mardi 26 novembre 2013

Vous avez aimé Lumumba ou Sankara ? Vous allez adorer la fin de Gbagbo !

 

Comment dirait mon amie Calixthe Béyala, il est légitime que des leaders africains veuillent un peu plus d’argent pour les Peuples Africains. 

Alors oui, la démocratie au canon va peut-être marcher dans un premier temps en Côte d’Ivoire (encore faudrait-il avoir un soutien populaire sans faille) !

Lumumba est mort, Mobutu est arrivé et le Congo Kinshassa n’est pas devenu le géant économique dont l’Afrique aurait grandement eu besoin en son centre névralgique. 


Sankara éliminé au Burkina Faso, Compaoré a lancé une forme de libéralisation de l’économie du Faso dont les fruits ne sont peut-être pas si manifestes en tous cas, pas assez et voilà la soldatesque qu’on ne voyait plus dans les rues de Ouagadougou arpenter la capitale du pays des hommes intègres.

Tous les mauvais coups contre le premier Sékou Touré l’ont tellement radicalisé que de fait, la Guinée -Conakry (un des pays les plus riches d’Afrique) est dans un état en déshérence incompréhensible. 


Honnêtement, nous ne voyons pas ou va ce pays d’Afrique de l’ouest car (à mon sens) en dessus de l’âge de 55 ans, il est difficile aujourd’hui d’avoir l’imagination et l’énergie surhumaine nécessaire pour donner du mouvement au continent africain. 

Les Bongo (32 ans) et autres Senghor ou Houphouët étaient très jeunes quand ils sont arrivés aux affaires mais nous sommes les otages d’une bande de “vieux” qui n’ont pas l’intention de laisser passer la jeunesse alors que beaucoup ne pourront plus rien apporter à une Afrique qui demande à être inventer de nouveau.

Et de fond en comble : l’Union Africaine, cette “usine à gaz qui est née à Syrte en Libye ne correspond à rien et ne résoudra pas les problèmes des populations africaines. 


Nous avons besoin de nouveaux cerveaux qui inventent les mécanismes et les critères d’une “Afrique-Puissance” qui tienne sa place dans la mondialisation. 

Il faut repenser l’Etat, dynamiser les ensembles régionaux, développer le commerce, les échanges et favoriser le développement économique. Il nous faut des ingénieurs, des ingénieurs et encore des ingénieurs. 

Tout le reste ne sert pas à grand chose pour le moment ! Nous ne voyons pas des personnalités animées par des moeurs d’un autre âge, changer du tout au tout pour laisser émerger une nouvelle génération formée à d’autres us et coutumes que la corruption, la guerre et le népotisme.

OUATTARA ? GBAGBO ? L’OCCIDENT ? QUEL EST LE PROBLÈME ?

Alors, que Ouattara remplace Gbagbo mort ou vif , est-ce là le fond du problème ? Que n’avons-nous pas vu dès l’aube du monde, depuis le fratricides entre Romulus et Remus ou Caïn et Abel ? 


J’invite ceux qui me lisent à garder leur calme et à rester sereins. Je crois que la puissance ne suffit pas ! Là ou la force n’est pas au service du droit, toute “victoire” est éphémère mais là ou la politique (au sens noble de l’expression) voit plus loin que les instincts bestiaux voire la loi de la jungle… une communauté de citoyens sera toujours possible.

Alors certains se disent : Est-ce la fin de notre monde ? sommes nous perdus pour toujours ? Non, bien évidement mais les uns et les autres doivent comprendre que nous sommes en ce monde pour faire progresser la réalité. 


Pourquoi ? Chaque mythologie a ses réponses qu’il faut chaque fois ramener au concret des choses : A la fin de votre vie, le monde sera t-il un peu plus meilleur ou pire qu’il ne l’était avant votre venue dans ce monde ? Ce sont ces questions existentielles qui valent au milieu du fracas des armes et des grondements de tempêtes aux alentours. 

L’Afrique (la première puissance du monde potentiellement) réussit le tour de force de s’autodétruire devant toutes les caméras de l’univers. C’est normal, nous ne maîtrisons pas un minimum de stratégies énergétique, financière ou militaire.

Pour le bonheur d’un seul, de sa femme et de ses enfants des millions d’êtres-humains sont plongés dans des horreurs inexprimables et c’est normal : les Africains seraient des primates à peine évolués qui feraient semblant de souffrir. Ils ne se rendent pas compte que la vie dans un bidonville ne devait même pas être permise aux animaux… 


100 000 morts par ici et 500 000 autres par là-bas… rien n’est grave puisque les singes ignorent la valeur d’un barils de pétrole réellement ou d’un kilo de manganèse … 

Les guenons et les babouins ne se contentent -ils pas de bananes, de copulation, de bagarres et de sieste ? 

Seuls les “civilisés” savent que lorsque Marcel Abéké (une des hommes les plus riches du Gabon, d’Afrique et peut-être du monde) cède notre kilo de manganèse aux “vrais gens” pour 10 $, ce manganèse vaudra 100 à 500 fois plus quand ceux qui ont “la chance” de ne pas être nés en Afrique en auront retiré toutes les substances possibles.

Et nous pendant ce temps, nous nous occupons à quoi ? 


A jouer à qui sera le plus cruel avec son frère africain : primate Outtara va allègrement égorger babouin Gbagbo ou vice-versa comme chimpanzé Kadhafi va aider gorille Bongo, Compaoré ou Déby à faire un sort aux ouistitis qui essaient de se rebeller. Ainsi vont l’Afrique et les Africains sous les yeux goguenards de la “communauté internationale”.

Comme l’Africa Circus” est amusant ! Surtout ne vous arrêtez pas, pense la communauté internationale mais s’il vous plaît laissez-nous pomper en paix ! Ils pompaient, ils pompent et ils pomperont jusqu’à la fin du temps. 


A moins que … quelque chose ne se passe ! 

Oui mais quoi ? Nous ne sommes pas des terroristes et ne pratiquons pas la Guerre sainte ! 

Les guerres tribales oui… ça correspond bien ! Ça fait si primate comme au début du film “2001 l’Odyssée de l’espace” de Kubrick. Tiens encore une Odyssée, celle d’avant l’aube ! 

Enfin, à chaque Odyssée ses héros mais nous en manquons si peu en Afrique. Alors c’est le devoir de tout un chacun de se battre pour éveiller les consciences, pour préserver le peu qui peut l’être encore…

SE BATTRE POUR LE DROIT !

Voici quelques décennies l’Amérique du Sud était à feux et à sang personne n’aurait parié sur le Brésil ou l’Argentine. Et pourtant, bien malin qui pourrait oser prétendre aujourd’hui que les Américains ont fait nommer M. Lula à Brasilia ou Mme Kirshner à Buenos Aires. 


Un avenir meilleur est donc possible en Afrique, à condition que nous arrivions à acquérir cette culture de la lutte et de la persévérance comme en Amérique Latine. 

Malgré les escadrons de la mort et malgré les disparitions les latinos se sont battus et l’émergence érigé en modèle économique mais démocratique tout autant, est devenue réelle : Le Président Lula en est le symbole le plus manifeste.

Pourvu que les Ivoiriens, les Gabonais, les Congolais, les Camerounais, les Tchadiens, les Togolais, les Guinéens et tous les autres panafricanistes parviennent à dépasser les courtes vues pour imaginer le continent africain sur 3, 4 ou 5 générations. Pourquoi pas ? 


Rien de ce qui se fait ne peut marcher vraiment mais que Dieu nous garde des dresseurs de cirque qui avec leurs fouets semblent savoir faire danser la gigue à ceux qui se considèrent par leurs propres comportements, comme de vrais primates ! 

Nous nous battrons pour que les choses évoluent dans le bon sens et pour que l’Afrique soit libérée d’une forme de malédiction éternelle. 
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penseesnoires.info
 Bruno Ben Moubamba 

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