Mercredi 11 décembre 2013
Pas de dialogue avec les FDLR, pour Kigali.Mais le gouvernement rwandais veut tout entendre, sauf un dialogue avec les génocidaires.
Le représentant permanent adjoint de Kigali au Conseil de sécurité de l'Onu, Olivier Nduhungirehe, motive le refus de son pays de dialoguer avec les FDLR en arguant que la question des FDLR " n'est pas un problème politique ", ajoutant que d'autant plus qu'ils " véhiculent une idéologie génocidaire à l'aide de la RDC, (à l'égard) des enfants qui sont dans les camps, déclarent qu'ils veulent tuer les Tutsis où qu'ils se trouvent…"
Des arguments bâtis sur du sable mouvant, d'autant plus qu'ils essaient de faire impliquer la RDC dans le problème tout à fait rwando-rwandais !
Pourquoi Paul Kagame refuse obstinément de dialoguer avec ses compatriotes des FDLR pour chercher la solution à son problème, lui qui, lorsque la RDC avait maille à partir avec la rébellion tissée de toutes pièces et du fil aux couleurs rwandaises, ne cessait de soutenir qu'il n'avait rien à voir avec ce problème congolo-congolais et que Kinshasa devait dialoguer avec ses hommes ?
Pris dans son propre piège, que d'ailleurs le bouillant président tanzanien Jakaya Kikwete, lui avait répété, en incluant aussi dans cette problématique son voisin ougandais, Yoweri Museveni, en demandant de dialoguer avec ses compatriotes FDLR,
Paul Kagame est actuellement coincé dans son propre jeu trouble. Que personne, sinon son entourage ou les personnes de son obédience, de lucide n'est disposé à suivre.
Alors qu'ils figurent sur la liste des prochains groupes armés qui devraient être démantelés par des opérations militaires conjointes des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), de la Brigade d'intervention rapide de l'Onu et de la Monusco, ils déclarent être disposés à se rendre à la seule condition que Paul Kagame ouvre un dialogue avec eux.
Ce que Kigali refuse d'entendre. Une quadrature du cercle que ne peut arrondir que la pression de la communauté internationale. Pourquoi l'homme fort de Kigali a toujours refusé ce qu'il a demandé à cor et à cri, il y a quelques années, à Kinshasa ?
La pression sur les rebelles rwandais des FDLR retranchés depuis le génocide de 1994 dans l'Est du Congo est aujourd'hui telle que les FDLR sont prêts à déposer les armes mais ils conditionnent leur reddition à l'ouverture du dialogue par Kigali avec eux.
Selon leur secrétaire exécutif par intérim, le colonel Wilson Irategeka, les FDLR sont disposés à déposer les armes à condition que Kigali ouvre un dialogue avec eux et que le gouvernement congolais ne lance pas d'attaque militaire contre eux.
Pour cela, ils ont envoyé plusieurs lettres à la Monusco dans lesquelles ils sollicitent l'ouverture d'un dialogue avec Kigali sous l'égide de la communauté internationale.
C'est pour tenter d'éteindre les flammes des feux que le jeu trouble que certains présidents des pays voisins de la RDC, dont Paul Kagame et Yoweri Musevleni a toujours allumé dans la région des Grands Lacs, le rendant ainsi l'une des plus instables du continent noir que l'envoyé spécial des Etats-Unis pour la région des Grands Lacs, Russ Feingold, a rencontré le président rwandais Paul Kagame mercredi 4 décembre à Kigali.
En dehors de déclarations diplomatiques qui accompagnent de telles rencontres, comme l'engagement de Kigali à supporter les efforts visant à rétablir la paix en RDC, l'envoyé spécial des Etats-Unis, Russ Feingold, a réitéré l'engagement de la communauté internationale à faire de la neutralisation des FDLR une priorité, comme le souhaite Kigali., les deux hommes, apprend-on, ont également évoqué, la possibilité de la tenue d'un " dialogue régional " qui inclurait le Rwanda, la RDC, l'Ouganda ou encore le Burundi.
Ce dialogue sous médiation de la communauté internationale aborderait notamment des questions chères à Kigali comme la question du retour des réfugiés congolais et plus généralement la situation de la communauté rwandophone dans l'est de la RDC.
Ces deux questions constituent un autre jeu dans lequel Kinshasa ne tombe plus car ayant ouvert grandement l'œil et compris que, par ce dossier très délicat, Kigali a toujours cherché des voies et moyens pour infiltrer ses hommes dans le territoire congolais, comme il en a toujours l'habitude. Quitte à les utiliser à bon escient et en tirer profit, le moment venu.
A tout prendre, pour la région des Grands Lacs, Paul Kagame demeure tout à la fois le problème et la solution.
___________
[Kléber Kungu]
VERITAS
Pas de dialogue avec les FDLR, pour Kigali.Mais le gouvernement rwandais veut tout entendre, sauf un dialogue avec les génocidaires.
Le représentant permanent adjoint de Kigali au Conseil de sécurité de l'Onu, Olivier Nduhungirehe, motive le refus de son pays de dialoguer avec les FDLR en arguant que la question des FDLR " n'est pas un problème politique ", ajoutant que d'autant plus qu'ils " véhiculent une idéologie génocidaire à l'aide de la RDC, (à l'égard) des enfants qui sont dans les camps, déclarent qu'ils veulent tuer les Tutsis où qu'ils se trouvent…"
Des arguments bâtis sur du sable mouvant, d'autant plus qu'ils essaient de faire impliquer la RDC dans le problème tout à fait rwando-rwandais !
Pourquoi Paul Kagame refuse obstinément de dialoguer avec ses compatriotes des FDLR pour chercher la solution à son problème, lui qui, lorsque la RDC avait maille à partir avec la rébellion tissée de toutes pièces et du fil aux couleurs rwandaises, ne cessait de soutenir qu'il n'avait rien à voir avec ce problème congolo-congolais et que Kinshasa devait dialoguer avec ses hommes ?
Pris dans son propre piège, que d'ailleurs le bouillant président tanzanien Jakaya Kikwete, lui avait répété, en incluant aussi dans cette problématique son voisin ougandais, Yoweri Museveni, en demandant de dialoguer avec ses compatriotes FDLR,
Paul Kagame est actuellement coincé dans son propre jeu trouble. Que personne, sinon son entourage ou les personnes de son obédience, de lucide n'est disposé à suivre.
Alors qu'ils figurent sur la liste des prochains groupes armés qui devraient être démantelés par des opérations militaires conjointes des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), de la Brigade d'intervention rapide de l'Onu et de la Monusco, ils déclarent être disposés à se rendre à la seule condition que Paul Kagame ouvre un dialogue avec eux.
Ce que Kigali refuse d'entendre. Une quadrature du cercle que ne peut arrondir que la pression de la communauté internationale. Pourquoi l'homme fort de Kigali a toujours refusé ce qu'il a demandé à cor et à cri, il y a quelques années, à Kinshasa ?
La pression sur les rebelles rwandais des FDLR retranchés depuis le génocide de 1994 dans l'Est du Congo est aujourd'hui telle que les FDLR sont prêts à déposer les armes mais ils conditionnent leur reddition à l'ouverture du dialogue par Kigali avec eux.
Selon leur secrétaire exécutif par intérim, le colonel Wilson Irategeka, les FDLR sont disposés à déposer les armes à condition que Kigali ouvre un dialogue avec eux et que le gouvernement congolais ne lance pas d'attaque militaire contre eux.
Pour cela, ils ont envoyé plusieurs lettres à la Monusco dans lesquelles ils sollicitent l'ouverture d'un dialogue avec Kigali sous l'égide de la communauté internationale.
C'est pour tenter d'éteindre les flammes des feux que le jeu trouble que certains présidents des pays voisins de la RDC, dont Paul Kagame et Yoweri Musevleni a toujours allumé dans la région des Grands Lacs, le rendant ainsi l'une des plus instables du continent noir que l'envoyé spécial des Etats-Unis pour la région des Grands Lacs, Russ Feingold, a rencontré le président rwandais Paul Kagame mercredi 4 décembre à Kigali.
En dehors de déclarations diplomatiques qui accompagnent de telles rencontres, comme l'engagement de Kigali à supporter les efforts visant à rétablir la paix en RDC, l'envoyé spécial des Etats-Unis, Russ Feingold, a réitéré l'engagement de la communauté internationale à faire de la neutralisation des FDLR une priorité, comme le souhaite Kigali., les deux hommes, apprend-on, ont également évoqué, la possibilité de la tenue d'un " dialogue régional " qui inclurait le Rwanda, la RDC, l'Ouganda ou encore le Burundi.
Ce dialogue sous médiation de la communauté internationale aborderait notamment des questions chères à Kigali comme la question du retour des réfugiés congolais et plus généralement la situation de la communauté rwandophone dans l'est de la RDC.
Ces deux questions constituent un autre jeu dans lequel Kinshasa ne tombe plus car ayant ouvert grandement l'œil et compris que, par ce dossier très délicat, Kigali a toujours cherché des voies et moyens pour infiltrer ses hommes dans le territoire congolais, comme il en a toujours l'habitude. Quitte à les utiliser à bon escient et en tirer profit, le moment venu.
A tout prendre, pour la région des Grands Lacs, Paul Kagame demeure tout à la fois le problème et la solution.
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[Kléber Kungu]
VERITAS
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