mercredi 12 février 2014

Des congolaises (Rd), âgées de moins de 30 ans, interdites d’accès à Brazzaville !

mardi 11 février 2014



Des congolaises (rd) âgées de moins de 30 ans sont depuis un certain temps interdites de traverser le fleuve Congo pour accéder à l’autre rive, c’est-à-dire à Brazzaville, rapportent des sources proches de la Direction générale des migrations (DGM).

Ces jeunes femmes sont accusées de prostitution à grande échelle, voire de participation à des tournages de films pornographiques.

Cette décision, appliquée à la loupe par les agents de la DGM, émane des autorités politiques de la République du Congo, renseigne la source. Elle est cependant mal digérée par certaines filles rd congolaise qui vont à l’autre rive du fleuve pour des raisons d’affaire.

À la gare fluviale de la Société commerciale des transports et des ports, lieu nouvellement affecté pour la traversée vers Brazzaville, le contrôle des pièces d’identité commence déjà à quelque 100 mètres de l’entrée par les agents des Forces armées de la RDC. La carte d’électeur, surtout pour les filles en vue de déterminer l’âge, le laissez-passer, ainsi que la carte de vaccination sont les principaux documents exigés par ces agents.

Rusées, certaines rd congolaises visées réussissent à franchir cette barrière bien que ne totalisant pas les 30 ans requis pour la traversée. Mais, à l’intérieur de la Gare fluviale, elles sont parfois bloquées par les agents de la DGM, avant d’être renvoyées. D’autres, non informées de la décision, sont par contre surprises de se voir refuser de voyager alors qu’au niveau de la DGM, elles ont acheté bonnement leur billet et laissez-passer. 

" Comment on nous vend le billet et le laissez-passer, alors qu’ils savent bien que nous n’allons pas voyager. Ce n’est pas correct… ", regrette Léonce, une fille de 28 ans rencontrée aux alentours de la Gare fluviale.

" Nous ne faisons qu’appliquer les décisions des autorités. Ces filles âgées de moins de 30 ans sont interdites d’accéder à Brazzaville. Même si elles parviennent à traverser par fraude, elles n’auront pas de laissez-passer là bas. C’est donc de la peine perdue. C’est la faute à elles-mêmes. Elles se prostituent là bas, participent à des tournages de films pornographiques. On a même envoyé à nos autorités des photos pornographiques de nos filles. Voilà pourquoi les autorités politiques du Congo Brazza en ont marre et ont fini par arriver à une telle décision", laisse entendre un agent de la DGM.

A chaque règle, il y a toujours une exception, dit-on. Surtout dans un pays comme la RDC où la corruption bat son plein, certaines jeunes femmes frappées par la mesure jouissent de leur flair, ou simplement de leur beauté corporelle pour séduire les agents de la DGM, en vue d’obtenir une dérogation. 

Pour des parents qui veulent faire voyager leurs enfants pour des raisons particulières, il coopère tout simplement avec ces agents, moyennant une quelconque somme d’argent.

Par ailleurs, cette décision, pensent certains observateurs, remet en cause la liberté de circuler librement reconnue constitutionnellement à tout congolais, surtout que ces congolaises frappées ont déjà dépassé l’âge de la minorité. 
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MOLINA

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