’obésité croissante.

« Le diabète est un problème de santé publique au Sénégal », note le Dr. Maimouna Ndour Mbaye du Centre National du Diabète Marc Sankalé à Dakar.


 « C’est une maladie chronique qui évolue de manière croissante ». Le facteur le plus reconnu comme source la maladie aujourd’hui, « c’est la mauvaise hygiène de vie », souligne le mèdecin. Notamment les mauvaises habitudes alimentaires, la diète étant trop riche en graisses et en sucres.

Il n’existe pas de statistiques fiables sur le nombre de malades du diabète en Afrique, et selon la FID, 80 % des cas passent inaperçus.

Mme Regina Hazoumé, 54 ans, une diabétique, explique que le régime alimentaire qui prévaut en Afrique subsaharienne, et qui est riche en produits raffinés, favorise la maladie. 


La population est habituée à consommer du pain et du riz, et les légumes frais coûtent cher, fait-elle valoir. « Les gens n’ont pas les moyens pour acheter tout le temps des légumes » dit-elle.

S’il n’est pas traité, le diabète peut avoir des séquelles très graves : cécité, insuffisances rénales, amputation de certaines extrémités, et même la mort.

Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), plus de 80 % des décès liés au diabète surviennent dans les pays à faible revenu, ou revenu intermédiaire, tels que le Sénégal. Des pays où les malades n’ont pas toujours accès à des soins de qualité, ou encore les moyens de se payer de tels soins.

Le gouvernement sénégalais finance en partie les traitements à l’insuline. Si le coût réel du traitement se chiffre à 36 dollars, le malade ne versera que 3 dollars. Encore faut-il avoir les moyens de régler ces frais. 


De surcroit, c’est aux malades de se faire tester, d’acheter des seringues, de financer des régimes moins riches en sucre et plus riches en légumes frais, et de surveiller leur hypertension et problèmes circulatoires. 

Bref, l’insuline n’est qu’un médicament utilisé dans le cadre d’un traitement prolongé, complexe et onéreux.

Pour ceux qui s’offrent un traitement à l’insuline, le coût mensuel peut atteindre 50 dollars. Et encore faut-il que le dispensaire ou la pharmacie dispose de l’insuline, fait valoir le Docteur Mbaye. 


« Il y a un circuit de distribution des médicaments, mais il est fréquent que dans certaines zones, l’insuline ne soit pas accessible », poursuit-elle.

Si rien n’est fait pour changer les régimes alimentaires et enrayer l’épidémie mondiale de diabète, une personne sur dix pourrait souffrir de la maladie d’ici à 2030, avertit la Fédération internationale du diabète. 


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