samedi 21 décembre 2013

Congo-Brazza: l'opposition dénonce une "gouvernance à la mitraillette"

21/12/2013

 

© AFP

L'Union panafricaine pour la démocratie sociale (UPADS), première formation de l'opposition au Congo, a dénoncé samedi "une gouvernance à la mitraillette", après les combats de lundi entre la garde d'un officier tombé en disgrâce et l'armée congolaise venu l'arrêter.

"L'UPADS condamne le recours systématique et exagéré à la force des armes par les pouvoirs publics, en lieu et place de l'application intelligente de la loi qui offre plusieurs possibilités de solutions", indique le parti de l'ancien président Pascal Lissouba (1992-1997) dans une déclaration lue à la presse.

Lundi, la panique s'était emparée pendant plusieurs heures de Brazzaville à cause de violents affrontements entre les éléments du colonel Marcel Tsourou, qui s'était opposé, selon la police, à une perquisition de sa maison, et les forces de l'ordre, qui ont utilisé des armes lourdes et un hélicoptère pour le déloger.

Le colonel Tsourou avait fini par se rendre lundi soir, après des combats qui ont fait au moins 22 morts.

"Il est à penser que cette logique pourrait déboucher à un passage en force sur la révision inopportune de la constitution (. . . ). L'UPADS dénonce cette gouvernance à la mitraillette", ajoute la déclaration.

L'UPADS soupçonne le président Denis Sassou Nguesso, 70 ans, de vouloir modifier la constitution qui lui interdit de se présenter en 2016 pour un troisième mandat.

Ancien secrétaire général adjoint du Conseil national de sécurité, le colonel Tsourou avait été condamné en septembre à cinq ans de travaux forcés avec sursis, pour complicité d'incendie involontaire et détention illégale d'armes de guerre, dans l'affaire des explosions de mars 2012 qui avaient fait à Brazzaville près de 300 morts, plus de 2. 300 blessés et 17. 000 sans abris.

Placé en garde à vue après sa reddition lundi, l'officier a été présenté à la presse dans sa cellule mercredi par le procureur de la république, André Oko Ngakala, qui a prévenu qu'il "va répondre de ses actes". 

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Jeune Afrique

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