vendredi 31 janvier 2014

L'ONU sanctionne le braconnage en RDC

31 janvier, 2014



Les Nations unies veulent ainsi alerter sur le trafic d’ivoire, devenu une source importante de financement de milices armées, à l’origine d’un dépeuplement des éléphants en RDC.

Les groupes armés finançant leurs opérations en trafiquant des espèces animales en République démocratique du Congo seront dorénavant visés par des sanctions des Nations unies.

Les individus impliqués seront assujettis à des interdictions de voyager et à des gels de leurs avoirs.

La résolution du Conseil de l’ONU a également renouvelé un embargo sur les armes vendues à diverses milices dans le pays.

Les Nations unies veulent ainsi alerter sur le trafic d’ivoire, devenu une source importante de financement de milices armées, à l’origine d’un dépeuplement des éléphants en RDC.

“Il s'agit d'un pas énorme vers une réduction des souffrances humaines, de l’amélioration de la paix et de la sécurité et de la conservation de la vie sauvage », explique Wendy Elliott, directrice du programme des espèces chez WWF.

Selon un groupe d’experts des Nations unies en RDC, l’exécution d’éléphants au Congo est « l’une des conséquences » les plus tragiques d’années de guerre et de mauvaise gouvernance », rapporte l’agence Associated Press.

Braconnage en Centrafrique

Dans le parc national de Garamba, situé au nord-est de la RDC, un recensement a montré que moins de 2000 éléphants se trouvaient encore dans le parc en 2012, alors qu'ils étaient estimés à 22 000 dans les années 1970.

Ces dernières années, le groupe rebelle LRA, originaire d’Ouganda et basé à Garamba, était également présent au Soudan du Sud et en Centrafrique.

Une résolution similaire a été passée plus tôt cette semaine par l'ONU, en réponse à la crise en Centrafrique, où des braconniers ont également profité de plus d’une année de conflit pour tuer des éléphants de forêt en danger d’extinction.

Marché asiatique

La Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction interdit le commerce d’ivoire depuis 1989.

Mais ces dernières années, le braconnage a augmenté dans toute l’Afrique subsaharienne, et des gangs criminels abattent des éléphants pour fournir de l’ivoire au marché asiatique, où il est ensuite utilisé dans la fabrication d’objets décoratifs.

L’est de la RDC est riche en ressources naturelles et minières telles que l’or et le coltan- essentiel à la fabrication de téléphones portables- ressources pillées depuis des années par des groupes armés pour financer leurs opérations.

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