12/01/2014
30 Décembre - Jeunes tués par la Garde Républicaine
Lundi 30 décembre dernier, alors que le peuple congolais s’attendait à la présentation d’un nouveau gouvernement, Joseph Kabila a essayé plutôt de trouver un mobile pour justifier sa léthargie, en organisant, pour la énième fois, un pseudo-coup d’Etat pour tenter de marquer les esprits de certains compatriotes habités par le virus de la naïveté.
Ces bouffons se recrutent, le plus souvent, dans le giron du pouvoir en place, imposé par la force des armes. Ces différences marquées entre des différents cercles du pouvoir en place, suscitent évidemment de solides hostilités, ou, simultanément, des liaisons passionnées et aveugles.
C’est dans ce contexte que dans la matinée du 30 décembre 2013, dès 8 heures du matin, la ville de Kinshasa fut secouée brusquement par des tirs nourris d’armes automatiques, notamment autour du bâtiment de la Radio Télévision nationale congolaise (RTNC), de l’aéroport international de N’djili et enfin du camp Tshatshi au Mont Ngaliema, sites stratégiques les mieux sécurisés de la capitale, s’il en est, ne suscitant pourtant, de fait, qu’une simple panique.
En effet, aucun habitant de Kinshasa n’a jugé utile de prendre le chemin de la fuite (l’exil). Ceci par le fait que les apprentis putschistes donnaient l’impression de donner un spectacle monté de toutes pièces.
Joseph Kabila, maintenant, monte d’un degré dans sa tentative de présenter son pseudo-coup d’Etat comme étant une réaction très appropriée et réussie contre les violences commises par des forces inconnues et hostiles à son régime.
En réalité, le peuple congolais est angoissé parce qu’il n’a plus ni travail, ni ressources pour vivre. En plus, la population voit le nombre de morts se multiplier à chaque moindre revendication sociale ou politique.
Et pour terminer ce tableau, la même population voit surgir des inconnus armés qui tirent sur des civils sans armes mais qu’ils connaissent puisque, ce sont des habitants locaux qu’ils considèrent comme innocents.
Le groupe armé crie sa victoire sur des prétendus agresseurs, mis en débandade, et dont la plupart ont disparu, sans que l’on ne retrouve traces des cadavres.
Plus tard seulement, Mende Omalanga, ministre de l’information, s’illustre davantage plus comme porte-parole de la Présidence de la République que du gouvernement, annonça, avec détermination et arrogance, la neutralisation sans sommation des apprentis assaillants qui, selon Mende, ont pris en otage deux journalistes présents dans les studios de la RTNC.
Le nettoyage des poches de résistance se serait effectué, toujours dans la même déclaration du ministre Mende, avec minutie, méthode et professionnalisme tout azimut, et ce, à la grande satisfaction de l’autorité morale des Forces armées de la République Démocratique du Congo.
Et, pour donner du poids supplémentaire à l’événement, Mende fera part, devant l’opinion nationale et internationale, d’une prétendue attaque simultanée de la ville de Lubumbashi ainsi que celle de Kindu, par les mêmes adeptes de l’église du "prophète" Joseph Mukungubila Mutombo.
Mais ce dernier dénonce, avec véhémence, la duplicité de Joseph Kabila et le considère plus que jamais, comme un traître à la nation, et qu’il invite ce dernier à quitter le pouvoir sans délai !
A l’analyse des faits, et après examen approfondi du modèle opérationnel des assaillants, ne peut-on pas affirmer qu’il s’agit ici d’une vaste comédie ou d’une pièce de théâtre orchestrée par les "faucons" d’un régime aux abois?
De plus, Monsieur Mende Omalanga, n’est pas disposé à communiquer la réalité de l’état psychologique de deux journalistes pendant la durée de leur séquestration par les prétendus assaillants ?
Ces renseignements auraient pu nous être communiqués, par le premier pilier du pouvoir kabiliste qui gère et organise la stratégie de maintien de Joseph Kabila à la Présidence de la République.
Ce premier "pilier" a disparu avec Guillaume Samba Kaputo et Augustin Katumba Mwanke, tous deux éliminés tragiquement dans des conditions mystérieuses.
A l’évidence, le second pilier du régime serait composé des Tutsi rwandais bien connus qui occupent des postes névralgiques.
Ne s’agit-il pas tout simplement d’un acte de haute trahison ?
Par ailleurs, en quoi la Radio télévision nationale congolaise, pourrait-elle constituer en 2014, un agent stratégique dans un pays comme la République Démocratique du Congo qui dispose, d’autre part, de plusieurs chaînes de télévisions et de radios privées ?
En réalité, Joseph Kabila, voyant sa fin de règne à l’horizon, se paie le luxe de semer la terreur, dans l’espoir de se repositionner en 2016, par un dernier pari, erronément accrédité par la population.
En tout état de cause, tant sur le plan politique que sur le plan pénal, la responsabilité de Joseph Kabila dans le massacre des prétendus assaillants du 30 décembre 2013, à Kinshasa, à Lubumbashi comme à Kindu, est clairement et entièrement établie !
Et le spectacle du sang humain jeté devant le peuple congolais, à la veille de l’an 2014, interpelle les bonnes consciences pour que justice soit faite.
C’est le lieu d’inviter les parents des victimes de ces actes de barbarie primitive à transmettre, à l’adresse e-mail reprise ci-dessous, tous les éléments d’information (photo, identité, un résumé des faits etc.) en leur possession afin qu’ils se constituent partie civile dans une action que nous comptons intenter devant les juridictions internationales compétentes.
Le même message s’adresse aux familles dont les enfants ont été exécutés sommairement lors de l’opération "Likofi".
In fine, ce ne sont pas les juristes qui nous contredirons, s’agissant des lourdes charges de massacre des Congolais par une certaine armée congolaise instrumentalisée, imputables à Joseph Kabila, en sa qualité de commandant suprême des forces armées.
Ce dernier ne peut donc se dissocier de son rôle d’autorité morale et intellectuel des actes irrépréhensibles posés par ses hommes de troupes dont il tire largement profit !
___________
Bamba-di-Lelo
Docteur en Sciences Politiques de l’UCL, Analyste des questions politiques du Congo
30 Décembre - Jeunes tués par la Garde Républicaine
Lundi 30 décembre dernier, alors que le peuple congolais s’attendait à la présentation d’un nouveau gouvernement, Joseph Kabila a essayé plutôt de trouver un mobile pour justifier sa léthargie, en organisant, pour la énième fois, un pseudo-coup d’Etat pour tenter de marquer les esprits de certains compatriotes habités par le virus de la naïveté.
Ces bouffons se recrutent, le plus souvent, dans le giron du pouvoir en place, imposé par la force des armes. Ces différences marquées entre des différents cercles du pouvoir en place, suscitent évidemment de solides hostilités, ou, simultanément, des liaisons passionnées et aveugles.
C’est dans ce contexte que dans la matinée du 30 décembre 2013, dès 8 heures du matin, la ville de Kinshasa fut secouée brusquement par des tirs nourris d’armes automatiques, notamment autour du bâtiment de la Radio Télévision nationale congolaise (RTNC), de l’aéroport international de N’djili et enfin du camp Tshatshi au Mont Ngaliema, sites stratégiques les mieux sécurisés de la capitale, s’il en est, ne suscitant pourtant, de fait, qu’une simple panique.
En effet, aucun habitant de Kinshasa n’a jugé utile de prendre le chemin de la fuite (l’exil). Ceci par le fait que les apprentis putschistes donnaient l’impression de donner un spectacle monté de toutes pièces.
Joseph Kabila, maintenant, monte d’un degré dans sa tentative de présenter son pseudo-coup d’Etat comme étant une réaction très appropriée et réussie contre les violences commises par des forces inconnues et hostiles à son régime.
En réalité, le peuple congolais est angoissé parce qu’il n’a plus ni travail, ni ressources pour vivre. En plus, la population voit le nombre de morts se multiplier à chaque moindre revendication sociale ou politique.
Et pour terminer ce tableau, la même population voit surgir des inconnus armés qui tirent sur des civils sans armes mais qu’ils connaissent puisque, ce sont des habitants locaux qu’ils considèrent comme innocents.
Le groupe armé crie sa victoire sur des prétendus agresseurs, mis en débandade, et dont la plupart ont disparu, sans que l’on ne retrouve traces des cadavres.
Plus tard seulement, Mende Omalanga, ministre de l’information, s’illustre davantage plus comme porte-parole de la Présidence de la République que du gouvernement, annonça, avec détermination et arrogance, la neutralisation sans sommation des apprentis assaillants qui, selon Mende, ont pris en otage deux journalistes présents dans les studios de la RTNC.
Le nettoyage des poches de résistance se serait effectué, toujours dans la même déclaration du ministre Mende, avec minutie, méthode et professionnalisme tout azimut, et ce, à la grande satisfaction de l’autorité morale des Forces armées de la République Démocratique du Congo.
Et, pour donner du poids supplémentaire à l’événement, Mende fera part, devant l’opinion nationale et internationale, d’une prétendue attaque simultanée de la ville de Lubumbashi ainsi que celle de Kindu, par les mêmes adeptes de l’église du "prophète" Joseph Mukungubila Mutombo.
Mais ce dernier dénonce, avec véhémence, la duplicité de Joseph Kabila et le considère plus que jamais, comme un traître à la nation, et qu’il invite ce dernier à quitter le pouvoir sans délai !
A l’analyse des faits, et après examen approfondi du modèle opérationnel des assaillants, ne peut-on pas affirmer qu’il s’agit ici d’une vaste comédie ou d’une pièce de théâtre orchestrée par les "faucons" d’un régime aux abois?
De plus, Monsieur Mende Omalanga, n’est pas disposé à communiquer la réalité de l’état psychologique de deux journalistes pendant la durée de leur séquestration par les prétendus assaillants ?
Ces renseignements auraient pu nous être communiqués, par le premier pilier du pouvoir kabiliste qui gère et organise la stratégie de maintien de Joseph Kabila à la Présidence de la République.
Ce premier "pilier" a disparu avec Guillaume Samba Kaputo et Augustin Katumba Mwanke, tous deux éliminés tragiquement dans des conditions mystérieuses.
A l’évidence, le second pilier du régime serait composé des Tutsi rwandais bien connus qui occupent des postes névralgiques.
Ne s’agit-il pas tout simplement d’un acte de haute trahison ?
Par ailleurs, en quoi la Radio télévision nationale congolaise, pourrait-elle constituer en 2014, un agent stratégique dans un pays comme la République Démocratique du Congo qui dispose, d’autre part, de plusieurs chaînes de télévisions et de radios privées ?
En réalité, Joseph Kabila, voyant sa fin de règne à l’horizon, se paie le luxe de semer la terreur, dans l’espoir de se repositionner en 2016, par un dernier pari, erronément accrédité par la population.
En tout état de cause, tant sur le plan politique que sur le plan pénal, la responsabilité de Joseph Kabila dans le massacre des prétendus assaillants du 30 décembre 2013, à Kinshasa, à Lubumbashi comme à Kindu, est clairement et entièrement établie !
Et le spectacle du sang humain jeté devant le peuple congolais, à la veille de l’an 2014, interpelle les bonnes consciences pour que justice soit faite.
C’est le lieu d’inviter les parents des victimes de ces actes de barbarie primitive à transmettre, à l’adresse e-mail reprise ci-dessous, tous les éléments d’information (photo, identité, un résumé des faits etc.) en leur possession afin qu’ils se constituent partie civile dans une action que nous comptons intenter devant les juridictions internationales compétentes.
Le même message s’adresse aux familles dont les enfants ont été exécutés sommairement lors de l’opération "Likofi".
In fine, ce ne sont pas les juristes qui nous contredirons, s’agissant des lourdes charges de massacre des Congolais par une certaine armée congolaise instrumentalisée, imputables à Joseph Kabila, en sa qualité de commandant suprême des forces armées.
Ce dernier ne peut donc se dissocier de son rôle d’autorité morale et intellectuel des actes irrépréhensibles posés par ses hommes de troupes dont il tire largement profit !
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Bamba-di-Lelo
Docteur en Sciences Politiques de l’UCL, Analyste des questions politiques du Congo
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