10 février, 2014
Le général Bosco Ntaganda à Kabati, à une quarantaine de kilomètres de Goma, le 11 janvier 2009.
Le parquet de la CPI a soutenu lundi à la Haye que l'ancien chef de guerre congolais Bosco Ntaganda ordonnait à ses troupes de tuer et violer des civils.
Cette charge a été portée au début des audiences pour décider de la suffisance ou non des preuves pour juger Bosco Ntaganda.
"Il a joué un rôle clé dans la planification des attaques contre la population civile," a déclaré la procureure Fatou Bensouda.
Bosco Ntaganda est accusé d'avoir commis des crimes de guerre il y a dix ans.
Surnommé "Terminator", parce que réputé sans pitié pour ses victimes, Bosco Ntaganda "a mené ses activités de persécution sur la base de l'ethnie, à travers des attaques délibérées, des déplacements forcés, des meurtres, viols, asservissement sexuel, et le pillage," a martelé Fatou Bensouda devant les juges qui siégeaient en scéance préliminaire.
"Il a personnellement utilisé des enfants soldats pour ces attaques," a-t-elle dit.
La procureure dispose de cinq jours pour convaincre les juges à passer à l'étape suivante, c'est-à-dire une ouverture du procès à proprement parler.
Fatou Bensouda doit montrer des preuves suffisantes de la commission de crimes de guerre et contre l'humanité dans l'est de la RDC, comme cela est reproché au prévenu.
A l'étape actuelle, Ntaganda n'est pas tenu de plaider coupable ou innocent, mais il clame qu'il n'a rien à voir avec les chefs d'accusation qui pèsent contre lui.
Auparavant, Ntaganda, s'exprimant en Kinyarwanda, avait déclaré à la cour : "Je m'appelle Bosco Ntaganda, je suis soldat," en réponse à une question sur sa profession.
Vêtu d'un costume couleur-de-charbon et arborant sa célèbre moutache fuyante, Ntaganda écoutait attentivement, mais ne manifestait aucun signe d'émotion à la lecture des chefs d'accusation.
L'ancien chef de guerre s'était volontairement rendu à l'ambassade des Etats-Unis au Rwanda en mars dernier alors que le mouvement rebelle congolais du M23 commencait à montrer des fissures dans ses rangs.
Il a été, entre-temps, l'un des hommes les plus recherchés de la CPI qui demandait son arrestation et transfèrement pour enrôlement d'enfants soldats, asservissement sexuel de femmes, et pour meurtres.
Quand il s'était présenté à la Haye quelque temps après sa reddition, il avait plaidé non-coupable avant d'être interrompu par le juge qui lui avait signifié que ce n'était pas le moment de plaider.
Le général Bosco Ntaganda à Kabati, à une quarantaine de kilomètres de Goma, le 11 janvier 2009.
Le parquet de la CPI a soutenu lundi à la Haye que l'ancien chef de guerre congolais Bosco Ntaganda ordonnait à ses troupes de tuer et violer des civils.
Cette charge a été portée au début des audiences pour décider de la suffisance ou non des preuves pour juger Bosco Ntaganda.
"Il a joué un rôle clé dans la planification des attaques contre la population civile," a déclaré la procureure Fatou Bensouda.
Bosco Ntaganda est accusé d'avoir commis des crimes de guerre il y a dix ans.
Surnommé "Terminator", parce que réputé sans pitié pour ses victimes, Bosco Ntaganda "a mené ses activités de persécution sur la base de l'ethnie, à travers des attaques délibérées, des déplacements forcés, des meurtres, viols, asservissement sexuel, et le pillage," a martelé Fatou Bensouda devant les juges qui siégeaient en scéance préliminaire.
"Il a personnellement utilisé des enfants soldats pour ces attaques," a-t-elle dit.
La procureure dispose de cinq jours pour convaincre les juges à passer à l'étape suivante, c'est-à-dire une ouverture du procès à proprement parler.
Fatou Bensouda doit montrer des preuves suffisantes de la commission de crimes de guerre et contre l'humanité dans l'est de la RDC, comme cela est reproché au prévenu.
A l'étape actuelle, Ntaganda n'est pas tenu de plaider coupable ou innocent, mais il clame qu'il n'a rien à voir avec les chefs d'accusation qui pèsent contre lui.
Auparavant, Ntaganda, s'exprimant en Kinyarwanda, avait déclaré à la cour : "Je m'appelle Bosco Ntaganda, je suis soldat," en réponse à une question sur sa profession.
Vêtu d'un costume couleur-de-charbon et arborant sa célèbre moutache fuyante, Ntaganda écoutait attentivement, mais ne manifestait aucun signe d'émotion à la lecture des chefs d'accusation.
L'ancien chef de guerre s'était volontairement rendu à l'ambassade des Etats-Unis au Rwanda en mars dernier alors que le mouvement rebelle congolais du M23 commencait à montrer des fissures dans ses rangs.
Il a été, entre-temps, l'un des hommes les plus recherchés de la CPI qui demandait son arrestation et transfèrement pour enrôlement d'enfants soldats, asservissement sexuel de femmes, et pour meurtres.
Quand il s'était présenté à la Haye quelque temps après sa reddition, il avait plaidé non-coupable avant d'être interrompu par le juge qui lui avait signifié que ce n'était pas le moment de plaider.
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