L’INVENTAIRE DES ETHNIES ET TRIBUS DE LA RDC.
Carte Congo-Belge
Dans notre blog, nous avons , à la demande de nos lecteurs, décrit les origines de quelques ethnies ou tribus, à savoir : Les Ambuun ; les Mbala ; les Basongye . Nous avons également repris une étude de Congo vision sur les Anamongo.
Franchement , chacun de nous voudrait lire un jour l’histoire de sa propre ethnie ou tribu sur Mbokamosika. Une mission que nous ne sommes pas prêts de réaliser vu la multitude de nos tribus et le peu de temps dont nous disposons .
C’est ainsi que nous avons jugé judicieux de reprendre une étude du Professeur Léon de Saint Moulin, intitulée : " Conscience nationale et identités ethniques :Contribution à une culture de la paix", réalisée au Centre d’E tudes pour l’Action Sociale(CEPAS)
Grâce à cette étude, nous voudrions procéder à l’inventaire de toutes les ethnies, regroupées au sein de HUIT cartes ethniques régionales. Notre but est de représenter nos tribus sur les différentes cartes ethniques. Nous nous passerons des autres aspects de cette étude. Les noms de chaque tribu est en rouge, sauf sur les zones de cohabitions où elles sont en noir.
DEFINTION DE L’ETHNIE.
Selon cette étude, « ethnie et tribu sont des termes souvent employés l’un pour l’autre, dans le sens approximatif d’un ensemble de personnes qui se reconnaissent issues d’un même ancêtre ou qui ont en commun un patrimoine comportant un mode de vie, une langue et un territoire (parfois symbolique) »
L’EXISTENCE DE GRANDES UNITES ETHNIQUES
Cette étude démontre que le Congo n’était pas un émiettement de 450 tribus, mais qu’il n'en comprendrait que 250 seulement regroupées, d’après Malcolm Guthrie au sein de huit familles linguistiques. En outre ce travail distingue seulement 212 langues en République Démocratique du Congo, dont 34 non bantoues, oubanguiennes ou nilo-sahariennes.
PRESENTATION DE LA CARTE ETHNIQUE PAR REGION
Les cartes ethniques seront présentées dans l’ordre suivant : Le Bas-Congo ; Le Kwango-Kasaï ; la Cuvette-centrale et l’Ubangi ; L’Uele-Ituri ; Le Kivu-Maniema ; le Nord- Katanga ; et Le sud- Katanga .
1.La Carte ethnique du Bas-Congo.(carte 1, fig 3)
L’ensemble du Bas-Congo est occupé par l’ethnie Kongo, jadis réunie dans le royaume du même nom. La carte indique 16 noms de tribus ci-après : Yombe ; Kakongo ; Sundi ; Solongo ; Manianga ; Ndibu ; Mboma ; Mbata ; Zombo ; Mpangu ; Ntandu ; Mbeko ; Dikidiki ; Teke ; Mfinu ; Mbisa.
La carte ne mentionne pas les Vungana, les Bwende, les Lula et les Humbu qui ne se rencontrent que mêlés à d’autres populations. Elle ne reprend non plus les Besi Ngombe et les Balenfu que les autorités politiques et les ethnologues ont refusé de reconnaître, pour le fait qu’aucun ancêtre commun ne peut leur être assignés et qu’ils n’ont pas d’identité culturelle pouvant les distinguer de la population environnante, les Ndibu et les Manianga en l’occurrence.
Comme déjà indiqué, les zones de populations mixtes sont identifiées par des numéros. La composition de ces zones est détaillée en note. Pour la carte du Bas-Congo :
01 Yombe + Kakongo
09 Manianga + Ndibu 16 Mbeko + Mpangu
02 Yombe + Sundi
10 Ndibu + Mboma
17 Lula + Dikidiki
03 Kakongo + Solongo
11 Mbata + Ndibu
18 Humbu + Dikidiki
04 Yombe + Vungana
12 Mbata + Zombo
19 Teke+Mfinu+Humbu
05 Manianga + Sundi
13 Ndibu + Sundi
20 Teke + Mfinu
06 Bwende + Manianga
14 Mpangu + Ntandu 21 Teke + Humbu
07 Bwende + Manianga + Sundi 15 Lula + Mpangu
22 Humbu + Mbinsa
08 Bwende + Sundi
2. Le Kwango, le Kwilu et le Kasaï Occidental (carte 2,fig. 5 )
Sur cette carte quelques tribus occupent un espace particulièrement vaste : les Yaka ; les Suku ; les Yans ; les Dzing ; les Mbuund et les Pende ; les Kuba, et les Lulua. On peut y ajouter, au Kwango : les Soonde et les Ciokwe dont la plus grande partie se trouve au Katanga, et au Kasaï ; les Leele, les Luntu et les Kete.
Au Kwilu : les Mbala sont une autre grande tribu impNgongoortante par sa population, mais elle cohabite en de nombreux endroits avec d’autres tribus.
Les autres noms de tribus indiqués sur la carte sont, dans le Kwango : les Holo et les Lunda ; dan le Kwilu : les Humbu, les hungaan, les Lwer, les Ngul, les Tsong, les Pindi, les Ngongo, et les Kwese, et dans le district du Kasaï : les Shoowa, les Kete, les Mbagani, les Lwalwa, les Mbal et les Salampasu.
Dans les zones de cohabitation, la carte indique en outre, dans le Kwango : les Humbu, les Lula, les Tsamba, les Ngongo , les Shinji et les Minungu, et dans le district du Kasaï, les Wongo et les Dinga.
Composition des zones de cohabitation sur la carte du Kwango-Kasai Fig.5 ci-contre:
23 Humbu + Yaka
38 Suku+Ngongo+Hungaan+Mbala+Mpindi
53 Suku + Shinji
24 Humbu + Lula
39 Suku+Tsamba+Ngongo+Hungaan+Mbala+Pindi 54 Ciokwe + Lunda
25 Yaka + Tsamba
40 Tsamba + Hungaan + Mbala
55 Ciokwe+Shinji+Lunda
26 Yaka + Ngongo
41 Suku + Mbala
56 Soonde + Pende
27 Yaka + Suku
42 Tsamba + Mbala
57 Lunda + Pende
28 Yaka+Suku+Tsamba
43 Mbala + Kwese
58 Pindi + Pende
29 Ciokwe + Tsamba
44 Mbala + Mbuund
59 Ciokwe + Leele
30 Hungaan+Mbala+Yans
45 Mbala + Pindi
60 Leele + Wongo
31 Hungaan+Ngongo+Mbala+Yans 46 Kwese + Pende
61 Lulua + Luba
32 Yans + Mbala + autres
3.La Cuvette Centrale (carte 3, fig 6)
La troisième carte couvre les districts du Mai-Ndombe et de la Tshuapa, ainsi qu’une bonne partie de celui de l’Equateur et de la région Tetela. L’étude révèle que que » si l’ethnie Mongo a une unité linguistique et culturelle incontestée, les sudivisions y sont nombreuses et peuvent correspondre à des réelles oppositions ».
L’ensemble de la région Mongo est ceinturée d’un trait gras, selon la délimitation du Centre Aequatoria de Bamanya. Les Tetela et les Nkutshu qui appartiennent pourtant à la même famille linguistique, n’y sont pas inclus et sont considérés comme deux groupes distincts, selon l’avis du Père Honoré Vinck, qui se distancie en cela du Père Gustave Hulstaert.
Ainsi au Sud-ouest, la carte indique les groupes de la zone linguistiques B, les Teke, auxquels sont apprentés les Ngenge, les Tiene et les Nunu, puis le groupe plus ancien des Mboma et des Sakata, dont on peut distinguer les Tere, et plus au nord, des populations plus anciennes ayant réussi à sauvegarder leur autonomie : les Mpe, les Dza, les Tow et les Bobai.
Au Nord-ouest, avec les Ngombe et les Doko, on trouve comme tribus non Mongo les Bobangi, les Eleku, les Mampoko, les Ndobo, les Loi, les Likila, les Ngele, les Bonjo et les Jamba.
Parmi les Mongo, selon le Père Hulstaert, il y a de nombreux groupes Ntomba, Kutu et Nkole. Les tribus indiquées sont, en citant d’abord les plus étendues, à l’ouest : les Nkundo et les Ekonda, plus à l’est, les Ntomba de l’entre Lopori-Maringa, les Mbole de la Salonga, les Bosaka, les Ngando, les Boyela et les Mbole du Lomami, et au sud, les Ndengese et les Bokala.
La carte indique en outre dans le district du Mai-Ndombe les Sengele, les Bolia, les Iyembe, les Nkole, les Mbelo, les Mbiliankamba, les Ipanga, les Titu et les Ooli, dans le district de l’Equateur, les Ntomba du Lac Tumba, les Mpama, les Lusakanyi et les Baenga plus au nord, et dans le district de la Tshuapa les Boonde, les Bofonge, les Nsongo, les Ekota, les Lionje, les Bakutu, les Ikongo et les Imona-Mpongo, ainsi qu’un autre groupe Ooli.
N.B. Sur cette carte, la cohabitation de deux groupes gardant leur autonomie n’apparaît guère , comme sur les autres cartes ethniques.
4. L’Ubangi (carte 4, fig 7)
On retrouve sur cette des populations de langues non bantoues qui se sont implantées par vagues successives et ont refoulé vers le sud les tribus bantoues qui s’y trouvaient auparavant. Ces mouvements ont affecté les Mongo .
On y est encore en milieu de forêt, mais la marque imposante du fleuve allonge ser ses rives des populations de pêcheurs ou commerçants, les Bobangi, les Ngombe, les Doko, les Mbuja, les Poto et les Lokole notamment.
Dans la région de la Ngiri, entre l’Ubangi et le Congo, on trouve, outre les groupes déjà cités sur la carte de la Cuvette centrale les Lobala, les Tanda, les Mboli, les Ngiri, les Ewaku, les Ndolo, les Lobo, les Makanza, les Ndobo, leBoros Mabembe, les Sengo et les Motembo. Entre la Mongala et Itimbiri, vers la limite de la Province Orientale on trouve les Wenza.
A l’est de l’Itimbiri, on retrouve les groupes assez étendus des Binja et des Boa au nord, des Mbesa et des Topoke au sud du fleuve. On trouve en outre au sud les Lokole et les lokele et au nord, les Bango, les Hanga, les Benja, les Binza, les Boro , ,les Angba, les So (Basoko), les Tungu, les Olombo (Turumbu) et les Mba.
Au niveau des peuples des langues oubanguiennes, les grands groupes sont les Ngbaka, les Ngbandi et les Zande, parmi lesquels on distingue les Abandiya des Avungara. Le regroupement des Ngbaka sur le plateau de gemena aurait été organisé par l’administration en 1920. Il faut y ajouter les Mbanja, les Banda, les Furu et les Nzakara.
Les Ngombe présents dans le Nord-Ubangi sont les témoins d’une occupation antérieure de la région par des bantous. D’autres groupes enclavés le long de l’Ubangi ont des origines diverses, d’amont en aval, les Buraka, les Gbanziri, les Ngbaka et les Monjombo.
5.La Province Orientale (carte 5, fig.8)
La Province Orientale (fig.8) reproduit une part de celle de l’Ubangi (fig.7) et souligne ainsi la continuité qui existe entre les deux, malgrés leur division administrative. Au nord de l’Uele, les Ngbandi, les Zande, les Bangby et les Mayogo appartiennent à la famille oubanguienne.
Il importe de souligner l’originalité du Haut-Uele et de l’Ituri. On y trouve d’une part deux nouvelles familles linguistiques, celle des langues nilotiques, représentées en RDc par les Alur et les Kakwa, auxquelles Jan Vansina joint les Pajulu, et celle dite nilo-saharienne, qui s’étend autour d’Isiro et jusqu’aux frontières du Soudan et de l’Uganda.
Elle comprend le sous-groupe Mangbetu, qui englobe, outre les mangbetu, les Makere, les Malele, les Popoi et les Medje, le sous-groupe Mangutu-Mamvu-Lese, le sous-groupe Logo-Lugbara-Madi-bari et le sous-groupe Lendu.
On y trouve aussi les Lese, les NKumu, les Nyari, considérés comme le premier peuple bantou de la région, les Hema, les Banya Rwanda, tant Hutu que Tusi.
Au caractère particulièrement complex du Haut-Uele et de l’Ituri, il faut ajouter le découpage ethnique en petites unités de la frontière nord-est du pays- on y trouve, outre les groupes déjà cités, les Mundu, les Keliko, les Ndo Vare, les Ndo Okebo et les Mabendi, parlant tous des langues de la famille nilo-saherienne.
Les Lombi, formant un groupe enclavé entre les Bali et les Kumu, appartiennent aussi à la famille nilo-saharienne, de même que les Mvuba, au sud des Lese.
Parmi les langues bantoues d la famille D, il faut ajouter aux Nyari et aux Hema déjà cités les Budu, les Ndaka, les Mbo, les Bira, les Père et les Amba.
Les Lika semblent par contre apparentés aux Boa et aux Bali de la famille C. Les Mba en territoire de Banalia et les Dongo en territoire de Faradje sont classés parmi les langues oubanguiennes.
Composition ethnique des zones de cohabitation :Uele-Ituri
68 Mangbele + Mangbetu + Meje 69 Budu + Lika 70 Balese + Budu
71 Balese + Bira.
6. Les deux Kivu et le Maniema (carte 6, fig.9)
La carte ethnique de Kivu et du Maniema est plus massive. On y repère au premier regard les Kumu et les Lega,(qui sont parmi les plus anciens peuples du Maniema et du Kivu) encadrés, au nord-ouest d la carte par d’autres peuples dont les langues appartiennent à la famille D, les Wagenia, les lengola, les Metoko et les Songola.
Les langa, les Ngengele et les Tetela, comme déjà signalé.
Au sud et au sud-est, les Binja, les Bangubangu, les Boyo, les Bembe et les Nyintu font partie de la famille D. Les Bembe ont intégré une série de populations, dont les Bwari, bien connus par le noms de la presqu’île, Ubwari, où les Pères blancs ouvirent leur première mission au Congo en 1880.
Les Shi, représenté en bloc sur la carte est un exemple de fragmentation, dont l’espace est divisé entre les les territoires de Kabare et de Walungu.
Les autres peuples du Kivu parlent des langues qui, comme le kinyrwanda et le kirundi appartiennent à la famille J des langues bantoues. Ce sont , du nord au sud, les Nande, les Nyanga, les Hunde, les Havu, les Shi et les Fulero, parmi lesquels se trouvent aussi les Vira et des Hundi.
En 1927, le gouvernement du Congo se proposa de créer un mouvement massif de peuplement du Kivu par des Rwandais, mais le projet n’aboutit qu’en 1936 à une action qui transplanta dans les Gishari, entre Sake et les Lacs Mokotos, dans le territoire de Masisi, environ 25.000 personnes. L’opération fut suspendue en juin 1945 pour saturation.(…)
Composition ethnique des zones de cohabitation :
71 Balese + Bira
74 Kalanga + Bangubangu
72 Luba Katanga + Bangubangu
75 Boyo + Bangubangu + Kunda
73 Hemba + Kunda
7.Le Nord-Katanga, Kasaï-Oriental (carte 7. Fig, 11)
En descendant au sud du 4e parallèle, on constate la réapparition des zones de cohabitation. Il n’est pas exclu que la population s’y est formée par vagues successives qui se sont superposées.
Sur base d’une série d’indices, les Kete au Kasaï et les Kunda au Katanga sont unanimement considérés commes des couches les plus anciennes du peuplement.
Les Kete, dongt on retrouve des groupes de la région Kuba à celle de Lwalwa et des Kanyok, auraient été suivis au KTumbwe.asaï par les Lulua et les Kanyok, puis par les Bakwa Luntu du territoire de Dimbelenge, dont on retrouve aussi un groupe plus à l’ouest, et enfin par les Luba du Kasaï. Tous provenaient d’un foyer de population extrêmement ancien implanté au Katanga.
Au Kasaï Oriental, la carte indique, outre les groupes cités ci-haut, le groupe des Songye, les Binji, les Mputu et, en cohabitation dans le territoire de Mwene-ditu, les Kanincim, qui font partie du monde Lunda.
Au Katanga, des groupes importants de Kunda existent tant au nord, dans le territoire de Kongolo, qu’au sud, dans celui de Kasenga, mais il y en a toute une série d’autres entres ces deux extrêmes, soit isolés, soit associés à des Hemba, des Bangubangu, des Boyo, des Luba, des Lumbu et des
Les Luba Katanga sont le groupe de plus important au Katanga, suivis en bordure du Lac Tanganyika, par les Tumbwe et les Tabwa, adossées aux Bwile.
A l’ouest, les Lunda et les Kalundwe sont deux autres groupes importants. On trouve aussi dans la partie orientale les Hemba, célèbres pour la qualité de leurs sculptures, quelques groupes Yeke.
Composition ethnique des zones de cohabitation :
61 Lulua + Luba
76 Luba Katanga + Kunda 84 Hemba + Boyo
63 Kete + Lulua
77 Hemba + Bangubangu
85 Luba Katanga+Lumbu
66 Luba Katanga + Luba Kasai
78 Bangubangu + Kunda
86 Luba Katanga+Tumbwe
67 Lunda + Kanyok + Kete
79 Tumbwe + Kunda
87 Hemba + Tumbwe
72 Luba Katanga + Bangubangu
80 Tumbwe + Lumbu
88 Tabwa
73 Hemba + Kunda
81 Boyo+Bangubangu+Lumbu+Kunda 89 Tabwa + Tumbwe
74 Kalanga + Bangubangu
82 Luba Katanga + Boyo
90 Bwile + Kunda
75 Boyo + Bangubangu + Kunda
83 Luba Katanga + Songye
91 Hemba + Lumbu
Bwile
73 Hemba + Kunda
8.Le Sud-Katanga (carte 8. Fig.12)
L’espace représenté sur cette carte est celui de la zone cuprifère. Il est aussi celui de l’extension Lunda, qui introduisit le système de titres de parenté positionnelle jusqu’au royaume de Kazembe, sur la rive droite du Luapula en Zambie, et jusqu’au Kwango vers l’ouest.
Les compétitions pour le contrôle de cette zone furent intenses entre Luba et Lunda. Les Ciokwe étaient, lors de l’arrivée des Européens, de grands caravaniers qui reliaient l’Angola au Kasaï et au Katanga.
Selon la carte on a à l’ouest, les Lwena, les Ndembo et les Minungu. La partie orientale est plus complexe. On y retrouve, du nord au sud, les Zela, les Lomotwa, les Sanga, les Kaonde, les Lemba et les Lamba, comme les groupes les plus étendus, avec en outre les Bemba, les Shila, les Nwenshi, les Lembwe, les Ngoma, les Seba, les Aushi et les Lala, qui occupent aussi des territoires plus vastes que de nombreuses tribus dans la province.
Composition ethnique des zones de cohabitation:
91 Ciokwe+Lunda
95 Luba Katanga+Lunda+Ndembo 99 Kaonde+Lamba+Lemba
92 Luba Katanga+Lunda+Ciokwe 96 Luba Katanga + Lunda
100 Lamba + autres
93 Lunda + Ndembo
97 Kaonde + Lunda
101 Yeke + Kunda
94 Luba Katanga+Ndembo
98 Kaonde + Sanga
102 Bemba+Luba Katanga+Kunda
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MBOKAMOSIKA
Carte Congo-Belge
Dans notre blog, nous avons , à la demande de nos lecteurs, décrit les origines de quelques ethnies ou tribus, à savoir : Les Ambuun ; les Mbala ; les Basongye . Nous avons également repris une étude de Congo vision sur les Anamongo.
Franchement , chacun de nous voudrait lire un jour l’histoire de sa propre ethnie ou tribu sur Mbokamosika. Une mission que nous ne sommes pas prêts de réaliser vu la multitude de nos tribus et le peu de temps dont nous disposons .
C’est ainsi que nous avons jugé judicieux de reprendre une étude du Professeur Léon de Saint Moulin, intitulée : " Conscience nationale et identités ethniques :Contribution à une culture de la paix", réalisée au Centre d’E tudes pour l’Action Sociale(CEPAS)
Grâce à cette étude, nous voudrions procéder à l’inventaire de toutes les ethnies, regroupées au sein de HUIT cartes ethniques régionales. Notre but est de représenter nos tribus sur les différentes cartes ethniques. Nous nous passerons des autres aspects de cette étude. Les noms de chaque tribu est en rouge, sauf sur les zones de cohabitions où elles sont en noir.
DEFINTION DE L’ETHNIE.
Selon cette étude, « ethnie et tribu sont des termes souvent employés l’un pour l’autre, dans le sens approximatif d’un ensemble de personnes qui se reconnaissent issues d’un même ancêtre ou qui ont en commun un patrimoine comportant un mode de vie, une langue et un territoire (parfois symbolique) »
L’EXISTENCE DE GRANDES UNITES ETHNIQUES
Cette étude démontre que le Congo n’était pas un émiettement de 450 tribus, mais qu’il n'en comprendrait que 250 seulement regroupées, d’après Malcolm Guthrie au sein de huit familles linguistiques. En outre ce travail distingue seulement 212 langues en République Démocratique du Congo, dont 34 non bantoues, oubanguiennes ou nilo-sahariennes.
PRESENTATION DE LA CARTE ETHNIQUE PAR REGION
Les cartes ethniques seront présentées dans l’ordre suivant : Le Bas-Congo ; Le Kwango-Kasaï ; la Cuvette-centrale et l’Ubangi ; L’Uele-Ituri ; Le Kivu-Maniema ; le Nord- Katanga ; et Le sud- Katanga .
1.La Carte ethnique du Bas-Congo.(carte 1, fig 3)
L’ensemble du Bas-Congo est occupé par l’ethnie Kongo, jadis réunie dans le royaume du même nom. La carte indique 16 noms de tribus ci-après : Yombe ; Kakongo ; Sundi ; Solongo ; Manianga ; Ndibu ; Mboma ; Mbata ; Zombo ; Mpangu ; Ntandu ; Mbeko ; Dikidiki ; Teke ; Mfinu ; Mbisa.
La carte ne mentionne pas les Vungana, les Bwende, les Lula et les Humbu qui ne se rencontrent que mêlés à d’autres populations. Elle ne reprend non plus les Besi Ngombe et les Balenfu que les autorités politiques et les ethnologues ont refusé de reconnaître, pour le fait qu’aucun ancêtre commun ne peut leur être assignés et qu’ils n’ont pas d’identité culturelle pouvant les distinguer de la population environnante, les Ndibu et les Manianga en l’occurrence.
Comme déjà indiqué, les zones de populations mixtes sont identifiées par des numéros. La composition de ces zones est détaillée en note. Pour la carte du Bas-Congo :
01 Yombe + Kakongo
09 Manianga + Ndibu 16 Mbeko + Mpangu
02 Yombe + Sundi
10 Ndibu + Mboma
17 Lula + Dikidiki
03 Kakongo + Solongo
11 Mbata + Ndibu
18 Humbu + Dikidiki
04 Yombe + Vungana
12 Mbata + Zombo
19 Teke+Mfinu+Humbu
05 Manianga + Sundi
13 Ndibu + Sundi
20 Teke + Mfinu
06 Bwende + Manianga
14 Mpangu + Ntandu 21 Teke + Humbu
07 Bwende + Manianga + Sundi 15 Lula + Mpangu
22 Humbu + Mbinsa
08 Bwende + Sundi
2. Le Kwango, le Kwilu et le Kasaï Occidental (carte 2,fig. 5 )
Sur cette carte quelques tribus occupent un espace particulièrement vaste : les Yaka ; les Suku ; les Yans ; les Dzing ; les Mbuund et les Pende ; les Kuba, et les Lulua. On peut y ajouter, au Kwango : les Soonde et les Ciokwe dont la plus grande partie se trouve au Katanga, et au Kasaï ; les Leele, les Luntu et les Kete.
Au Kwilu : les Mbala sont une autre grande tribu impNgongoortante par sa population, mais elle cohabite en de nombreux endroits avec d’autres tribus.
Les autres noms de tribus indiqués sur la carte sont, dans le Kwango : les Holo et les Lunda ; dan le Kwilu : les Humbu, les hungaan, les Lwer, les Ngul, les Tsong, les Pindi, les Ngongo, et les Kwese, et dans le district du Kasaï : les Shoowa, les Kete, les Mbagani, les Lwalwa, les Mbal et les Salampasu.
Dans les zones de cohabitation, la carte indique en outre, dans le Kwango : les Humbu, les Lula, les Tsamba, les Ngongo , les Shinji et les Minungu, et dans le district du Kasaï, les Wongo et les Dinga.
Composition des zones de cohabitation sur la carte du Kwango-Kasai Fig.5 ci-contre:
23 Humbu + Yaka
38 Suku+Ngongo+Hungaan+Mbala+Mpindi
53 Suku + Shinji
24 Humbu + Lula
39 Suku+Tsamba+Ngongo+Hungaan+Mbala+Pindi 54 Ciokwe + Lunda
25 Yaka + Tsamba
40 Tsamba + Hungaan + Mbala
55 Ciokwe+Shinji+Lunda
26 Yaka + Ngongo
41 Suku + Mbala
56 Soonde + Pende
27 Yaka + Suku
42 Tsamba + Mbala
57 Lunda + Pende
28 Yaka+Suku+Tsamba
43 Mbala + Kwese
58 Pindi + Pende
29 Ciokwe + Tsamba
44 Mbala + Mbuund
59 Ciokwe + Leele
30 Hungaan+Mbala+Yans
45 Mbala + Pindi
60 Leele + Wongo
31 Hungaan+Ngongo+Mbala+Yans 46 Kwese + Pende
61 Lulua + Luba
32 Yans + Mbala + autres
3.La Cuvette Centrale (carte 3, fig 6)
La troisième carte couvre les districts du Mai-Ndombe et de la Tshuapa, ainsi qu’une bonne partie de celui de l’Equateur et de la région Tetela. L’étude révèle que que » si l’ethnie Mongo a une unité linguistique et culturelle incontestée, les sudivisions y sont nombreuses et peuvent correspondre à des réelles oppositions ».
L’ensemble de la région Mongo est ceinturée d’un trait gras, selon la délimitation du Centre Aequatoria de Bamanya. Les Tetela et les Nkutshu qui appartiennent pourtant à la même famille linguistique, n’y sont pas inclus et sont considérés comme deux groupes distincts, selon l’avis du Père Honoré Vinck, qui se distancie en cela du Père Gustave Hulstaert.
Ainsi au Sud-ouest, la carte indique les groupes de la zone linguistiques B, les Teke, auxquels sont apprentés les Ngenge, les Tiene et les Nunu, puis le groupe plus ancien des Mboma et des Sakata, dont on peut distinguer les Tere, et plus au nord, des populations plus anciennes ayant réussi à sauvegarder leur autonomie : les Mpe, les Dza, les Tow et les Bobai.
Au Nord-ouest, avec les Ngombe et les Doko, on trouve comme tribus non Mongo les Bobangi, les Eleku, les Mampoko, les Ndobo, les Loi, les Likila, les Ngele, les Bonjo et les Jamba.
Parmi les Mongo, selon le Père Hulstaert, il y a de nombreux groupes Ntomba, Kutu et Nkole. Les tribus indiquées sont, en citant d’abord les plus étendues, à l’ouest : les Nkundo et les Ekonda, plus à l’est, les Ntomba de l’entre Lopori-Maringa, les Mbole de la Salonga, les Bosaka, les Ngando, les Boyela et les Mbole du Lomami, et au sud, les Ndengese et les Bokala.
La carte indique en outre dans le district du Mai-Ndombe les Sengele, les Bolia, les Iyembe, les Nkole, les Mbelo, les Mbiliankamba, les Ipanga, les Titu et les Ooli, dans le district de l’Equateur, les Ntomba du Lac Tumba, les Mpama, les Lusakanyi et les Baenga plus au nord, et dans le district de la Tshuapa les Boonde, les Bofonge, les Nsongo, les Ekota, les Lionje, les Bakutu, les Ikongo et les Imona-Mpongo, ainsi qu’un autre groupe Ooli.
N.B. Sur cette carte, la cohabitation de deux groupes gardant leur autonomie n’apparaît guère , comme sur les autres cartes ethniques.
4. L’Ubangi (carte 4, fig 7)
On retrouve sur cette des populations de langues non bantoues qui se sont implantées par vagues successives et ont refoulé vers le sud les tribus bantoues qui s’y trouvaient auparavant. Ces mouvements ont affecté les Mongo .
On y est encore en milieu de forêt, mais la marque imposante du fleuve allonge ser ses rives des populations de pêcheurs ou commerçants, les Bobangi, les Ngombe, les Doko, les Mbuja, les Poto et les Lokole notamment.
Dans la région de la Ngiri, entre l’Ubangi et le Congo, on trouve, outre les groupes déjà cités sur la carte de la Cuvette centrale les Lobala, les Tanda, les Mboli, les Ngiri, les Ewaku, les Ndolo, les Lobo, les Makanza, les Ndobo, leBoros Mabembe, les Sengo et les Motembo. Entre la Mongala et Itimbiri, vers la limite de la Province Orientale on trouve les Wenza.
A l’est de l’Itimbiri, on retrouve les groupes assez étendus des Binja et des Boa au nord, des Mbesa et des Topoke au sud du fleuve. On trouve en outre au sud les Lokole et les lokele et au nord, les Bango, les Hanga, les Benja, les Binza, les Boro , ,les Angba, les So (Basoko), les Tungu, les Olombo (Turumbu) et les Mba.
Au niveau des peuples des langues oubanguiennes, les grands groupes sont les Ngbaka, les Ngbandi et les Zande, parmi lesquels on distingue les Abandiya des Avungara. Le regroupement des Ngbaka sur le plateau de gemena aurait été organisé par l’administration en 1920. Il faut y ajouter les Mbanja, les Banda, les Furu et les Nzakara.
Les Ngombe présents dans le Nord-Ubangi sont les témoins d’une occupation antérieure de la région par des bantous. D’autres groupes enclavés le long de l’Ubangi ont des origines diverses, d’amont en aval, les Buraka, les Gbanziri, les Ngbaka et les Monjombo.
5.La Province Orientale (carte 5, fig.8)
La Province Orientale (fig.8) reproduit une part de celle de l’Ubangi (fig.7) et souligne ainsi la continuité qui existe entre les deux, malgrés leur division administrative. Au nord de l’Uele, les Ngbandi, les Zande, les Bangby et les Mayogo appartiennent à la famille oubanguienne.
Il importe de souligner l’originalité du Haut-Uele et de l’Ituri. On y trouve d’une part deux nouvelles familles linguistiques, celle des langues nilotiques, représentées en RDc par les Alur et les Kakwa, auxquelles Jan Vansina joint les Pajulu, et celle dite nilo-saharienne, qui s’étend autour d’Isiro et jusqu’aux frontières du Soudan et de l’Uganda.
Elle comprend le sous-groupe Mangbetu, qui englobe, outre les mangbetu, les Makere, les Malele, les Popoi et les Medje, le sous-groupe Mangutu-Mamvu-Lese, le sous-groupe Logo-Lugbara-Madi-bari et le sous-groupe Lendu.
On y trouve aussi les Lese, les NKumu, les Nyari, considérés comme le premier peuple bantou de la région, les Hema, les Banya Rwanda, tant Hutu que Tusi.
Au caractère particulièrement complex du Haut-Uele et de l’Ituri, il faut ajouter le découpage ethnique en petites unités de la frontière nord-est du pays- on y trouve, outre les groupes déjà cités, les Mundu, les Keliko, les Ndo Vare, les Ndo Okebo et les Mabendi, parlant tous des langues de la famille nilo-saherienne.
Les Lombi, formant un groupe enclavé entre les Bali et les Kumu, appartiennent aussi à la famille nilo-saharienne, de même que les Mvuba, au sud des Lese.
Parmi les langues bantoues d la famille D, il faut ajouter aux Nyari et aux Hema déjà cités les Budu, les Ndaka, les Mbo, les Bira, les Père et les Amba.
Les Lika semblent par contre apparentés aux Boa et aux Bali de la famille C. Les Mba en territoire de Banalia et les Dongo en territoire de Faradje sont classés parmi les langues oubanguiennes.
Composition ethnique des zones de cohabitation :Uele-Ituri
68 Mangbele + Mangbetu + Meje 69 Budu + Lika 70 Balese + Budu
71 Balese + Bira.
6. Les deux Kivu et le Maniema (carte 6, fig.9)
La carte ethnique de Kivu et du Maniema est plus massive. On y repère au premier regard les Kumu et les Lega,(qui sont parmi les plus anciens peuples du Maniema et du Kivu) encadrés, au nord-ouest d la carte par d’autres peuples dont les langues appartiennent à la famille D, les Wagenia, les lengola, les Metoko et les Songola.
Les langa, les Ngengele et les Tetela, comme déjà signalé.
Au sud et au sud-est, les Binja, les Bangubangu, les Boyo, les Bembe et les Nyintu font partie de la famille D. Les Bembe ont intégré une série de populations, dont les Bwari, bien connus par le noms de la presqu’île, Ubwari, où les Pères blancs ouvirent leur première mission au Congo en 1880.
Les Shi, représenté en bloc sur la carte est un exemple de fragmentation, dont l’espace est divisé entre les les territoires de Kabare et de Walungu.
Les autres peuples du Kivu parlent des langues qui, comme le kinyrwanda et le kirundi appartiennent à la famille J des langues bantoues. Ce sont , du nord au sud, les Nande, les Nyanga, les Hunde, les Havu, les Shi et les Fulero, parmi lesquels se trouvent aussi les Vira et des Hundi.
En 1927, le gouvernement du Congo se proposa de créer un mouvement massif de peuplement du Kivu par des Rwandais, mais le projet n’aboutit qu’en 1936 à une action qui transplanta dans les Gishari, entre Sake et les Lacs Mokotos, dans le territoire de Masisi, environ 25.000 personnes. L’opération fut suspendue en juin 1945 pour saturation.(…)
Composition ethnique des zones de cohabitation :
71 Balese + Bira
74 Kalanga + Bangubangu
72 Luba Katanga + Bangubangu
75 Boyo + Bangubangu + Kunda
73 Hemba + Kunda
7.Le Nord-Katanga, Kasaï-Oriental (carte 7. Fig, 11)
En descendant au sud du 4e parallèle, on constate la réapparition des zones de cohabitation. Il n’est pas exclu que la population s’y est formée par vagues successives qui se sont superposées.
Sur base d’une série d’indices, les Kete au Kasaï et les Kunda au Katanga sont unanimement considérés commes des couches les plus anciennes du peuplement.
Les Kete, dongt on retrouve des groupes de la région Kuba à celle de Lwalwa et des Kanyok, auraient été suivis au KTumbwe.asaï par les Lulua et les Kanyok, puis par les Bakwa Luntu du territoire de Dimbelenge, dont on retrouve aussi un groupe plus à l’ouest, et enfin par les Luba du Kasaï. Tous provenaient d’un foyer de population extrêmement ancien implanté au Katanga.
Au Kasaï Oriental, la carte indique, outre les groupes cités ci-haut, le groupe des Songye, les Binji, les Mputu et, en cohabitation dans le territoire de Mwene-ditu, les Kanincim, qui font partie du monde Lunda.
Au Katanga, des groupes importants de Kunda existent tant au nord, dans le territoire de Kongolo, qu’au sud, dans celui de Kasenga, mais il y en a toute une série d’autres entres ces deux extrêmes, soit isolés, soit associés à des Hemba, des Bangubangu, des Boyo, des Luba, des Lumbu et des
Les Luba Katanga sont le groupe de plus important au Katanga, suivis en bordure du Lac Tanganyika, par les Tumbwe et les Tabwa, adossées aux Bwile.
A l’ouest, les Lunda et les Kalundwe sont deux autres groupes importants. On trouve aussi dans la partie orientale les Hemba, célèbres pour la qualité de leurs sculptures, quelques groupes Yeke.
Composition ethnique des zones de cohabitation :
61 Lulua + Luba
76 Luba Katanga + Kunda 84 Hemba + Boyo
63 Kete + Lulua
77 Hemba + Bangubangu
85 Luba Katanga+Lumbu
66 Luba Katanga + Luba Kasai
78 Bangubangu + Kunda
86 Luba Katanga+Tumbwe
67 Lunda + Kanyok + Kete
79 Tumbwe + Kunda
87 Hemba + Tumbwe
72 Luba Katanga + Bangubangu
80 Tumbwe + Lumbu
88 Tabwa
73 Hemba + Kunda
81 Boyo+Bangubangu+Lumbu+Kunda 89 Tabwa + Tumbwe
74 Kalanga + Bangubangu
82 Luba Katanga + Boyo
90 Bwile + Kunda
75 Boyo + Bangubangu + Kunda
83 Luba Katanga + Songye
91 Hemba + Lumbu
Bwile
73 Hemba + Kunda
8.Le Sud-Katanga (carte 8. Fig.12)
L’espace représenté sur cette carte est celui de la zone cuprifère. Il est aussi celui de l’extension Lunda, qui introduisit le système de titres de parenté positionnelle jusqu’au royaume de Kazembe, sur la rive droite du Luapula en Zambie, et jusqu’au Kwango vers l’ouest.
Les compétitions pour le contrôle de cette zone furent intenses entre Luba et Lunda. Les Ciokwe étaient, lors de l’arrivée des Européens, de grands caravaniers qui reliaient l’Angola au Kasaï et au Katanga.
Selon la carte on a à l’ouest, les Lwena, les Ndembo et les Minungu. La partie orientale est plus complexe. On y retrouve, du nord au sud, les Zela, les Lomotwa, les Sanga, les Kaonde, les Lemba et les Lamba, comme les groupes les plus étendus, avec en outre les Bemba, les Shila, les Nwenshi, les Lembwe, les Ngoma, les Seba, les Aushi et les Lala, qui occupent aussi des territoires plus vastes que de nombreuses tribus dans la province.
Composition ethnique des zones de cohabitation:
91 Ciokwe+Lunda
95 Luba Katanga+Lunda+Ndembo 99 Kaonde+Lamba+Lemba
92 Luba Katanga+Lunda+Ciokwe 96 Luba Katanga + Lunda
100 Lamba + autres
93 Lunda + Ndembo
97 Kaonde + Lunda
101 Yeke + Kunda
94 Luba Katanga+Ndembo
98 Kaonde + Sanga
102 Bemba+Luba Katanga+Kunda
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MBOKAMOSIKA
N'avez-vous pas d'explication sur le différend groupes qui figurent dans les manuels d'histoire de l'art du pays, où on nous parle de (bantou, semi-bantou, hamite, nilotique, soudanais et autres), puisque, si je comprends bien, vous avez citer que des tribus et non des groupes ethniques. D'où j'aimerai bien avoir un peu de précision dans cette histoire, en guise de connaissance.
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